jeudi 16 novembre 2023

Car la vie est un songe un peu moins inconstant (Le Guern 662)

Dans le rêve, je dois faire une conférence (sur Hegel) dans une sorte d'association de chercheurs qui possède un hôtel particulier (sans doute en souvenir de certaines maisons possédées par le CNRS). Mais ce n'est pas du tout comme une salle de conférence, c'est plutôt comme une salle d'examen où je parlerais face à un jury derrière une table. Ils sont tous plus jeunes que moi, des étudiants d'une vingtaine d'années. Aucun n'a de visage, mais je n'ai pas une imagination très visuelle. 

J'arrive sans avoir rien préparé et ma conférence est d'une grande médiocrité, un tissus de banalités et de remplissages qu'on pourrait trouver sur Wikipedia. 

Pourtant, je crois au début avoir réussi à faire illusion avant qu'ils m'interrompent au milieu de mon exposé sans trop d'explication comme s'ils s'étaient lassés. Ils ont clairement décidé de ne pas perdre plus de temps à écouter un texte aussi peu original qui ne leur apporte rien. Ils me laissent à ma place d'orateur mais commencent à parler longuement entre eux des affaires internes de leur association comme si je n'étais pas au centre de la pièce devant eux. Je rougis de honte et je me tais, toujours assis devant eux alors qu'ils continuent l'ordre du jour de leur réunion. 

A ce moment, je me suis réveillé pendant quelques minutes, me suis souvenu clairement de mon rêve et me suis rendormi. 

Je ne me souviens pas qu'un rêve se soit ainsi continué en deux phases avec une continuité aussi claire qui créait une étrange irréalité. 

Je rêve à nouveau. Je suis toujours dans le même hôtel particulier aux murs blancs où j'avais eu mon fiasco de conférence. Je crois que c'est à Paris mais le contexte semble impliquer que moi je ne dois pas habiter Paris car les organisateurs me disent que je resterai dormir ici dans la chambre prévue pour les invités. C'est une sorte de salon qui ressemblerait à un salon privé mais qui est utilisé par l'association pour leurs réunions. Je défais ma valise, je vais me coucher dans une sorte de canapé-lit ouvrable, et quand je me réveille, toute l'association est présente depuis déjà longtemps dans le salon devant mon lit défait. Les gens y sont habillés de manière formelle comme pour un colloque alors que je ne suis pas du tout en condition d'être vu en public. Pourtant mon irritation envers leur impolitesse commence à l'emporter sur mon embarras. 

Et je me réveille à nouveau avec des sentiments tourmentés. 

3 commentaires:

rogre a dit…

La seconde partie du rêve semble commenter le fait que la décision avait déjà été prise de divulguer la première… (ne serait-ce que parce qu'on réalise qu'on s'en souvient)

Phersv a dit…

Oui, il doit y avoir un élément de "rêve lucide" où j'avais envie un peu consciemment de continuer à broder sur le même thème.

Phersv a dit…

Mais cela se répète : la plupart des rêves sont un syndrome de l'imposteur ou sur l'embarras social.