Nous avons commencé une nouvelle campagne de RuneQuest avec Gianni.
Elle se déroule dans l'Empire de Kralorela, un Etat millénaire où on adore les Dragons et où les humains (les "Kralori") rêvent de cultiver leurs talents pour faire éclore leur nature draconique, comme l'Empereur Godunya (et comme la secte du Sentier de la Maîtrise Immanente).
Nous jouons dans la Cité de Lur Nop, le seul endroit dans l'Empire où un quart de cette ville portuaire est ouvert aux Barbares pour le commerce (son nom vient peut-être de Lop Nur, site des essais nucléaires chinois dans le Xīnjiāng). La Préfète de la Province de Wanzow est l'Exarque Violette Máng Jiāo'ào (Fière et Affairée) Tso et le Juge principal est Sa Seigneurie Yǒng Sù Lóng.
Il y a six personnages, le Magistrat et son Entourage :
(1) Le Juge Wū Láng Fāt, Magistrat du Quartier des Barbares.
(2) "2-Pas" Liǎng Bù la Géomètre et Jaugeuse de la Douane
(3) Zūn Zàng, le Chamane du Dieu de la Ville
(4) Wèi Róng, Garde du corps du Juge.
(5) Tóng tú, la Contrôleuse des Décès.
(6) Wú áo, le Chat étudiant en Oniromancie (et nécromancie).
Je joue Wú Ao, un chat "éveillé" qui commence à étudier à l'Académie Impériale la Mort et les Rêves. Il possède deux queues (comme ce yokai japonais, le Nekomata).
Son Altesse, le Juge Wū Láng Fāt est le Magistrat du Quartier Barbare.
Nous sommes convoqués en pleine nuit pour enquêter sur l'assassinat dans sa résidence de Patius van Gera. Cet étranger est un riche marchand qui vient du lointain Empire lunaire du côté du Couchant, et qui vit à Lur Nop depuis dix ans. Il s'est notamment enrichi comme courtier pour des produits de Teshnos.
Quelqu'un est entré par une corde dans sa chambre par la fenêtre et a fait entrer une sorte de tige dans son cou. Je crois percevoir sur la corde que l'assassin doit être une femme. Aucun bien n'a été volé en dehors d'un masque en forme de démon mais ce masque avait un double qui, lui, est toujours accroché au mur. Il y a aussi une tapisserie en caractères kraloreli mais dans une langue inconnue. Mes tentatives pour rêver à ce sujet sont infructueuses et les papiers saisis ne nous apprennent pas encore beaucoup.
Nous mettons en détention la veuve de Patius van Gera, Sepida, pour essayer de la faire parler. Les Masques viendraient d'un cadeau d'un ami de Patius, qui l'aurait offert à leur mariage. Mais elle est terrifiée et prétend qu'elle n'a aucun souvenir de celui qui avait fait ce présent.
Après une visite dans les Archives du Clan
Zì Mǎ (
le Clan des Lettrés) obtenus grâce au Sceau du Juge, nous apprenons que les Masques viendraient de la Province de
Shiyang, dans le Nord de Kralorela et qu'ils dateraient de le sombre période des invasions de la Grande Horde des Pentiens de
Sheng Seleris il y a environ deux cents ans.
Nous discutons aussi avec Achili van Zayara, un autre concurrent lunaire de Patius. Patius n'était pas simplement "lunaire" traditionnel mais appartenait, comme son épouse, à la tradition des Spolites qui adorent les Ténèbres et pas seulement la Lune Rouge.
Quand nous revenons chez nous, au Bureau des Affaires Barbares, nous découvrons que Sepida, l'épouse de la victime, a été libérée par quelqu'un qui s'était fait passer par Illusion pour le Juge Wū Láng Fāt. Nous tentons de les poursuivre vers la place du Marché mais nous perdons leurs traces.
Je m'endors et voyage dans le Monde des rêves. Je suis alors dans un parc fleuri avec un Pavillon. Une brute avec un masque, attend là avec impatience quelqu'un. Il disparaît quand je tente de lui parler et ensuite une femme masquée apparaît et appelle "Tar", qui doit être l'inconnu. Elle n'a pas la même odeur que l'assassin de Patius. Elle réagit violemment quand j'essaye de lui parler à son tour. Elle me blesse dans le rêve mais je réussis à me réveiller indemne.
La yóuxiá en pantalon est Yánggōngchūn, de l'école du Dragon
6 commentaires:
J’aime bien le titre du billet 🙂
J’avais pensé à « Come Dream With Me » (en référence au film de wǔxiá Come Drink With Me) mais évidemment ta suggestion est plus littéraire !
Ah, oui, il nous faut un titre qui ne spoile pas.
Le vrai Pavillon rouge du roman est un gynécée alors que là, c'était juste un clin d'oeil aux Lunaires ou alors à ce Gazebo (qui n'était pas rouge, je crois) dans le songe.
Quand on demande à Google Translate de "siniser" le nom de l'Empereur Godunya, il donne : 戈杜尼亚, Gēdù Níyǎ (mais Google trouve cela un peu indonésien quand même). Par coïncidence, ce mot est aussi la retranscription d'une ville réelle en Ukraine, Ходуня.
Autres exemples :
Aptanace le Culture Hero : Àitǎnàsī
Serelaloon (Guānyīn) : Sāiléilālóng
Je ne sais plus où j’avais lu que les noms des empereurs kraloris n’étaient pas leurs vrais noms — et n’étaient pas en kralori.
Oui, les sons ressemblent tellement à ceux du reste de Glorantha qu'on peut imaginer que c'est en fait une retranscription et un exonyme.
Glorantha n'aura jamais une linguistique cohérente et ce n'est même pas la peine de trop essayer comme cela risquerait de contredire tout Stafford. De ce côté-là, c'est sûr que Tékumel avait un avantage...
Enregistrer un commentaire