Cela fait longtemps que je me reproche de ne pas assez parler du nouveau Casus Belli en mook édité par BlackBooks. Je me demande si depuis qu'il a pris sa vitesse de croisière (avec moins de retards), on est parvenu à un Nouvel Âge d'Or pour le magazine, qui est devenu de plus en plus riche - le numéro récent sur la Guerre des tranchées était digne d'un des meilleurs suppléments historiques (même si ce n'est pas une période que je trouve très "jouable"). J'ai croisé un ancien rôliste qui m'a dit s'être remis au jeu grâce à l'inspiration de ce nouveau Casus.
Au début, j'étais assez sceptique sur Chroniques Oubliées (la version maison légèrement "simplifiée" du système D&D3 / Pathfinder). Mais j'ai été plutôt convaincu par certains arguments des auteurs de BlackBooks (dans le Hors-Série spécial dédié à l'anniversaire de la compagnie) sur la nécessité d'un système commun pour réunifier des joueurs balkanisés.
Je préfère l'époque BaSic de 1997, mais ce n'est qu'une question de goût et justement la 7 édition de l'Appel de Cthulhu (qui vient de récolter 400 000 euros, comme le rappelle l'édito) a encore modifié ce système. Tant que D&D5 n'est pas traduit en français, c'est D&D 3 / Pathfinder qui reste donc le jargon commun - même si l'auteur des Chroniques Oubliées de Casus, L. Bernasconi affirme que leur version anticipait justement les évolutions vers D&D5 mais il reste à voir si D&D5, avec son retour en arrière plus néo-classique, ne va pas reprendre la place que Pathfinder avait réussi à prendre à D&D4.
Il y a près de 260 pages, dont 33 pages de critiques jeux de rôle (p. 36-69), 5 scénarios sur 100 pages (Pathfinder, Appel de Cthulhu au Moyen-Âge, L'Anneau Unique, X-Corps, Shadowrun, p. 78-177), plus des scénarios en campagne pour Chroniques Oubliées Contemporaines (campagne Detroit inspirée de The Wire, et campagne New York Gigant, où les Dieux grecs reviennent de nos jours).
Un détail est que je ne trouve presque aucune publicité dans ce Casus (en dehors des publicités "internes" pour l'éditeur BlackBooks et une pub pour Sans Détour p. 15). Cela montre une évolution du jeu de rôle où les éditeurs ne doivent plus vraiment avoir de moyens pour un budget publicitaire dans un magazine.
All the holidays, all the prices ... (and some news!)
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*The short of it is: all my games are on the cheap from now on until
January. It is the season, after all. And while I'm here, I might as well
talk a bit...
Il y a 7 heures
5 commentaires:
Il y a encore une rubrique archéorôludique en fin de canard ? Si oui, à quoi est elle consacrée et est elle intéressante ?
C'était finalement le seul intérêt que je trouvais à cette nouvelle formule, raison pour laquelle j'ai fini par arrêter les frais il y a quelques numéros.
> la nécessité d'un système commun pour réunifier des joueurs balkanisés
D'une part, je ne suis pas persuadé que cette réunification soit encore possible de nos jours.
D'autre part, je ne vois pas en quoi elle serait souhaitable. Personnellement, je ne veux pas être "réunifié" avec les autres, surtout si ça se traduit par un appauvrissement (et je considère que passer à la pensée unique "D&D3" / Pathfinder / CO" serait un terrible appauvrissement).
Bref, j'aimerais bien savoir à qui pourrait bien profiter une (hypothétique et heureusement vouée à l'échec) réunification.
> Un détail est que je ne trouve presque aucune publicité dans ce Casus (en dehors des publicités "internes" pour l'éditeur BlackBooks et une pub pour Sans Détour p. 15). Cela montre une évolution du jeu de rôle où les éditeurs ne doivent plus vraiment avoir de moyens pour un budget publicitaire dans un magazine.
Marrant, je compulsais ce WE quelques numéros de Challenge, la revue de feu GDW (peut-être pour moi la meilleure revue de JdR jamais publiée), et je me disais que les pubs ne tranchaient même pas avec la qualité de la revue. Alors que dans le nouveau "CB", les pubs m'ont toujours fait chier...
La rubrique Archéo-rôlisme est consacré à Athanor avec une interview de Pierre Rosenthal (p. 238-243). Dans le numéro précédent, c'était Aux Armes, Citoyens et Hystoire de Fous.
Limiter la balkanisation a un intérêt évident pour un magazine, même s'il ne veut pas devenir un magazine officiel à système unique à la White Dwarf. Un langage commun est aussi utile pour les conversions. S'il y a une masse critique qui utilise Pathfinder comme langage de base, le magazine est viable avec cette quantité et les autres joueurs de fantasy peuvent arriver à l'adapter.
Je reconnais que je n'ai jamais voulu vraiment sérieusement adapter les scénarios d'AD&D des versions précédentes vers mes systèmes favoris parce que j'ai une tendance paresseuse. Mais pour certains, ce ne serait pas nécessairement très difficile. Et avec 5-6 scénarios par numéro, il y a quand même un maintien de la biodiversité en dehors de Chroniques Oubliées et Cthulhu.
Merci pour les précisions sur la rubrique vieilleries.
"Limiter la balkanisation" : c'est moi qui souligne le mot-clé dans ta réponse (l'autre partie-clé étant "un intérêt évident pour un magazine" ; pasque pour la masse des joueurs, l'intérêt, je persiste à en douter).
OK, s'il ne s'agit que de limiter, c'est ptêt possible : on ne cherche plus à faire le grand écart entre Apocalypse World et "D&D4".
Après, reste à savoir si CO est un bon choix pour ça. Personnellement, comme tu le dis toi aussi dans ton billet, BaSIC me semblait être un meilleur choix qu'un machin à base de classes artificielles et de niveaux qui le sont tout autant. Mais évidemment, BBE a choisi dans son catalogue...
Casus Belli (volume 1) n'a d'ailleurs jamais réussi à se fixer sur un seul système. Ils auraient pu utiliser une édition de MEGA (qui permettaient presque en théorie d'utiliser n'importe quel scénario mais n'eut que 17 scénarios dans le magazine, en comptant les Hors-série mais pas les règles), puis ils sont allés vers Simulacres, puis Basic.
Mais de fait, le jeu le plus constant a toujours été AD&D (120 scénarios sur les volumes 1 & 2) suivi de l'Appel de Cthulhu (58 scénarios) et peut-être Warhammer (27 scénarios quand même, d'après le Bastion).
On pourrait aussi citer dans les tentatives de Casus Belli (volume 1) l'éphémère R.O.L.E. En fait, CB n'a jamais vraiment résolu cette quadrature du cercle de proposer du matériel d'initiation alors qu'il était un magazine pour joueurs chevronnés.
Ce qui fait que le système Simulacres pas forcément évident à appréhender déjà s'est retrouvé inutilement complexifié. Alors qu'en parallèle avec le HS Manuel Pratique du JdR ou même les Hors Séries Simulacres, CB proposait d'excellents et conseils pour faire ses premiers pas.
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