Le titre d'article Le plan cancer plutôt bien accueilli ferait presque penser à celui de The Onion, Obama's Declaration Of Swine Flu Emergency Prompts Pro-Swine-Flu Republican Response.
Aurorae
-
I've seen the Northern Lights a few times in my life, all of them since I
moved to Wisconsin in 1996. The most spectacular displays I saw were back
in t...
Il y a 5 heures
3 commentaires:
Ce qui m'a fait sourire pour ma part, c'est d'avoir choisi la date du 2 novembre, qui n'est pas particulièrement guillerette en Occident chrétien.
Sinon tu remarques quelque chose de juste à deux niveaux :
- dans l'économie morale des politiques de santé, toute mesure est systématiquement bien accueillie parce qu'il y a un biais en faveur de l'attention portée par les décideurs publics à la souffrance et à la mort (et donc aux maladies, surtout si graves).
En conséquence, il n'y jamais d'opposition stricte (pas d'anti-plan Cancer, même chez les buralistes, voir dépêche AFP), ni de politicisation partisane (phrase d'un ancien ministre, "le cancer n'est ni de gauche ni de droite" ; le contrefactuel serait politiquement suicidaire).
Le biais corrélé, c'est que la lecture du Plan se fait en positif : +750 millions, +20% de spécialistes (avec un discours-retour sur le "retard" national dans certains domaines, comme le dépistage ou la prévention).
- dans le traitement journalistique, il y a une constante relativiste : l'évaluation des uns par les autres doit amener à un équilibre des avis, qui justifie le métier moderne de journaliste (agrégateur d'avis contraires).
Le jour même du Plan, les papiers parlaient d'accueil plutôt positif, globalement satisfait etc. Et le lendemain, discours inverse, des critiques au PS et chez les Verts, des groupes anti-tabac décus, etc.
C'est la routine du métier qui inflige cette grille de lecture, afin que tout raisonnement se termine par "les avis sont partagés, il y a du blanc et du noir". C'est souvent faux et finalement eu informatif, mais la profession est tellement déclassée qu'elle en est réduite à ça.
Il y a une possibilité de critique, c'est l'élue-cancérologue. Une expertise dans la specialité donne plus d'audace mais le débat devient technique (même si elle en parle comme une question sur l'égalité de traitement).
Oui, chez les journalistes, c'est un blanc, un noir, alors que dans la classe politique, comme le registre "-1" ("c'est l'inverse de ce qu'il faut faire") est indisponible (alors que sur la délinquance juvénile…), c'est le registre "+1" qui prime ("votre effort est insuffisant, vous manquez d'ambition").
Mais la personne que tu cites n'est pas n'importe quelle élue : si je me souviens bien, elle conseillait S. Royal sur la santé pendant sa campagne.
Enregistrer un commentaire