mercredi 6 octobre 2010

[JDR] Divers méandres



  • Via Imaginos, M.A.R. Barker a décidé (en 2008) de plus "encadrer" les fans qui voudraient écrire des réalisations pour Tékumel, ils devraient désormais passer par la "Fondation Tékumel", association à but non-lucratif qui recense tout le matériel disponible.

    La crainte légitime est que l'Empire du Trône de Pétale a toujours souffert d'un manque de notoriété. La Fondation pourrait donc gêner l'enthousiasme d'éventuelles productions amateurs (il existe quelques fanzines comme l'excellent prozine Seal of the Imperium et il est toujours facile de tarir cette énergie des volontaires).

    Cela dit, la fan policy me paraît assez mesurée tant qu'on parle de matériel non-officiel : l'auteur s'engage simplement à ne pas en tirer profit et à abandonner les droits à la Fondation. Cela devient plus compliqué si on veut "officialiser" ce qu'on crée.




  • Toujours dans la série sur le Tarot dans les jeux de rôle, il faut que je mentionne un nouveau jeu français, Labyrinth. Les personnages se réveillent complètement amnésiques dans une sorte de labyrinthe infernal infini dont la structure représente à peu près les Tarots. Le maître de jeu s'appelle l'Ermite. Les prisonniers du Labyrinthe se sont divisés entre l'Empereur (qui cherche à régner politiquement sur la geôle), le Pape (qui prétend appeler à une rédemption par un culte religieux) et la Mort (des hordes sauvages).

    Je ne l'ai pas lu mais vu de loin cela semble un peu rappeler le cadre stygien dans le jeu de rôle Wraith (où on jouait des fantômes dans l'Au-delà). Il y a la différence que tous les personnages sont amnésiques (et aussi qu'ils ont tous un gant griffu greffé sur la main). Mais même si j'admire l'inventivité cauchemardesque des créateurs, cela me paraît trop sombre pour moi (même raison pour laquelle je n'essaye pas de nombreux jeux français indépendants, comme Patient 13 par exemple).




  • J'avais énuméré quelques jeux steampunk fantastiques mais j'avais notamment oublié Wolsung, jeu de rôle traduit du polonais qui se présente comme "steam-pulp" et non "steam-punk". Le steam-punk montre le monde de la Révolution industrielle avec un but ironique et déconstructeur sur l'Impérialisme et les discriminations du XIXe siècle. Le steam-pulp adopte une position enthousiaste positive sur les valeurs idéologiques représentées. Comme le résumait bien un auteur : le steampunk c'est Difference Engine, le steampulp, c'est Le tour du monde en 80 jours.

    Wolsung ressemble avant tout à une nouvele version de Castle Falkenstein ou Victoriana et mélange aussi le XIXe siècle avec la fantasy. On a ici un monde parallèle où l'Angleterre est peuplée d'Elfes de Lyonnesse, où le Vinland (l'Amérique du Nord) a encore des Nations indiennes et où la Lémurie (l'Afrique) est pleine de griffons (et j'imagine, de dinosaures).

    Le steampunk vit encore notamment dans les romans de China Miéville. Comme il est marxiste, sa fantasy exploite des thèmes du XIXe siècle mélangés avec son goût pour D&D.




  • Depuis le succès des romans de Naomi Novik, Temeraire (qui mélange les romans nautiques de Cecil Scott Forester ou Patrick O'Brian avec des Dragons), il y a aussi un essor de Napoléonien fantastique (par exemple le jeu de rôle In Harm's Way a une extension avec dragon).

    Mais je ne crois pas qu'il y ait vraiment eu beaucoup d'Aufklärerpunk (ou encore moins d'Aufklärerpulp), en dehors de Seventh Sea (qui se passe, si j'ai bien compris, dans une sorte de fusion du XVIIe-XVIIIe où Louis XIV lutterait contre Robespierre) et du jeu français Khaos 1795 (où Robespierre est manipulé par une sorte de Divinité du Chaos).


  • Il va sortir un jeu de rôle Leverage pour jouer des Escrocs professionnels. - Par ailleurs, je crois que Mme Penchard devrait démissionner.

  • Aucun commentaire: