Après Ali et le Dragon, le hasard me fait découvrir ces images. Dans l'Evangile du Pseudo-Matthieu (écrite très tard, peut-être même vers l'époque Mérovingienne, V-VIIe siècle), Jésus fuyant vers l'Egypte et encore très jeune aurait apprivoisé (en plus de loups et de lions) des Dragons :
La "prophétie de David" fait référence au Psaume 148 : 7 en latin dans la Vulgate "Laudate Dominum de terra, dracones et omnes abyssi" (Loué soit le Seigneur depuis la Terre, dragons et toutes les créatures des abysses). Le texte hébreu du Psaume dit :
הַֽלְל֣וּ אֶת־יְ֭הֹוָה מִן־הָאָ֑רֶץ תַּ֝נִּינִ֗ים וְכׇל־תְּהֹמֽוֹ
hal-lū et Adonai min Haaretz, tan-nî-nîm, v'-kol tehomot
תנין (tannin) est plutôt traduit aujourd'hui comme "un monstre marin" et plus "dragon".
Via, on voit l'enfant Jésus tapotant la tête du Dragon sorti de sa caverne.
Dans la Légende dorée, St Matthieu va jusqu'en Ethiopie, au pays de Candace, et rencontre un sorcier (ou bien deux sorciers) qui est venu avec deux Dragons qui crachent du souffre. St Matthieu se dit alors protégé par le signe de croix et il endort les deux Dragons avant de les exorciser hors d'Ethiopie. On remarque que dans les deux cas, Evangile du Pseudo-Matthieu comme dans la Légende de St Matthieu, le rapport au dragon n'est pas violent : on l'amadoue ou bien on se contente de l'endormir ou de le bannir sans le tuer.
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