vendredi 10 mai 2024

Alþing & Inis

Essayé deux jeux de plateau à deux avec mon fils Mellon, le premier au thème scandinave, Althing, et le second au thème celtique, Inis, et il a gagné les deux. 

Althing est un petit jeu de course et de "deckbuilding" où on doit utiliser un paquet de cartes pour réunir les ressources (Or, Bois et Os) pour progresser vers l'élection au Thing en tant que Roi. Les cartes de la main de départ donnent surtout de l'Or (cartes Óðinn), des attaques (carte Þórr) ou des défenses (carte Freyr) et on recrute avec de l'or de nouveaux soutiens qui peuvent apporter des artisans avec du bois et de l'os. On a une petite main à chaque tour (4 cartes) et si on se laisse polluer son deck avec des cartes trop faibles on peut avoir du mal à continuer dans la progression. Une des attaques, le Troll, ajoute une carte inutile dans le deck de l'adversaire et le Géant des Tempêtes empêche de recruter ou d'avancer sur les étapes. Il y a eu des efforts pour que le jeu ne se répète pas (on peut changer la piste des étapes dans la course à chaque partie) mais je crains que cela reste un peu répétitif. Une grande différence avec le jeu de deckbuilding Star Realms est qu'on ne commence pas qu'avec des cartes "faibles" (mais qu'on a quand même besoin des cartes nouvelles pour progresser). J'avais voulu faire un deck trop généraliste avec Bois et Os trop tôt et je manquais ensuite trop d'Or pour avancer. 

Un petit détail remarquable est un choix d'illustration sur les dieux : les cartes Odin, Thor, Freyr représentent symboliquement le chef en train d'être soutenu par le dieu, jamais aucun dieu. 

Inis est un jeu avec petites figurines sur des tuiles, sans dé où on joue des clans celtiques explorant et colonisant une île. A chaque tour, on drafte avec des cartes les actions qu'on aura le droit de faire (placer une tuile, créer des clans, créer des sanctuaires, bouger des clans...). La carte Geis permet de bloquer une action de l'autre et la carte Druide (qui me paraît souvent assez puissante) permet d'aller rechercher une carte déjà défaussée. La subtilité est les conditions de victoire qui paraît assez difficile et longue à réunir : on doit à la fois être présent sur plusieurs tuiles avec des sanctuaires (facile) mais on doit aussi être majoritaire dans une ou plusieurs tuiles où il y a au total un minimum de six autres clans présents. Ecraser les autres comme dans Risk a donc peu d'intérêt car on ne doit pas trop repousser hors de ses territoires trop d'autres clans. Si on possède seul de très nombreux territoires mais sans aucun autre peuple présent comme minoritaire, on ne gagnera pas, sauf en accumulant quelques "jokers" pour condition de victoire qui sont les "exploits". On atteint assez vite le maximum de clans possibles et on se laisse parfois tuer des clans rien que pour pouvoir espérer y gagner d'autres avantages comme des "exploits". Les combats ont donc des rôles assez indirects. Cela se renouvelle bien malgré tout le drafting à chaque tour mais peut-être un peu long à mon goût quand on a déjà placé tous les clans possibles (il y a une option qui accélère la fin mais en donnant une place prépondérante au combat pour la tuile-capitale). Une des richesses des jeux est les très nombreuses cartes appelés "Récits épiques" qu'il faut gagner pour obtenir des effets plus imprévisibles. Les dessins de Jim FitzPatrick sont superbes. 

Les deux jeux font des efforts pour être un peu thématiques dans les noms des cartes mais Inis y arrive mieux. Les conditions de victoire d'Inis font que le jeu pourrait durer bien plus longtemps. 

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