Je suis dans le RER et je dois aller enseigner en cours.
Je passe alors devant la station "Euler" (cette station n'existe pas). Je me dis que j'ai justement dans mon sac le tome des Leibnizens mathematische Schriften: Briefwechsel avec sa correspondance avec Euler (cette correspondance n'existe pas non plus, Euler avait 8 ans quand Leibniz est mort). Je me dis que ce serait dommage de ne pas laisser le volume de correspondance à la station qui porte le nom d'Euler. Je descends du RER et cherche un endroit où exposer bien en évidence la correspondance puis je repars, très heureux de ce que j'ai fait.
Puis, j'arrive dans mon lieu de travail (qui n'a rien à voir avec le lieu réel) et je me dis que mon acte était absurde et que je ne le comprends plus du tout. Je culpabilise beaucoup et me demande si je suis devenu fou. Je me dis qu'il faut que j'aille récupérer le volume et que je ne vais pas le retrouver car personne ne laisserait ainsi un volume des Leibnizens mathematische Schriften: Briefwechsel sans vouloir le prendre. Je me dis que je risque de ne jamais le retrouver, même d'occasion car il est très rare. Mais je ne peux pas revenir en arrière tout de suite car je dois faire cours. [Je n'ai pas le temps de faire l'Euler-retour.]
La journée passe en une ellipse et je repars à la station "Euler". Il n'y a plus aucune trace du livre et je suis si horrifié que je me réveille avec un sentiment de honte ou de culpabilité.
2 commentaires:
« l’Euler-retour » 😂😂😂
J'essayais de deviner ce qu'un analyste Lacanien (ils étaient obsédés par les jeux de mots) aurait trouvé. Peut-être aussi "Heu... L'Heure", l'angoisse du temps qui passe ?
Plus sérieusement, je pense que "Euler" renvoie plutôt à la station "Laplace" (près d'Arcueil) comme j'avais fait cours sur le déterminisme de Laplace, qui se dit leibnizien (mais je ne ferai jamais cours sur Euler parce que je suis trop incompétent en mathématiques).
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