jeudi 4 décembre 2008

Cela vaut-il la peine de le voir en salle ?



Watchmen aurait une version "Montage du Réalisateur" de 190 minutes et une version en salle de 155 minutes, soit environ 20% de moins.

Autant pour LotR (le film qui m'a guéri de ma tolkiénomanie), je me fichais un peu d'avoir des heures d'orcs tailladés ou de hobbits en fuite en plus, autant pour la structure formelle saturée (et même, excessivement formaliste) de Watchmen, je préférerais ne pas perdre trop d'éléments.

[Certes, si c'est aussi "fidèle" que cela en a l'air, il se peut que ce soit seulement 35 minutes expérimentales de "bouteille de parfum Nostalghia en train de tomber" ou de gros plans sur des structures géométriques en fondu-enchaîné dans les "rimes, refrains et échos graphiques"]

Plus que 91 jours... mais mieux vaut sans doute attendre le DVD vers septembre 2009...

En parlant d'obsessions Geek, la bande-annonce de '77 ("par les producteurs de Star Wars et Lost In Translation") semble un mélange autobiographique (le réalisateur avait 15 ans, il est de la Génération d'Obama) d'American Graffiti et du "Culte" actuel de la sous-culture Geek (et il est bizarre d'y assimiler Kubrick). Mais on a déjà vu cette survalorisation de Star Wars tellement de fois dans des sitcoms télé comme That Seventies Show ou The Big Bang Theory que je crois que cette nostalgie des quadragénaires commence à être un peu épuisée. Cela doit marcher commercialement (et il y a aussi dans le même genre Fanboys qui sort en février, mais encore plus vain puisque le thème est l'Episode I de 1998). Cette tentative de mythification de la magie des Effets spéciaux et des films "de série B à grand budget" est du révisionnisme discutable. Ces années de Lucas-Spielberg, loin d'avoir libéré l'imagination, furent sans doute plus nocives, faisant passer du cinéma pour adultes bien dialogué (l'époque où les femmes adultes étaient le public visé dans les années 40) à un cinéma d'éternel Peter Pan (ce qui est bien représenté dans la scène d'Encounter of the Third Kind où le père régressif veut que ses enfants partagent son enthousiasme pour le Pinocchio de Disney de 1940). Le cinéma américain n'aura connu qu'une brève plage d'indépendance sous Nixon entre le déclin du système des Studios et le règne encore plus tyrannique des innombrables producteurs actuels, qui font du micromanagement stérilisant des montages.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ça m'intéresserait de savoir comment les films LOTR t'ont guéri de ta tolkiénomanie. Tu as déjà écrit quelque chose là-dessus ?