L'interrogation que porte « La Princesse et le Président » peut donc se lire comme un malicieux rappel au devoir de fiction et un commentaire ironique sur les premières années du quinquennat de Sarkozy : années qui coïncident avec la liquidation systématique du double corps du président de la République.
Dans « La Princesse et le Président », que publie son gendre aux éditions XO, Giscard, sur un mode romanesque et ludique, réhabilite le distinguo de Kantorowicz entre le corps réel et le corps imaginaire. Barbe Bleue de lui-même, Sarkozy a pendu son corps sacerdotal à un croc de boucher. En lui, il a détruit l'exigence de la fiction présidentielle et son aura. Seul subsiste un corps charnel. Vidée de sa transcendance républicaine, l'Elysée devient un peep-show où s'agite un burlesque petit corps à talonnettes, chair à Rolex, pure immanence berlusconienne mitée par sa propre vie privée, dégoulinant jogger.
Cela dit, j'ignore complètement si l'Affirmative action serait efficace pour y remédier. Mais il semble que le démantèlement partiel de cette discrimination positive depuis au moins Reagan a aggravé les choses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire