Il est intéressant que l'entrepreneur Jay Walker (qui veut se créer une image d'homme à idées) cherche à fabriquer cette bibliothèque escherienne personnelle qui imite un cabinet de curiosités d'un souverain moderne.
"Inclinata resurget"
Publié par Phersv à 09:10
Libellés : parler des livres qu'on n'a pas lus
3 commentaires:
Je n'ai pas non plus la même liste nostalgique. En plus d'Aristote, je regrette infiniment la perte des oeuvres de Démocrite, des dialogues socratiques d'Eschine et du voyage de Pytheas dans l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie. Dans l'Antiquité romaine, tu as raison de mentionner les écrits d'Auguste et de Claude, mais il paraît que Lucien avait aussi écrit davantage. Les Espagnols auraient pu nous conserver davantage que trois codex mayas. Le roman en prose de François Villon m'aurait sans doute plus plu que La Princesse de Clèves comme point de départ de la littérature françoise. Certains manuscrits scientifiques, ceux de Galois en particuliers, excitent l'imagination. Et, pour un bachelardien, le livre fantome "La Rythmanalyse" de Pinheiro dos Santos est forcément un Graal.
Je n'avais pas entendu parler du roman de Villon. Dans le même genre, il y a paraît-il des poèmes perdus de Rimbaud.
Ce texte perdu apparaît bien dans la liste de wikipedia mais sous le titre "romances" qui laisse accroire qu'il s'agissait de poésie amoureuse, alors que c'était un texte comique en langue romane sur une querelle entre les élèves de l'Université et les gens du roi au sujet d'une grosse pierre, célèbre au quartier latin sous le nom de Pet-au-Diable.
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