jeudi 1 septembre 2011

[JDR] Rentrée


  • Retour de vacances de Budapest, très belle ville, surtout si on est amateur d'un style Art Nouveau avec des façades ouvragées (style "Szecesszió" comme on dit en austro-magyar).

    Mais rassurez-vous, pour une fois, contrairement à mes derniers séjours en Ecosse ou en Islande, je ne vais pas traverser une phase où j'encombrerais ce blog en ne parlant plus que de suppléments de jeux de rôle en Hongrie. Il a dû y avoir des suppléments Vampire dans le coin, comme Transylvanian Chronicles (et il y a quelques productions autochtones comme un D&D-like M.A.G.U.S. ou le jeu Old School Kard és Mágia).

    Le château royal à Buda a une visite de son Labyrinthe, qui pourrait donner quelques idées (mais les oubliettes étaient fermées pour d'obscures raisons cet été - Viktor Orbán avait dû y jeter des opposants).


    J'ai lu là-bas L'Âge d'Or de la Transylvanie de Mór Jókai. Le court roman historique du Alexandre Dumas hongrois fut publié en 1852, juste après l'échec de la Révolution de Kossuth écrasée par les troupes autrichiennes. Jókai avait été un soutien enthousiaste de la cause nationale (même si vingt après il soutiendra plutôt l'Ausgleich de la Double Monarchie) et il est même d'après William Johnston dans The Austrian Mind le principal inspirateur de la politisation des intellectuels hongrois (alors que l'artiste viennois serait plutôt politisé). Le livre se déroule vers 1664 et s'ouvre avec la mort du seigneur croato-hongrois Miklós Zrínyi (tué par un sanglier dans un accident de chasse, comme Robert Baratheon dans Game of Thrones, ce qui priva sans doute les Hongrois d'un de leurs plus grands généraux dans la Reconquête contre les Ottomans et facilita la Paix de Vasvár). Le héros est Mihály Apafi, Prince de Transylvanie installé par la Sublime Porte contre János Kemény. Apafi est représenté comme un seigneur qui ne voulait pas le pouvoir mais gouverne avec honneur, étant donnée sa dépendance à l'égard du Sultan (mais la vraie héroïne est son épouse, la sage Anna Bornemisza). En partie à cause de son opposition aux Habsbourgs et malgré tout le romantisme national, Jókai n'a pas d'opposition simpliste aux occupants turcs du XVIIe siècle.

  • Il n'y aura pas de salon du Monde du Jeu ce mois de septembre. Le Monde du Jeu (autour d'une table) ne pouvait en effet plus s'unir à la Porte de Versailles avec le plus gros festival du Jeu avec Manette devant des Pixels (qui est désormais intégré dans une autre organisation) et les éditeurs français ont jugé qu'il ne pourrait plus être rentable de faire le salon sans l'apport des vidéoludistes. Le Monde du Jeu 2010 pourrait donc avoir été le dernier dans ce genre.

    Il y a bien une autre convention attirante, les Rencontres Ludiques des Chimériades, dans un château en plein Parc naturel du Lubéron le week-end du 29-30 octobre mais le calendrier risque de ne pas être pratique (et je n'ai jamais essayé le jeu en "Grandeur Nature", qui semble demander des efforts de costume). Il y aura notamment parmi les invités Matthieu Gaborit, Jeff Richard, un des auteurs d'HeroQuest et le figuriniste Grégory Privat, qui a inventé son propre jeu pour gloranthien Prax at War.

  • 3 commentaires:

    Fred MESTRE a dit…

    "le jeu en "Grandeur Nature", qui semble demander des efforts de costume"
    C'est plutôt un chouia obligatoire, en fait... A moins de trouver un GN "début du XXIème siècle parmi des gens normalement moyens", mais je ne sais pas si ce sera très épique (encore que... si on rajoute des zombies ??)
    Et tant pis pour le Monde du Jeu, m'en fiche j'y suis jamais allé ^^

    Tororo a dit…

    J'aurais mauvaise conscience, en qualité de méridional, si je ne faisais pas un peu de pub aux Chimériades! Il n'y a, évidemment, aucune comparaison de taille possible avec le Monde du jeu - l'échelle n'est pas la même - mais les réjouissances ne se limiteront pas au grandeur nature! Et, pour avoir assisté aux précédentes éditions, je peux vous confirmer que les parties animées par Grégory Privat sont de grands moments.
    Venez, on pêchera des écrevisses dans l'Aiguebrun, et on les fera revenir sur un feu de genévriers, comme Aillas dans les combes de Lyonesse!

    Phersv a dit…

    > Fred Mestre
    Cela m'arrête franchement comme je n'aime vraiment pas me déguiser et que je porte mon CosPlay de Gaston Lagaffe Post-Apo 360 jours par an (sauf enterrement/mariage/soutenance/entretien d'embauche).

    Les Chimériades ont comme semi-rééls un en 1930, un en 1880 et trois médiévaux-fantastiques (un dans les romans de Gaborit, un Pendragon et un dans les Terres du Milieu).

    Le Monde du Jeu était très bruyant mais je crois qu'il n'y avait aucun équivalent en France dans la quantité d'éditeurs et de clubs. Il y aura peut-être une nouvelle formule en 2012.
    Le GRoG a annoncé aujourd'hui d'autres conventions, dont une à Puteau sur le thème des prothèses pour handicappés si j'ai bien compris (peut-être avec le jeu transhumaniste Eclipse Phase ?).

    > Toroshiru
    Ok, ça donne envie. :)

    Je suis fidèlement les photos sur le site de Gregory Privat (moi qui n'ai jamais pu peindre plus qu'un triplan rouge Fokker Dr.1 sans perdre patience) et je m'en veux encore de ne pas avoir fait l'effort pour les premières Chimériades (où les invités comprenaient Greg Stafford).

    Je ne sais pas si le calendrier du 28-30 octobre conviendrait (encore que c'est avant la fin des vacances de la Toussaint, mmmh...).