Sans aucun doute, quand je pense aux défauts des Français, je me dis tout le temps que notre grand problème est vraiment notre discipline quasi-militaire rigide et nos châtiments corporels. Mais j'aimerais vivre dans ce monde parallèle où les enfants français ne font jamais de caprices (certes, ce serait aussi un monde inquiétant entretenu par Le Monde où les élèves de Classes Prépa sont brisés et détruits par le SYSTEME).
On est toujours le "Caporaliste Prussien" de quelqu'un d'autre, j'imagine. Pour les Américains, il importe toujours de dire qu'ils respectent la CREATIVITE, la SOUPLESSE, l'IMAGINATION et l'INDIVIDUALITE et que les autres peuples sont des conformistes engoncés dans des étiquettes médiévales.
Les actualités rôludiques du jeudi
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Il y a 2 heures
8 commentaires:
L'article du New Yorker donne clairement l'impression que l'herbe est plus verte dans le pré du voisin (le pré en question étant pour son auteur la France). Car même s'il y a du vrai dans ce qu'il décrit, c'est quand même une vision pas mal idéalisée...
Quant aux articles du Monde sur les classes prépa, ils me donnent pour leur part fortement l'impression de chercher le sensationnalisme. Et peut-être aussi, d'exprimer une certaine rancœur ou jalousie vis-à-vis de ceux qui sont passés par la case prépa et en sont sortis indemnes (soit une forte proportion du contingent, de ma propre expérience).
Certes. L'auteure de l'article, Despleschin-sœur, règle ses comptes sans doute avec son passage ou son non-passage (je ne sais pas) en prépa: dans un cas elle verbalise, dans l'autre elle fantasme… Grand bien lui fasse. Le Monde donne heureusement, depuis aujourd'hui, la parole à deux intervenants plus modérés, plus raisonnables, qui rappellent qu'il n'y a pas qu'"H-IV" en matière de prépa en France.
(Par ailleurs, "témoignages" dans l'"article" originel, exclusivement de "littéraires" se disant traumatisés… Moui, bon, quelle fiabilité de toute façon accorder à, hum, comment dire, aux propos complaisants & dramatisants de cette engeance-là?)
Imaginos est trop gentil: l'article du NY est grotesque.
Bien que je ne sois pas compétent sur l'élevage d'enfants ;), l'image du parent français qui dit juste fermement "non", est idéale , ils gueuleraient en fait sur leurs enfants (avant de leur mettre une fessée s'ils le méritent), surtout dans la situation présentée :
Why didn’t my French friends ever need to rush off the phone because their kids were demanding something?
- Parce qu'ils leurs hurlent "WOH, LA PAIX, Là!!!"
Je repère aussi, à côté de la plaque:
- le fait de cacher ses origines juives, qui est plus dû au traumatisme ou au "complexe du survivant" qu'à une volonté de maintenir les apparences (on est plus au XVIIIe siècle eh ho)
- la séquence Houston-Gainsbourg.
Non seulement Gainsbourg est visiblement bourré (et/ou joue le bouffon provoc'), mais Whitney surjoue son étonnement et en rigole bien, ainsi que de la "tradu-hison" de Drucker ("il dit qu'il vous aime beaucoup"). Ce second degré des 3 participants à un sketch improvisé échappe au Figaro, et à Richard Brody qui le reprend (ça lui apprendra, à lire Le Figaro ;))
- "where the French internalize authority on the grounds of authority, Americans internalize it on the grounds of empathy and consideration for others". Les Français n'ont ni empathie ni considération pour autrui. Sales latins!
Enfin, l'actualité, le maire condamné avec sursis (*) pour avoir giflé un sale garnement qui l'insultait, plus anciennement l'enseignant suspendu pour la même raison, démentent l'affirmation de l'auteur : "France is one of the few European Union countries not to have banned corporal punishment—even from schools". Peut-être qu'en France on ne se donne pas la peine d'interdire ce qui ne se fait plus?
(*)à 1000 euros d'amende avec sursis !? kézako (8o ? Soit il y a amende, soit il n'y en a pas!
Une amende avec sursis, c'est le même principe que de la prison avec sursis : tant que tu te tiens à carreau vis-à-vis de la justice, tu ne paies pas, mais si tu es à nouveau condamné, tu paies.
> Imaginos & Thierry C.
Et un article dédramatisant qui dirait qu'on y travaille certes plus qu'en L1 de la plupart des universités mais que ce n'est pas non plus un entraînement olympique ou de l'ascétisme maso aurait moins de chances d'être remarqué.
Sur les classes prépas littéraires par rapport aux classes prépas scientifiques, une différence de stress est quand même qu'on a une probabilité de sortir d'une prépa littéraire avec rien du tout (il y a peu d'écoles, les trois ENS, l'ENSAE, l'Ecole des Chartes...), alors que j'ai l'impression que même dans une Math Spé faible on peut se dire qu'on aura quand même au moins une Ensi pas bien côté, non ?
> Rappar
J'ai l'impression (sans aucune statistiques, et c'est donc aussi vague que l'article d'origine) que dans l'usage les gifles sont quand même restées plus courantes en France que dans beaucoup de pays d'Europe du Nord.
Mais en effet, le passage sur les châtiments corporels à l'école me paraît déconnecté : les parents d'élèves porteraient plainte presque autant que des parents américains dans un tel cas.
> Sur les classes prépas littéraires par rapport aux classes prépas scientifiques, une différence de stress est quand même qu'on a une probabilité de sortir d'une prépa littéraire avec rien du tout (il y a peu d'écoles, les trois ENS, l'ENSAE, l'Ecole des Chartes...), alors que j'ai l'impression que même dans une Math Spé faible on peut se dire qu'on aura quand même au moins une Ensi pas bien côté, non ?
Je ne pense pas qu'il y ait de garantie d'intégration, quelle que soit la filière. Mais j'ai effectivement l'impression, vu de l'extérieur, que khâgne offre nettement moins de débouchés que les autres prépas.
Et c'est une des choses que je reproche fortement à l'article du Monde : de ne parler que des khâgnes sans jamais le dire clairement et en généralisant sous l'intitulé "classes prépa".
Après, deux ans de prépa littéraire sont ils plus éprouvants qu'une tentative de passer une "quelconque" agrégation via le système fac, je n'en suis pas certain. Et c'est une autre des choses que je reproche à l'article du Monde, de se focaliser sur le prétendu enfer des prépas alors qu'on peut trouver le même genre de choses ailleurs sans que l'auteure ne s'en émeuve (pasque les prépas, n'est ce pas, c'est une caste arrogante issue de milieux sociaux favorisés, alors que la fac accepte tout le monde... peut-être, mais ne sélectionne t-elle pas finalement tout autant ?).
L'article est en effet maladroit, en s'appuyant sur les clichés essentialistes de l'éternel français, mais il n'est sans doute pas loin du vrai dans sa description rapide du rapport variable entre lois écrites et coutumes selon qu'on vive ici ou là. Ca me rappelle les mots sévères de Conan sur l'impolitesse des civilisés, rappelant que chez lui, parler mal peut valoir une décollation express.
Je rajoute que je préférerais avoir vécu en Ophir qu'en Cimmérie.
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