Oui, maintenant qu'on sait que Twitter a renversé la dictature en Iran, ressuscité Farrah Fawcett et refroidi la planète, on est contraint par la loi d'écrire ainsi.
J'en tire les leçons et je me retire du Gazouillage.
"Inclinata resurget"
Oui, maintenant qu'on sait que Twitter a renversé la dictature en Iran, ressuscité Farrah Fawcett et refroidi la planète, on est contraint par la loi d'écrire ainsi.
Publié par Phersv à 22:59 1 commentaires
Libellés : intertubes
Les 35e Origins Awards de l'Académie des Jeux de simulation (prix nommés "Calliope" d'après la Muse de l'Epopée) ont été remis hier (ceux de 2009 portent sur les jeux publiés au cours de l'année précédente).
La catégorie "jeu de rôle" fut créée lors des 3e Origins Awards de 1978 et ce fut D&D. Dragonquest gagna pour 1980 et tomba quand même dans l'oubli (il faut dire que les Origins, qui venaient de wargamers, avaient un biais simulationniste et préféraient les jeux édités par la défunte compagnie S.P.I puis Victory Games).
A la surprise générale, c'est le petit jeu Mouse Guard qui remporte le prix du jeu pour cette année, et non pas la 4e édition de D&D (l'autre jeu nominé était le nouveau jeu lovecraftien créé pour concurrencer Call of Cthulhu, Trail of Cthulhu, de Kenneth Hite et Robin D Laws).
Mouse Guard est l'adaptation de la bande dessinée avec souris semi-anthropomorphiques de David Petersen (où les souris ont leur taille réelle mais ont développé une civilisation pseudo-médiévale, un peu comme dans The Secret of NIMH) mais utilise une version simplifiée du système de jeu de The Burning Wheel de Luke Crane. Les illustrations sont superbes mais je ne connais pas du tout le système de la Roue Brulante (mais j'imagine déjà un cross-over entre la Garde des Souris et Cat).
Curieusement, c'est déjà un jeu de la même micro-compagnie, le très beau Artesia (adaptation d'une bd d'heroic fantasy qui propose sans doute l'une des meilleures mythologies imaginaires jamais développées en dehors de Glorantha) qui avait gagné en 2005. Cela risque de faire jaser.
Personnellement, les jeux de rôle parus en 2008 qui m'ont le plus attiré étaient le jeu français Qin: Shaolin & Wudang (certes, c'est une extension de Qin mais pour jouer sous la Dynastie Qing au XVIIIe siècle et non plus sous les Royaumes Combattants au IIIe siècle avant notre ère), et le jeu gratuit Sufficiently Advanced de Colin Fredericks sur un avenir post-humain (en revanche, Mutant City Blues de Robin Laws n'a pas vraiment correspondu à ce que j'attendais).
Pour mémoire, voici la liste des derniers jeux primés par les Origins et leur équivalent français, les Grogs d'Or :
Publié par Phersv à 17:33 2 commentaires
Libellés : jdr
"Archimède", les Frères Nicolas & Frédéric Boisnard, Oasis de la Mayenne ?
(même si Bayon dit que c'est plutôt Dutronc que les Frères Gallagher)
Publié par Phersv à 16:55 0 commentaires
Libellés : musique
Je suppose qu'il est finalement aisé d'écrire quelque chose d'intéressant sur un sujet intrinsèquement intéressant (sur l'Iran, mettons, à condition toutefois de parler Farsi) mais il paraît bien plus difficile d'écrire quelque chose d'intéressant sur un sujet aussi excessivement trivial que le décès d'un symbole désuet des années 80 (mort, de manière appropriée, à l'Hopital Ronald Reagan, pointe de la médiocrité de cette période).
MJ et OJ Simpson me paraissent être la preuve éclatante que ça fait déjà un certain temps que les USA sont passé dans une société post-raciale et que le racisme (réel) qu’y subissent les noirs n’est que résiduel. Dans une société authentiquement raciste, un noir soupçonné d’avoir tué ou violé un(e) blanc(he) n’aurait aucune chance d’échapper au lynchage. OJ a tué son épouse blanche et est sorti libre du tribunal. Michael a violé des enfants de toutes les couleurs et a été acquitté. Dans les deux cas on les a jugés comme on juge n’importe quel américain: sur leur argent.
In one sense, Neverland is just a point on the same curve that connects Iranistan, San Simeon, and Graceland. But unlike its predecessors, the overarching sense that I got from everything I ever heard or saw about Neverland is not "this is what happens when you marry too much money to too little taste" but rather "this is an inarticulate expression of uncontained misery."
(...)
In my mind, he was so far away from normative that the question of forgiveness seems totally irrelevant. Not that his no longer really being human in any meaningful sense justified his actions, or mitigated the harm he did, but that it makes no more sense to judge the morality of his actions than it would to judge Henry Darger's.
If satire has a salutary effect (which is debatable), its benefits come in proportion to the importance of the target: what sort of danger is being curtailed or avoided by the force of ridicule. In blasting away at MJ, American comedy did more than merely shoot a perfectly motionless fish in a tiny glass barrel; it ignored some authentic sea monsters cruising the coast.
And for that, everybody in the satirical end of comedy needs to take a long, hard, look--not at the spectacle of MJ, but at ourselves. Which was maybe why we were so content to look at him in the first place.
Publié par Phersv à 15:07 0 commentaires
Libellés : actualité
Une description de culte pour le jeu Bhāratavarṣa.
Publié par Phersv à 11:56 0 commentaires
Libellés : bharatavarsa, jdr, mythologie
Une description de culte pour le jeu Bhāratavarṣa.
Cf. les premières versions d'Agni, des Jumeaux Aśvinau, de Gaṇeśa et d'Indra.
Skanda est le jeune dieu de la Guerre, émanation selon les textes de Rudra (Śiva) ou d'Agni.
Publié par Phersv à 18:22 0 commentaires
Libellés : bharatavarsa, jdr, mythologie
Ce matin, iTélé : "Nous venons d'avoir une nuit spéciale sur ce décès (d'une célébrité).
L'information en continu revient à l'absence totale d'information.
Cela vaut pour toutes les autres couvertures de ce type.
Publié par Phersv à 10:22 2 commentaires
The Iranian Government want to keep us indoors, and quiet. But which subversive programmer picked "The Lord of the Rings"? (via):
Gandalf the Gray returns to the Fellowship as Gandalf the White. He casts a blinding white light, and his face is hidden behind a halo. "Imam zaman e?!" someone in the room asks. Is it the Mahdi, the last imam and, according to Shia Islam, the savior of mankind?
(...)
Gandalf's white steed strides into the frame. It is instantly transformed by local viewers into Rostam's mythical horse, Rakhsh. Rostam, the great dragon-slaying champion of Ferdowsi's poetic epic "Shahnameh," which recounts the whole history of Iran.
Publié par Phersv à 21:59 0 commentaires
"Le désir de gloire peut conduire à la destruction,
comme cela arriva à Achille Talon."
Publié par Phersv à 20:49 6 commentaires
Il y a des chercheurs jaloux des ordres d'apparition dans les co-auteurs mais il y a aussi l'histoire inverse où un co-auteur était un fantôme : c'est une histoire de rédaction d'article après la mort, avec apparition du spectre ("simulacrum") de Thomas Trobaugh (Orsay) d'un article de mathématiques paru dans le Festschrift pour Grothendieck, raconté ici :
(...) the paper "Higher algebraic K-theory of schemes and of derived categories" by R. W. Thomason and Thomas Trobaugh, which Thomason wrote with his deceased friend Trobaugh after Trobaugh appeared to him in a dream:
"The first author must state that his coauthor and close friend, Tom Trobaugh, quite intelligent, singularly original, and inordinately generous, killed himself consequent to endogenous depression.
Ninety-four days later, in my dream, Tom's simulacrum remarked, 'The direct limit characterization of perfect complexes shows that they extend, just as one extends a coherent sheaf.'
Awaking with a start, I knew this idea had to be wrong, since some perfect complexes have a non-vanishing K_0 obstruction to extension. I had worked on this problem for 3 years, and saw this approach to be hopeless. But Tom's simulacrum had been so insistent, I knew he wouldn't let me sleep undisturbed until I had worked out the argument and could point to the gap. This work quickly led to the key results of this paper. To Tom, I could have explained why he must be listed as a coauthor."
Publié par Phersv à 12:47 4 commentaires
L'opposante enragée de France 3 Audrey Pulvar, la seule journaliste-présentatrice à avoir protesté contre la saine purification du service public, a donc décidé d'aller dans le privé, en partant vers i-Télé (Groupe Canal + Vivendi SFR Neuf Cegetel Universal Music).
Le Point (via), modèle d'indépendance, nous rassure : Pulvar aurait très bien pu rester sur France TV, on ne la chassait pas (on lui indiquait seulement la possibilité ouverte d'éventuellement vider son tiroir si jamais elle le désirait) mais c'est elle qui devait être trop intéressée par l'argent.
Ce ne sont pas les intègres élus passés dans l'Ouverture qui pourraient être aussi corruptibles que ces gens qui s'opposent aux Réformes contre l'Hypocrisie. Mme Pulvar laissait insinuer par exemple qu'il aurait pu être risqué que le Président de France TV soit directement nommé par le Président au lieu de l'être subrepticement - mais si cela représentait vraiment une perte de libertés antérieures, le CSA ou d'autres l'auraient déjà remarqué.
Jean-Luc Hees - si brillant devant le CSA - nous assure qu'il laissera France Inter en toute indépendance (il le dit en faisant intrusion en plein milieu d'une émission, pour dire qu'il n'interviendra pas dans les émissions).
Philippe Val montre son courage en résistant à la pression publique qui l'empêcherait de suivre sa conscience, et il écarte un chroniqueur qu'il n'aimait pas et qui l'avait critiqué.
On fait un mauvais procès à notre bien-aimé Souverain quand on dit qu'il détourne l'attention en parlant de vêtement parce qu'il n'aurait rien à dire et en mélangeant libéralisme de rupture, critique de la laïcité un jour et plagiat de Chirac le lendemain (Guaino a dû télécharger illégalement du Villepin).
Notre Souverain bien-aimé est simplement Ouvert et pragmatique. Il ne s'enferme pas dans des dogmes révolus comme la "cohérence" ou de grands mots comme "la République" ou "la séparation des pouvoirs". Il sait simplement tirer des leçons internationales sur les filtres déformant entre sa parole souveraine et la volonté si confuse et contradictoire de "corps intermédiaires". Il est si cultivé qu'il peut puiser dans des exemples comme le pluralisme italien, mais aussi le modèle iranien pour l'information.
Publié par Phersv à 18:28 3 commentaires
Libellés : vendus
Dans un bon reportage sur la scientologie (où on apprend que leur Pape-PDG David Miscavige aime battre fréquemment ses subordonnés en plus de violer les lois), un jargon amusant :
On Jan. 27, 1986, thousands of Scientologists gathered at the Hollywood Palladium in Los Angeles, where a solemn Miscavige delivered the news: The founder had moved on to a new level of research that would be "done in an exterior state … completely exterior of the body.''
At 74, L. Ron Hubbard was dead.
Publié par Phersv à 16:44 0 commentaires
Libellés : stupidité
On a note of lesser importance, the failure of all three US cable news networks to engage with the story as it unfolded shows how increased competition can lead to a degraded product.
To keep up with Fox and MSNBC, CNN gutted its expensive foreign bureaus and international coverage in favor of much cheaper in-studio chatter. The Turner-era CNN would be all over this. Here competitive pressure led to a cheaper, not a better, product.
Publié par Phersv à 16:07 0 commentaires
Au dîner des correspondants radio et télé, juste après Barack Obama, John Hodgman explique la vraie division de notre époque, ceux qui savent qui est le dieu Crom et les autres.
Voir aussi le commentaire par Untravel.
Publié par Phersv à 19:28 2 commentaires
"Kommt, ihr Töchter, helft mir klagen" (Come, you daughters, help me lament) is a musical Agnus Dei and starts at the end. Jesus is dead and the daughters of Zion (ie, the Church) are called to share the choir's mourning.
The [Saint Matthew Passion] is a palindrome and each movement is itself circular. Bach's nested circles are a theological reinterpretation of time meant to shatter the linear ordering of past, present, and future.
Publié par Phersv à 17:22 0 commentaires
Libellés : musique
Publié par Phersv à 17:16 2 commentaires
Libellés : jdr
D'habitude, il n'y a que les présentateurs français qui prennent cet air amusé/effaré en citant les sujets de baccalauréat de philo. Mais maintenant, ça a atteint même la blogosphère washingtonienne.
Apparently there’s also a question asking if it’s absurd to desire the impossible.
I think it is.
Either way, I think it’s safe to say that Barack Obama’s nowhere near turning us into France.
Publié par Phersv à 14:38 5 commentaires
Conférence de presse de Bruxelles :
Il serait irresponsable en pleine hausse du chômage dans l'Europe de faire un chômeur de plus en renvoyant M. Barroso et en affaiblissant ainsi les institutions européenne en laissant faire le Parlement européen.
Publié par Phersv à 14:15 1 commentaires
Le sens commun s'est inversé à présent sur Tolkien et on a tendance à voir rétroactivement en lui tous les vices de ses innombrables clones ou la lourdeur simplificatrice de ses fans. Moorcock a attaqué violemment le maître de la High Fantasy épique en le réduisant à une forme de réaction guindée oxfordienne (pour Moorcock, les vrais grands auteurs britaniques fantastiques étant Edith Nesbit ou Mervyn Peake) et il est devenu à la mode de caricaturer en Tolkien quelque chose de médiocre dans le genre des pisse-copies commerciaux comme Terry Brooks, David Eddings ou Terry Goodkind. Il était original à l'époque du poète W.H. Auden de dire qu'il aimait Tolkien (parce qu'on le considérait comme un écrivain pour enfants) mais il serait aussi paradoxal de l'avouer aujourd'hui (où on le considère comme un succès de masse pour une époque d'infantilisation geek).
C'est pourquoi il est rafraichissant de lire un auteur aussi post-post-post- déconstructomarxiste que China Miéville écrire un éloge de Tolkien. La platitude est redevenue paradoxale et après des années à répéter que Tolkien est l'idéologie occidentale raciste colonialiste et réactionnaire (les Elfes comme Ur-Aryens, la technophobie inspirée du socialiste romantique William Morris) on est revenu à la réception des années 60 qui insistait plus sur les potentialités inexplorées.
Par exemple, le concept de "sous-création" (défendu par le catholique Tolkien dans son essai, "On Fairy-Stories", 1939) est devenu une telle évidence aujourd'hui qu'on oublie à quel point Tokien (plus que ses devanciers comme E.R. Eddison) fut en rupture avec toute la tradition littéraire sur ce point : le récit doit dériver du cadre fictif au lieu que ce dernier ne serve que le récit. Avant Tolkien, il y avait des cosmogonies et des "constructions de mondes", mais les mondes étaient archivés par les mythologues à partir du chaos contradictoire des mythes. Le récit fictif avant le monde fictif. Avec le fantastique moderne, la mythologie est perçue comme une matrice productrice de nouveaux mythes, au lieu d'une réorganisation d'après-coup, le monde comme une des conditions du récit.
Middle Earth was not the first invented world, of course. But in the way the world is envisaged and managed, it represents a revolution. Previously, in works such as Eddison's, Leiber's, Ashton Smith's and many others', the worlds of magic, vibrant, brilliant, hilarious and much-loved as they may be, were secondary to the plot. This is not a criticism: that's a perfectly legitimate way to proceed. But the paradigm shift of which there may be other examples, but of which Tolkien was by a vast margin the outstanding herald, represents an extraordinary inversion, which brings its own unique tools and capabilities to narrative. The order is reverse: the world comes first, and then, and only then, things happen--stories occur--within it.
So dominant is this mode now (as millions of women and men draw millions of maps, and write millions of histories, inventing worlds in which, perhaps, eventually, a few will set stories) that it's difficult to see what a conceptual shift it represented. And it is so mocked and denigrated--often brilliantly, as in the ferocious attack by M. John Harrison, that outstanding anti-fantasist, wherein he describes worldbuilding as the 'great clomping foot of nerdism'--that it's hard to insist that it brings aesthetic and epistemological possibilities to the table that may be valuable and impossible any other way.
Publié par Phersv à 21:36 3 commentaires
Bien qu'on ne puisse que se féliciter que Badinguet subisse des quolibets ou des huées bien méritées, il faut quand même remarquer qu'en l'occurrence, pendant les obsèques de Bongo, il n'était pas moqué pour les bonnes raisons : pas pour son discours de Dakar ou bien pour ses déclarations cyniques ("La France n'a pas besoin de l'Afrique") qui précédaient les valises venant de Bongo.
Non, les membres du Parti Démocratique Gabonais d'Ali Bongo, qui avaient été triés pour être là, en voulaient à Sarkozy parce qu'il n'aurait pas empêché les enquêtes sur les fortunes pillées par Bongo (notamment pour financer le RPR de Chirac ou Pasqua) et parce qu'il aurait divulgué son décès en Espagne trop vite, sans attendre le feu vert de Libreville, avant que le dauphin ne se prépare à des mascarades d'élections.
Ces dignitaires ne lui reprochaient pas de continuer hypocritement la politique de Françafrique tout en prétendant la dépasser, mais de ne pas avoir encore assez limité le pouvoir juridique dans son pays (j'imagine que l'image quasi-berlusconienne de notre pays doit être telle qu'on doit avoir du mal à croire encore à une justice indépendante).
Il est presque touchant de voir que Chirac n'avait pas jugé utile de venir pour les funérailles de Léopold Sedar Senghor en décembre 2001 (il n'était certes plus Président depuis 1980, mais cela ne change rien) mais que les deux derniers Présidents trouvent le temps pour un des pires kleptocrates de la planète.
Publié par Phersv à 20:17 0 commentaires
Libellés : badinguet
Unofficial news - reports leaked results from Interior Ministry:
Eligible voters: 49,322,412
Votes cast: 42,026,078
Spoilt votes: 38,716
Mir Hossein Mousavi: 19,075,623 (45,43%)
Mehdi Karoubi: 13,387,104 (31,9%)
Mahmoud Ahmadi-nejad: 5,698,417 (13,57%)
Mohsen Rezaei: 3,754,218 (8,9%)
Valid votes 38,755,802 98.95%
Blank or invalid votes 409,389 1.05%
Totals 39,165,191
Mahmoud Ahmadinejad 24,527,516 (62.63%)
Mir-Hossein Mousavi 13,216,411 (33.75%)
Mohsen Rezaee 678,240 (1.73%)
Mehdi Karroubi 333,635 (0.85%)
Akbar Hashemi Rafsanjani 6,211,937 (21.13%)
Mahmoud Ahmadinejad 5,711,696 (19.43%)
Mehdi Karroubi 5,070,114 (17.24%)
Mostafa Moeen 4,095,827 (13.93%)
Mohammad Bagher Ghalibaf 4,083,951 (13.89%)
Ali Larijani 1,713,810 (5.83%)
Mohsen Mehralizadeh 1,288,640 (4.38%)
# Mousavi – 21.3 million (57.2%)
# Ahmadinejad – 10.5 million (28%)
# Rezai – 2.7 million (7.2%)
# Karroubi – 2.2 million (6%)
Publié par Phersv à 20:39 7 commentaires
Libellés : l'orient compliqué, outlet for sentiments of hope and indignation
Une des raisons (en dehors de mon infinie paresse) pour laquelle le projet de jeu de rôle Bharatavarṣa avait été laissé de côté depuis un an était en fait le projet de Devâstra du Septième Cercle, par les mêmes auteurs que le très bon Qin. Je me disais que cela ne valait plus la peine de préparer un jeu amateur alors qu'un jeu professionnel allait sortir sur le même thème.
Mais cette interview des créateurs de Devâstra me semble indiquer que le monde sera "inspiré" de l'Inde sans être l'Inde védique/mythique, un peu comme Legend of 5 Rings est librement inspiré du Japon médiéval ou que Capharnaüm est très librement inspiré du Proche-Orient médiéval. Il y a même un petit côté Exalted ou Bloodlust à Devâstra, qui semble le rendre nettement moins pseudo-historique que Qin.
Publié par Phersv à 23:38 2 commentaires
Libellés : jdr
Je crois que le jeu de rôle a pu se remettre des critiques de Mireille Dumas mais il sera plus difficile à D&D de ne pas être durablement ringardisé par la scène embarassante dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf (ci-dessus avec l'actrice Alice Trémolières qui joue la jolie bourgeoise de Rennes, Aurore).
La scène ressemble un peu à des vidéos comme Tom et ses Cheums ou Fear of Girls, mais il suffit de dire que c'est, je crois, la parodie la plus cruelle de rôlistes que j'ai vue, ce qui est normal comme l'humour noir de Sattouf jette généralement le sel là où cela fait mal sur ses propres complexes.
D'habitude, les rôlistes sont montrés tout au plus comme des geeks associaux, là cela devenait une activité névrotique inquiétante et franchement malsaine et misogyne (bien que cela soit aussi plus une traduction de la classe d'âge que du hobby). Je crois, hélas, que de nombreuses expériences de joueuses ont été conformes à cette satire.
Mais on peut se demander pourquoi ce hobby est toujours plus associé à la frustration sexuelle (notamment aux USA) que la philatélie ou le bird-watching.
Même quand Shelly Mazzanoble écrit un livre pour parler de son expérience de rôliste, le fait qu'elle ait besoin de défendre la possibilité qu'elle puisse vouloir jouer en dit long sur un hobby avec un gender gap énorme, masculin à 90%.
Publié par Phersv à 12:16 5 commentaires
Libellés : jdr
C'est devenu une tradition ancienne dans la diplomatie en général et dans la diplomatie américaine en particulier de traiter les ambassades comme des formes de reconnaissances ou de récompenses.
Bush avait nommé ambassadeurs à Paris des millionnaires qui le soutenaient comme Howard Leach ou Craig Stapleton (Leach ne parlait pas le français avant d'arriver, contrairement à Stapleton).
Cette synthèse (via Kevin Drum) des ambassadeurs d'Obama montre que la pratique continue (avec des dons beaucoup plus considérables) mais cela permet de voir une différence entre les postes "cadeaux" (les gros donateurs vers les Alliés de l'Otan et de l'Asean) et les postes plus "sensibles" (Chine, Inde), ainsi que les Etats au sud des USA, qui restent des postes plus politiques.
Publié par Phersv à 10:18 0 commentaires
Obama a commenté que le hiéroglyphe dans la Pyramide lui ressemblait étrangement (image du site officiel de la Maison blanche).
Sans même vérifier, on sait déjà que quelque part sur Internet, il y a un site de dingues qui en tire toute une théorie occulte sur une prédiction millénaire.
Publié par Phersv à 18:28 3 commentaires
Libellés : B.H.O.
Vu certains événements récents, ce n'est peut-être pas le bon moment de passer cette vidéo d'un film catastrophe...
Publié par Phersv à 22:06 2 commentaires
Passage de Home de Yann-Arthus Bertrand. Il répète le cliché selon lequel la destruction des forêts de l'Amazonie (ou d'Indonésie) va nous priver de médicaments potentiels "qui étaient les plus adaptés à notre nature végétale". Je me demande d'où vient ce mème étrange (qui remplace celui, plus efficace, sur "Le Poumon de la Terre"). Le Paradis Perdu comme seul lieu secret pour un remède du cancer. On l'entend dans de nombreux films américains (même avant le médiocre Medicine Man, 1992).
Cela fait penser à l'argument d'Arendt qui disait que le vrai ennemi de la culture est celui qui prétend la défendre en la réduisant à une utilité sociale. Défendre l'environnement au nom d'une utilité médicale postulée est le traiter comme un simple réservoir de ressources techniques à exploiter et maîtriser. Le philtre cache la forêt. L'argument illustre ce qu'il prétend dénoncer.
En revanche, j'ai bien aimé l'idée de se concentrer sur certais symboles de l'Urbanisation avec des mégalopoles comme Dubai (pour l'architecture prométhéenne et inconsciente) ou Las Vegas. Des traces du mythe moderniste du Progrès mais changé en Tours du Babel dilapidant des fortunes et les eaux dans la vanité et l'inefficacité écologique, dans un cadre désertique, matérialisation des inégalités devenues verticales, créations d'îles artificielles enfantines comme dans un mini-monde onirique.
Publié par Phersv à 21:30 0 commentaires
d'après XKCD et le Manuscrit de Voynich.
Publié par Phersv à 21:11 9 commentaires
Libellés : jdr
Le "débat" sur les Européennes organisé par France 2 était une fois de plus insoutenable, comme souvent avec les émissions de catch organisées par Arlette Chabot (pour une fois, je pourrais même comprendre le si grossier Sénateur vendu aux Chinois, quand il lance "Allez au diable, Madame Chabot").
Cohn-Bendit a mis l'accent sur le problème décisif en disant qu'on invitait des dirigeants de Partis et non pas des têtes de liste. Pourquoi se contenter d'un duel de second tour de législatives ?
François Bayrou a été pitoyable en attaquant Cohn-Bendit sur un repas des Présidents de groupe auprès du Président français (et ne parlons même pas de son attaque sur un texte publié il y a 35 ans), mais au moins ils ont vaguement parlé d'UE avec Barroso à la Commission (mais contrairement à ce qu'a dit Aubry, il semble qu'il y ait très peu de chance que le PSE s'oppose au candidat portugais, la SPD - qui devrait avoir au moins 25 sièges sur les 99 sièges allemands - ayant déjà laissé entendre qu'ils le soutiendraient.
La plupart du temps, en dehors peut-être des Verts sur les directives sur le travail, il n'y a guère que les Eurosceptiques et Souverainistes qui parlaient un peu d'Europe en mentionnant le Traité de Lisbonne. L'UMP est en plein culte de la personnalité du Président et le PS était mal à l'aise parce qu'Aubry ne voulait pas évoquer les fractures sur les Traités.
Publié par Phersv à 21:26 7 commentaires
Libellés : cabris
On prévoit près de 60% d'abstention, et le grand perdant de ces élections européennes au niveau national serait le PS.
Tiens, l'Alliance Ecologiste Indépendante d'Antoine Waechter battrait en fait LO aux alentours de 2%. La liste pro-pogrom d'un ancien "humoriste" serait à 0,5%.
L'anlyste de BVA fait remarquer que l'exécutif est très impopulaire mais que les Français ne voient pas ces élections comme un moyen de faire une sanction (contrairement à 2004 contre Chirac et Raffarin).
Publié par Phersv à 20:15 0 commentaires
Dans la série des "Literal Videos" (où les paroles décrivent littéralement la vidéo au lieu d'être illustrées métaphoriquement par les images), avant la plus célèbre Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler, il y avait eu "Penny Lane" des Beatles :
Et comme je suis fan des They Might Be Giants, j'aime beaucoup la version littérale de Birdhouse in Your Soul (mais c'est un peu facile).
Et puis qu'on parle de jeu sur le côté littéral, j'ai un doute sur cette video. Sketch parodique ou un authentique superconnard qui attache une importance démesurée à sa carte de visite comme le personnage d'American Psycho ?
Et enfin, juste parce que, une bande annonce (amateur) de mon comic-book favori, Green Lantern.
Publié par Phersv à 22:38 2 commentaires
Libellés : youtube
Paul Elliott, dit "Mithras" a déjà créé de nombreux jeux de rôle gratuits sur Internet avec un thème antique, dont Warlords of Alexander et le très joli Zenobia (voir ma liste de jeux de rôle sur l'Antiquité (sept. 2007) qu'il faudrait que je remette à jour).
Mithras vient de fignoler un vrai petit bijou pour le collectionneur de vieux jeux de rôle : Mercator (.pdf), qui reprend les règles de Traveller 1e édition mais en le plaçant dans l'Antiquité. Il a même repris la fonte et la présentation de Traveller mais on joue des marchands vétérans des Légions romaines au lieu de trafiquants à la Han Solo (enfin une explication plausible au fait que les militaires doivent apprendre à se servir d'une épée dans Traveller !).
Les galères remplacent les vaisseaux, les catapultes remplacent les lasers et la Mer Méditerranée orientale (avec une petite carte du réseau commercial) remplace les mondes des Marches de Spinward.
Voilà par exemple les caractéristiques d'un noble romain (assez faible physiquement mais riche et influent) dans le système de Mercator :
Publié par Phersv à 21:15 0 commentaires
(j'espère que ce sera une série)
En cas de question à laquelle vous ne voulez pas répondre :
"C'est une question de journalistes mais cela n'intéresse pas les Français / les "gens". Je n'entends personne me poser cette question".
Variante : "Vous croyez que les Français qui se posent de vraies questions concrètes sur [le chômage/la sécurité/le sujet dont vous voulez parlez] s'intéressent à cette question oiseuse qui agite le Microcosme ?"
Exemple : "L'UMP va-t-elle voter pour José Barroso comme Président de la Commission, Monsieur Bertrand. -- Pff... c'est bien une question de journalistes, je fais la campagne et je peux vous assurer que personne ne me pose cette question."
(Il a répété cette phrase dix fois, en ajoutant "Les Français veulent qu'on leur parle d'Europe", comme si l'élection du Président de la Commission européenne n'avait aucun rapport avec l'Europe, et les présentateurs ont finalement abandonné).
Add. Via Elias, le Lefebvrotron.
Publié par Phersv à 19:21 2 commentaires
Libellés : cabris
Il y a quelques jours, le Washington Post mentionnait le fait que les menaces contre les Juges venaient de plus en plus du mouvement des Citoyens Souverains et l'homme qui a assassiné dans une église un médecin avorteur était lui aussi un "Citoyen Souverain".
Ce mouvement, très marginal, des Milices des Citoyens Souverains est une forme particulière de l'extrême droite violente américaine, qui mêle une forme d'anarchisme de droite contre le pouvoir fédéral et un extrémisme chrétien fondamentaliste et raciste.
Les USA sont une expérience politique très originale du XVIIIe siècle, entre le poids de l'histoire dans sa facticité et la rigueur des principes de philosophie politique, synthèse d'un Projet aufklärer radical (Jefferson, Paine) et d'un traditionnalisme d'origine anglaise comme le Conservatisme burkien (qui valorise la common law comme une lente accumulation séculaire contre la tabula rasa rationaliste).
L'argument des Citoyens Souverains serait que le Citoyen américain n'a que des droits conférés par la common law mais qu'il ne reconnaît pas certaines derivations de la Constitution depuis la fin de la Guerre civile (14e Amendement, 1868) qui ont fixé le statut du Citoyen face à l'Etat et à l'Union fédérale. Il n'y a plus alors de Corps politique mais un archipel de Souverains.
Le concept de souveraineté est le fondement de l'Etat moderne. Il est celui d'un pouvoir, puissance ou autorité suprême sans rien au-dessus de lui, ni l'Empereur César, ni le Pape Vicaire du Christ, ni le "Droit des Gens". Cette idée de souveraineté apparaît pour la première fois chez Jean Bodin (1529-1596) dans La République, 1576. Une République ou Etat est "le droit gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun, avec puissance souveraine". La souveraineté est absolue, "absoute de toute loi", permanente, indivisible et inaliénable.
Pourtant, Jean Bodin ajoute aussitôt que cette souveraineté est absolue mais toujours limitée en droit par les coutumes et les droits fondamentaux qui relèvent du "droit naturel" au-dessus des lois que peut décider le pouvoir absolu.
C'est vraiment avec la Réforme et le déclin de l'Eglise que la Souveraineté se laïcise, notamment avec les Traités de Westphalie (1648), qui limitent la place de l'Eglise dans les Souverainetés luthériennes et mettent en place l'idée de non-intervention dans les affaires nationales.
Au contraire, chez Thomas Hobbes dans le Léviathan (1651), il y a bien pouvoir absolu du Souverain mais il est transmis originellement par le Contrat social, qui a créé un "Corps Artificiel" qui forme le Corps de l'Etat comme représentation de l'ancien Corps Mystique du Roi. Pour Hobbes, la source n'est donc plus comme chez Jean Bodin la Puissance de Dieu, mais cela reste une autorité sans aucun droit de révolution, ni aucun droit d'opposition (en dehors du "droit naturel d'émigration" pour fuir le régime).
L'idée géniale de Jean-Jacques Rousseau va être d'intégrer une norme au-dessus du Prince (qui était le consentement populaire et le droit divin). Selon Du Contrat social (1762), il n'y a et ne peut y avoir qu'un seul Souverain inaliénable et absolu, la Souveraineté du Peuple, la mystérieuse et insécable "Volonté Générale". Le Prince, le Gouvernement exécutif et ses magistrats ne peuvent jamais être les dépositaires de la Souveraineté. Ils n'en sont que les serviteurs, temporaires et révocables, car il n'y a pas de Contrat de sujétion au Gouvernement, il n'y a Contrat qu'entre le Peuple et lui-même, où la Nation s'offre à elle-même et s'auto-constitue. Même une Assemblée représentative ne ferait qu'usurper cette Volonté Générale en incarnant toujours un certain intérêt particulier des Partis contre le Peuple Souverain.
Dans le cas de l'idéologie américaine des "Citoyens Souverains" de cet anarchisme d'extrême droite, on a peut-être une nouvelle évolution du concept de Souveraineté, qui ne reconnaît plus que des traditions et des contrats inter-individuels sans aucune souveraineté transcendant le corps singulier. Ces Souverains n'ont plus de Corps politique.
Sans vouloir être trop rhétorique, on peut penser à une métaphore un peu mystérieuse chez Georges Bataille. Dans son oeuvre, le concept "anthropologique" de liberté souveraine renvoie non à la "maîtrise" (du Maître hégélien qui affronte sa crainte de la Mort) mais à une perte infinie, la fonction du Sacrifice où le Sacrificateur incarne la Souveraineté en l'offrant et en l'exposant à la destruction, comme immolateur et hostie.
L'insensé qui prétend défendre sa "souveraineté absolue" et même un principe "moral" de "valeur de la vie" en assassinant le médecin (qui n'était pas seulement un "avorteur" mais donnait aussi la vie) dans une Eglise sonne de manière sinistre comme cette figure du Souverain comme la Terreur et le crime d'exception, qui ne reconnaît plus aucune norme sociale au-dessus de son arbitraire sacralisé. Le terme de sacrifice est d'ailleurs utilisé par l'organisation de l'assassin :
He considers Scott Roeder "a hero to thousands of babies", and says that "Scott sacrificed" for them.
Publié par Phersv à 23:29 0 commentaires