Le "débat" sur les Européennes organisé par France 2 était une fois de plus insoutenable, comme souvent avec les émissions de catch organisées par Arlette Chabot (pour une fois, je pourrais même comprendre le si grossier Sénateur vendu aux Chinois, quand il lance "Allez au diable, Madame Chabot").
Cohn-Bendit a mis l'accent sur le problème décisif en disant qu'on invitait des dirigeants de Partis et non pas des têtes de liste. Pourquoi se contenter d'un duel de second tour de législatives ?
François Bayrou a été pitoyable en attaquant Cohn-Bendit sur un repas des Présidents de groupe auprès du Président français (et ne parlons même pas de son attaque sur un texte publié il y a 35 ans), mais au moins ils ont vaguement parlé d'UE avec Barroso à la Commission (mais contrairement à ce qu'a dit Aubry, il semble qu'il y ait très peu de chance que le PSE s'oppose au candidat portugais, la SPD - qui devrait avoir au moins 25 sièges sur les 99 sièges allemands - ayant déjà laissé entendre qu'ils le soutiendraient.
La plupart du temps, en dehors peut-être des Verts sur les directives sur le travail, il n'y a guère que les Eurosceptiques et Souverainistes qui parlaient un peu d'Europe en mentionnant le Traité de Lisbonne. L'UMP est en plein culte de la personnalité du Président et le PS était mal à l'aise parce qu'Aubry ne voulait pas évoquer les fractures sur les Traités.
On Writer’s Block: Part 2: What I Do About Writer’s Block
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We use the term “writer’s block” to describe our inability to deal with the
emotions we feel when we face a blank page or a problem with the work that
does...
Il y a 4 heures
7 commentaires:
Le seul à s'être bien sorti de l'exercice est, à mon avis, Cohn-Bendit dont je me demande s'il n'a pas gagné mon vote hier soir.
Pour le reste, ce qui m'a frappé (et comme je l'ai alors, désolé, twitté) ce sont ces répliques qui se voulaient définitives et qui n'étaient que du niveau d'une cour de récréé ou de ce que la sagesse populaire peut produire de plus pathétique :
"Quand on est gêné on fait des réponses longues." ou "On ne dit pas franchement quand on dit la vérité"
J'ai été atterré par l'invraisemblable capharnaüm de cette émission, très mal tenue par Madame Chabot.
Si la conduite de nombre de participants a été déplorable, l'animatrice a souvent envenimé les choses par sa partialité manifeste: entre son obséquiosité envers Bertrand et son mépris à peine caché envers M.Mélanchon ou Mme. Le Pen, il y a quand même tout un monde!
L'attitude "provoc" de Cohn Bendit lui a permis de s'arroger un temps de parole confortable, qu'il a plutôt bien mis à profit, comparativement à Bayrou. Il fut en effet un des rares à essayer de parler véritablement de l'avenir européen plutôt que de rester arrimé aux discours franchouillards. Par contre, je trouve qu'il a largement contribué à l'ambiance délétère de l'émission avec ses piques à répétition, que ce soit envers Bayrou ou envers le comique De Villiers.
Finalement, les plus calmes auront été Aubry, Bertrand, Besancenot, et, de façon plus surprenante, Mélanchon. Avec Cohn Bendit, je trouve que ces deux derniers auront été finalement les plus intéressants au niveau du fond de leur discours.
L'absence des têtes de liste est peut-être dû non seulement à la volonté des partis d'utiliser leurs chefs comme icônes médiatiques, mais aussi au découpage électoral en huit circonscriptions, qui rend l'organisation de débats télévisés plus délicate, vu le nombre de participants à inviter.
Il est vrai que la présence de chef de parti à contribué au mélange des genres: le seul qui avait légitimement sa place dans l'émission était Cohn-Bendit.
Les chaînes régionales de France 3 ont bien organisé des émissions spéciales sur les têtes de liste de circonscription, mais les horaires sont rarement très commodes pour ceux qui bossent...
> aymeric
Cohn-Bendit a été assez bon, comme d'habitude dans un débat, sauf dans quelques moments où il tombait dans la généralité un peu usée sur l'Europe et la Guerre (il y a sans doute de meilleurs arguments contre De Villiers que d'évoquer la tradition des conflits franco-germaniques). Mais on voyait qu'il connaissait mieux les dossiers européens et qu'il était le seul vrai eurodéputé sur le plateau à pratiquer le consensus du Parlement européen.
Une de ses qualités est qu'il arrive à être plus ironique ("Oui, je roule pour Sarkozy"), mais cela peut paraître aussi méprisant envers les autres politiciens plus traditionnels).
> Arasmo
Oh, Mélanchon a été quand même très agressif envers l'organisatrice (mais je le comprends un peu, l'idée de transformer une élection en une succession de petits matchs poltiiciens entre les deux grands à 20-30%, les deux moyens à 10-15% et les quatre petits à 5-8% était vraiment débile).
C'est vrai que le scrutin des super-régions a vraiment joué ici à nationaliser encore plus le débat. Il n'y a plus de tête de liste nationale mais cela a, paradoxalement, l'effet que le secrétaire du Parti devient la seule tête de liste nationale. Dans les sondages, il n'y a d'ailleurs que BVA qui ait donné précisément les sondages par région (avec les surprises comme la montée de l'UMP en Île de France et la baisse du PS partout sauf dans l'Ouest).
Sur la sortie de Bayrou, je lui en veux encore plus maintenant.
Chacun peut dire quelque chose qui dépasse sa pensée mais la manière dont il défend aujourd'hui son attaque en disant qu'elle traduit quelque chose de plus profond sur l'effondrement des barrières morales à cause de mai 68 est un écran de fumée.
Son attaque de départ sur le repas avec Sarkozy était stupide et de mauvaise foi (il était énervé parce que Cohn-Bendit avait raconté que Bayrou se voit Président parce que la Vierge Marie le lui a annoncé) mais Bayrou a aggravé les choses en partant sur un texte de 1975 et en accusant Cohn-Bendit de pédophilie.
La droite UMP était folle de joie d'après Libé et exultait que leur rival Modem se fût pris au piège lui-même.
La défense, l'attaque...je ne sais plus, quelle pagaille cette récréation... de Bayrou était pathétique mais la défense de Cohn-Bendit m'intrigue.
Il défend la dérive y compris "personnelle" et la provocation. J'aurais tendance à penser que c'est soit une provocation (les propos sont là pour épater le bourgeois sans réalité) soit une dérive (les faits sont vrais)...libre alors à chacun de les qualifier ou non de pédophiles...
Mais ça ne peut pas être une provocation et une dérive. Je trouve le tribunal médiatique très indulgent avec Cohn-Bendit.
Cet incident ne doit pas dissimuler le fond du problème: l'acharnement de la presse contre Bayrou. Le Monde le matin même avait publié en gros titre que les Verts dépassaient le MoDem, sur la foi d'un sondage pour le moins peu fiable. Le Monde ne parle du MoDem que pour le descendre, faisant en cela le jeu de Sarkozy. C'est devenu une habitude. Voir ensuite un Xavier Bertrand verser des larmes de crocodile sur Cohn-Bendit, cela dépasse les bornes... Notons que Sarko a essayé de faire gonfler le NPA... en vain; alors il a tout fait pour favoriser les Verts. Oui, on peut dire que les Verts font le jeu de Sarkozy. Toz Grecus
> JT
Je comprends que Cohn-Bendit ait honte de ce texte de 1975 mais je ne savais pas qu'il restait dans une ambiguïté au lieu de reconnaître simplement qu'il avait écrit des stupidités dans les années 70.
> Toz
L'essor des Verts va même rattraper le PS en Île de France, c'est assez spectaculaire.
Là où je te donnerais raison est la position hypocrite d'Aphatie. Il ne cesse de se moquer de ses collègues trop indulgents envers le pouvoir et hier soir il disait que la pagaïe du débat prouvait que les attaques de Bayrou contre les journalistes étaient du Poujadisme. Il joue sur les deux tableaux à la fois.
C'est vrai qu'on exagère un peu la puissance de Sarkozy (qui, après tout, finira bien par quitter la scène dans 7 ans). Maintenant parler des connivences de Sarkozy avec les médias privés et de ses intimidations envers les médias publics me paraît un fait qu'Aphatie admet lui-même quand il ne veut pas faire de l'anti-bayrouisme primaire.
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