Marcel Rogemont, député (ex-)PS d'Ille et Vilaine (l'ouest de Rennes), profite du fait qu'on s'intéresse un peu à la commission sur la communication avec cette fameuse loi HADOPI 2 (dont même les députés de la majorité espèrent secrètement qu'elle sera vite inapplicable, comme tant d'actes phatiques et brouillons de notre fébrile Exécutif).
Première séance hier :
M. Marcel Rogemont. J’ai d’ailleurs noté, monsieur le ministre de la culture et de la communication, que vous étiez pour votre part très attentif. Je dis bien : « et de la communication », car le fait que vous ayez le même prénom qu’une autre personnalité ne doit pas amputer votre titre.
Il fait allusion à une rumeur de couloir à l'Assemblée qui disait que la Communication serait retirée de Frédéric Mitterrand pour être confiée au si sympathique Frédéric "le Web 2.0 c'est Google" Lefebvre.
2e séance :
M. le président. La parole est à M. Marcel Rogemont.
M. Yves Albarello. Encore !
M. Marcel Rogemont. Je n’avais pas prévu d’intervenir.
M. René Couanau. C’était une bonne idée…
M. Marcel Rogemont. Ne me poussez pas dans mes retranchements,sinon j’interviendrai plusieurs fois.
Et là, ça devient franchement n'importe quoi.
M. le président. La parole est à M. Marcel Rogemont, qui vient d’arriver, pour soutenir l’amendement n° 870.
M. Marcel Rogemont. Je viens d’arriver mais j’ai eu à affronter la pluie, monsieur le président !
M. le président. En bon Breton, ce n’est pas une petite pluie qui va vous arrêter ! La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin – non plus que celle du soir, du reste !
Mme Michèle Alliot-Marie, garde des sceaux. Cela va faire repousser vos cheveux !
M. Marcel Rogemont. Sachez que je suis élu de Bretagne, et en Bretagne il ne pleut pas. Je suis donc surpris de voir la pluie ici même.
(Rires.)
Vous riez, chers collègues, mais c’est parce que vous n’allez jamais en Bretagne !
(« Si, si ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Mais il me faut revenir aux choses sérieuses car mon temps de parole s’écoule.
M. le président. Vous avez déjà perdu quarante secondes !
M. Philippe Gosselin. N’y a-t-il donc ni pluie ni homard en Bretagne ?
M. Marcel Rogemont. Mais, monsieur le président, un collègue est en train de me titiller sur le homard !
Bien sûr que si, il y a des homards en Bretagne ! Et j’en mange ! J’ai même eu récemment l’occasion de dire à l’une d’entre vous que…
M. le président. Si vous continuez ainsi, vous allez perdre encore du temps, mon cher collègue…
M. Marcel Rogemont. Je vous prie de considérer que je n’ai pas entamé mon temps de parole car j’ai été perturbé, monsieur le président.
2 commentaires:
Plus ça ressemble à une cour de récré, le moins ça ressemble à une victoire législative pour la majorité (et surtout pour le gouvernement).
Faut avouer que l'obstruction des derniers jours est plutôt bien menée ! Dommage qu'on ne puisse pas faire de vrai filibustering à l'Ass. Nat., ça me ferait bien marrer de voir Mallot lire l'intégralité du Code de Propriété Intellectuelle.
Total d'accord sur le filibustering :-)
Le coup du homard, c'est une allusion à ceci :
http://www.palais-bourbon.fr/13/cri/2008-2009/20090102.asp#P2632_8459
(un peu plus bas que la balise)
Devenu célèbre quand il a été repris dans un clip vidéo de Copé anti-obstruction (le même où Bloche se confondait en excuses parce qu'il avait confondu Casimir avec Saturnin, le petit canard)
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