mercredi 2 février 2011

A Not So Beautiful Mind


Dire que Glenn Beck est dérangé* est un peu le degré zéro du jugement analytique, comme de dire que le feu est chaud. Mais il se dépasse en arrivant à relier Le Comité Invisible de l'Insurrection qui vient avec Al-Qaeda, les Weathermen des années 70, le Hezbollah, le Parti communiste chinois et bien entendu les mouvements récents en Tunisie et en Egypte. Certains des syllogismes sont très poétiques (du genre "les émeutes en France brûlent des voitures, or les opposants à notre frienemy Moubarak brûlent aussi des voitures, donc ils représentent la même organisation qui veut installer un Califat"). Je ne sais s'il est utile de tenter d'expliquer ce qui ne va pas dans toutes ces cartographies d'apophénies paranoïaques où la coexistence sur un tableau noir suffit à prouver n'importe quelle connexion.

* Certes, de nombreuses sources indiquent que Beck lui-même est un clown qui ne croit pas du tout à ses délires et qui joue le rôle du candide réactionnaire. Il serait même surpris de voir à quel point cela marche chez les spectateurs les plus âgés qui le regardent en boucle comme s'il confirmait toute leur vision du monde par une forme de "porno-pour-parano".

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