Même si on peut être parfois lassé de l'évolution récente de DC Comics au XXIe siècle, ils savent encore faire quelques comics qui ne se prennent pas trop au sérieux et qui embrassent avec ferveur la fantaisie humoristique qui leur était propre avant qu'ils ne veuillent rivaliser avec Marvel en angoisse adolescente ou qu'ils croient que la meilleure manière d'exploiter l'héritage d'Alan Moore était seulement de singer la violence sans reprendre toute sa profondeur.
Dial H For HERO, est heureusement une exception dans le paysage DC actuel et c'est un des apports de Brian Bendis d'avoir lancé cette imprint plus naïve et optimiste. C'est écrit par Sam Humphries (qui avait déjà fait dans un genre proche le cross-over Legion of Super-Heroes/Bugs Bunny) et dessiné par le talentueux Joe Quinones, qu'on avait vu sur Howard the Duck.
Dial H For HERO a été créé en 1966 et a toujours été une sorte de "méta-comic" comme le porteur du Cadran magique se transforme en un superhéros différent à chaque fois. La BD n'était donc qu'un prétexte pour jeter des concepts qui n'avaient pas besoin d'être cohérents ou maintenus en une série.
Ici, Humphries en profite pour faire du Cadran une sorte d'exploration du medium graphique lui-même qui permettrait en quelque sorte au porteur de sortir du cadre de la bande-dessinée et de jouer entre les Genres, et pas seulement dans les conventions du Genre superhéros.
Joe Quinones, avec l'aide de quelques dessinateurs invités, change de style à chaque transformation de manière parfois impressionnante, et le porteur a donc successivement visité le style caricatural des comics des années 90 (épisode 1), les manga (épisode 2), les comics Vertigo (épisode 3), le Noir frankmillerien, le baroque Moebiusien, le comic strip (épisode 4) et bien sûr l'Âge d'argent (épisode 5), voire le comic plus "indépendant" et plus réaliste des frères Hernandez.
Tout en faisant ces zigzags graphiques et cette ode à la BD, les personnages font aussi un road movie à travers le Multivers DC avec une affection assez communicative. L'histoire frise un peu le nonsense et risque donc parfois de basculer dans le n'importe quoi parodique mais c'est très distrayant, à condition d'avoir suivi DC depuis plusieurs années.
Theatre: A Very Wooster Holiday
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*Happy Christmas, Jeeves* by Heidi McElrath and Nathan Kessler-Jeffrey,
directed by Karen Lund, based on the stories of PG Wodehouse Taproot
Theatre Com...
Il y a 3 heures
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