Dominique Barella* rappelle comment notre Président comptait le faire.
*(ancien procureur, membre de la comission Justice du PS)
Nicolas Sarkozy, dans son discours sur la crise financière à New York, a demandé des sanctions contre les responsables de la crise financière. Or :
1. Il est à l'origine de la mise en place de la commission Coulon sur la dépénalisation du droit des affaires par Rachida Dati. Voici les propositions de la commission :
• Allègement de la répression de la récidive des personnes morales alors que dans le même temps, celle des délinquants récidivistes de droit commun est alourdie.
• Création d’un tribunal d’exception pour statuer en matière d’infractions boursières, composé de deux assesseurs supplémentaires, désignés par arrêté conjoint des ministres de l’Économie et des Finances et de la Justice. Cette proposition permet au gouvernement de composer directement les juridictions statuant sur les enjeux financiers les plus importants.
• Homologation par le parquet, qui dépend hiérarchiquement du Garde des sceaux, des transactions proposées par le Conseil de la concurrence.
• Développement, au bénéfice des personnes morales, des procédures de jugement en catimini par le plaider coupable ou la composition pénale, empêchant tout véritable débat public et contradictoire.
• Modification des règles de prescription pour les délits, comme l’abus de biens sociaux. Cette modification des règles de prescription a pour but d’interdire toute action pénale en matière d’abus de biens sociaux, une infraction facilement dissimulable.
2. Il a, comme ministre de l'Intérieur, affaibli les effectifs des brigades financières de la police judiciaire.
3. Il est à l'origine de la baisse du nombre des affaires financières transmises par la police à la justice ces dernières années : -12,7 %
Et Thomas Piketty parle aussi de son fameux Plan Que Le Monde Nous Envie :
En vérité, les gouvernements se comportent comme les pires sociétés qu’ils sont censés réguler. Toutes les techniques de la manipulation comptable y passent, avec une mention spéciale pour notre président national. On mélange des flux annuels et des stocks, de l’argent frais avec de simples garanties bancaires, on compte plusieurs fois les mêmes opérations… Et on additionne le tout : plus c’est gros, mieux ça passe.
[En revanche, pour défendre pour une fois Badinguet, je ne crois pas qu'il soit vraiment en train de chercher à aider McCain. Il confond trop série américaine et réalité pour ne pas aimer le Président Obama.]
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