Kevin Drum explique aux Conservateurs "libéraux économiques" que si la taxation progressive semblait raisonnable et modérée à Aristote (Politiques IV, 11) il y a 2333 ans, les prétendus Conservateurs devraient pouvoir ne pas la juger trop "révolutionnaire" ou confiscatoire.
Oui, on en est arrivé là.
Add. Barack Obama a un bon argument pour défendre la taxation proportionnelle et l'équité :
The notion that the progressive income tax, which was instituted by Teddy Roosevelt, supposedly John McCain's hero, is somehow un-American, I think is an example of how people have gone way off track.
5 commentaires:
En réalité cela me semble presque positif que l'on en soit arrivé là : l'argument de la taxation est le dernier que le ticket conservateur n'ait pas encore mis en pièces, c'est dire si la campagne leur a été bénéfique.
Au moins, la taxation est un argument sur le fond, pas sur le fait qu'Obama ait pu fréquenter un ex-activiste des années 60.
Justement : je pense que l'on peut émettre un jugement de fond sur quelqu'un à partir de ses relations proches. Le coup du révérend pas clair était déjà mieux ajusté (de même Palin a-t-elle religieusement hoché la tête devant une belle brochette de tarés). Celui sur le financement occulte du parti par l'autre escroc était aussi dommageable (certes à l'appareil partisan plus qu'à Obama).
Mais quelle connerie que d'aller chercher une connexion tellement ténue et tellement extrême qu'elle en est complètement ridicule, et de la rabâcher en prenant les téléspectateurs pour encore plus cons qu'ils ne le sont ! C'est mal joué. Personnellement, j'aurais tout misé sur le révérend.
Oui, c'est vrai que je m'attendais à ce qu'on voie plus revenir le Révérend Wright. Ou alors il faut croire que le grand discours A More Perfect Union a suffi à les terrifier.
Dick Ayers leur plaisait parce que cela leur permettait d'utiliser "terroriste" alors que Wright risquait de dériver vers une question raciale plus ambiguë.
Et encore maintenant dans The Corner ils ont l'air de croire à leur propagande et de voir en Obama un dangereux "Radical". Ce message de Guerre culturelle froide leur paraît meilleur comme "cryptage" de la question raciale.
Attaquer sur Wright aurait été ambigu mais crédible ; Ayers, c'est certes manichéen mais c'est surtout impossible. Du coup c'était quitte ou double -- calcul idiot en politique. Si les mavericks avaient été modérés, ils auraient pu déstabiliser Obama.
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