Passé un week-end de corrections de copies, environ 25 heures sur les deux jours. Je dois déjà recommencer demain pour mieux espacer les corrections. J'ai lu aussi le bouquin Skepticism de Keith deRose. Sprock, je déteste vraiment l'épistémologie, j'ai rarement eu autant l'impression de perdre mon temps à de la vaine tétratrichotomie (même si en un sens la théorie contrefactuelle de la connaissance de Nozick ou le contextualisme sur le savoir de Lewis me paraissent des solutions incroyablement profondes à de nombreux problèmes anciens de gettierologie). En passant, je me demande si l'internalisme implique fortement le holisme ou pas (de même que l'externalisme irait avec l'atomisme)...
J'ai aussi été choisi dans nos scrutins agonistiques sur Casus Belli pour un texte sur la thématique des "lieux de voyage", et j'en suis très fier.
J'ai aussi trouvé en soldes le début de la campagne pour D&D Pathfinder dont on dit beaucoup de bien et dont j'aime bien certains auteurs (comme Erik Mona, qui a écrit des choses pas mal pour Greyhawk). Je ne suis pourtant pas vraiment convaincu. En gros, ils ont adapté le film Seven pour D&D avec une série de crimes liés aux Sept Péchés capitaux, dans un univers où la magie se lie aussi aux Sept Péchés. La structure des Sept péchés (qu'ils auraient pu chercher à rendre un peu différente) risque d'ennuyer les joueurs qui vont avoir l'impression d'être dirigés sur une voie avec sept étapes qu'ils ne peuvent vraiment changer. D'un autre côté, la structure peut aussi amuser pour une campagne courte. Les illustrations et les cartes sont jolies mais décidément les auteurs D&D ne savent pas créer des mondes aussi originaux que Talislanta, Tékumel ou Glorantha. C'est bien sûr volontaire : ils privilégient la jouabilité, l'accessibilité pour les joueurs, qui ne veulent plus avoir à apprendre à chaque fois tout un traité d'histoire et de sociologie exotique.
Je retire tout le mal que j'avais pu dire sur ce malheureux Martinon - je regrette même d'avoir été insultant à présent car je croyais qu'il était un futur potentat local inamovible et non le bouc-émissaire expiatoire de la déloyauté sarkozyste. Il aura apporté tellement d'hilarité (enfin, une vaine et arrogante Schadenfreude qui ne fait pas oublier notre désastre) que toute critique contre lui deviendrait déplacée et que cette trahison de plus du clan des Borgia au pouvoir ne peut que contraindre à un peu de compassion pour l'énarque poignardé par celui qui l'avait propulsé (Libé raconte qu'il lui aurait dit "Je t'avais donné ma ville et mon fils, c'est toi qui devrais t'excuser"). Mais je croyais vraiment que le Président aurait pu choisir une chèvre dans "son" apanage et qu'elle aurait été élue (comme dans l'un des meilleurs épisodes de Cerebus). Apparemment, je me trompais : Martinon était moins éligible que Fromentin ou qu'une chèvre. Mais a-t-on déjà vu cela : le plus grand parti choisit un candidat, un dissident divers-droite apparaît et le parti abandonne son propre candidat pour soutenir le dissident hors du parti ? Mon grand-père - qui semble rester dans les 39% de sarkozystes - me dit que Martinon l'a mérité par sa nullité. J'imagine que la "culture du résultat" est le nouveau nom cynique de la fourberie.
Je voudrais résister au sensationnalisme facile de la presse britannique et à ma propension anticléricale violente mais si cette histoire d'une association d'étudiantes musulmanes en médecine qui refusent une question d'hygiène (pour ne pas "se dénuder le bras") est vraie (et on peut se méfier avec un tabloid tory, ce n'est peut-être qu'une association très marginale), cela dépasse encore la stupidité des Témoins de Jéhovah sur la transfusion sanguine.
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