Le 12 avril 1961 le premier être humain quittait l'atmosphère terrestre à 327 km d'altitude (thermosphère) avec une révolution d'1 h 48 autour de la planète.
En l'honneur du premier spationaute Youri Alekseïevitch Gagarine (1934 – 1968), ce sera la Nuit de Youri à travers le monde, équivalent international du день космонавтики en Russie.
Ce qui fait penser au texte célèbre d'Emmanuel Lévinas dans "Heidegger, Gagarine et nous" contre la théorie heideggerienne de l'enracinement au Lieu comme condition de l'existence et de la liberté humaine :
Ce qui est admirable dans l’exploit de Gagarine (...), c’est l’ouverture probable sur de nouvelles connaissances et de nouvelles possibilités techniques, c’est le courage et les vertus personnelles de Gagarine, c’est la science qui a rendu possible l’exploit et tout ce que, à son tour, cela suppose d’esprit d’abnégation et de sacrifice.
Mais ce qui compte peut-être par-dessus tout, c’est d’avoir quitté le Lieu.
Pour une heure, un homme a existé en dehors de tout horizon – tout était ciel autour de lui, ou, plus exactement, tout était espace géométrique. Un homme existait dans l’absolu de l’espace homogène.
Ou la phrase évolutionniste du physicien russe Konstantin Tsiolkovsky qui a fondé tout le discours de la Fiction spéculative d'anticipation il y a presque exactement un siècle :
Планета есть колыбель разума, но нельзя вечно жить в колыбели
"Une planète est le berceau de l'Esprit, mais il ne peut pas vivre pour toujours dans son berceau."
La fête française a été célébrée samedi dernier, le 4 avril, et pas aujourd'hui.
Add. J'ignorais que le Russe avait gardé de facto un statut particulier de Lingua franca de l'astronautique (un peu comme pour les échecs).
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