lundi 20 avril 2009

Insécurité



Tout le monde a déjà dû copier cette image mais il se peut que ce soit à nouveau hors-contexte (et Gordon Brown avait le même complexe d'infériorité).

Pendant ce temps, "l'Affaire des excuses" continue de rebondir stupidement.

(1) Badinguet fait une phrase idiote en petit comité avec son procédé misologue habituel ("moi, ch'uis p't'être pas très malin, maiiis...") en parlant de Zapatero (mais en fait il visait Jospin). On oublie qu'il s'est aussi ridiculisé dans la forfanterie en cherchant à se faire passer pour le héros du G20 qui aurait tout appris à Obama et à Merkel (il aurait partiellement raison sur le fait que le gouvernement Merkel avait mis très longtemps à admettre l'importance de la Crise mais dans les mois qui précédaient). Bien sûr, il dément mais personne ne croit une seconde au démenti.

(2) Royal s'embourbe dans une excuse inutile qui agace tout le monde mais qui ne mérite pas qu'on revienne dessus, encore moins que pour les propos de départ.

(3) Lefebvre - dont il faut admirer la capacité à rester dans son rôle de type haïssable et méprisant - demande son internement médical.
Jack Lang dit qu'il présente des excuses à l'Espagne pour les excuses de Royal et que les propos n'ont jamais été tenus (alors qu'ils viennent encore une fois d'être confirmés par un autre vendu, Kouchner).

(4) Pujadas (le présentateur de France 2) demande - au nom de qui ? - à Royal pourquoi elle ne demande pas pardon au Président de la République.

(5) Royal lui demande si, si elle disait que "Pujadas n'est peut-être pas très intelligent mais il présente bien le journal", il le prendrait pour un compliment. En fait, on prendrait surtout la seconde proposition pour une erreur de jugement, mais j'imagine qu'on entendra dès demain que Royal a affirmé que Pujadas était un crétin (thèse soutenable mais qui n'a rien à voir avec l'hypothèse qu'elle considérait).

3 commentaires:

maruku a dit…

Oui, SR a réussi l'exploit de tout focaliser sur la remarque espagnole (la plus ambigüe) et du coup d'escamoter les propos sur Obama (et Merkel, et l'éloge de Berlusconi) qui auraient pu être un peu plus dommageables pour NS.

La version "misologue" est sûrement la bonne mais l'argument de Kouchner est quand même ridicule : quand NS (qui est parait-il "jeune et vivant", enfin il a quand même 54 ans, il parle de lui comme s'il en avait 16) dit quelque chose s'est justement parce qu'il veut dire le contraire et surtout parce qu'il veut en réalité parler de lui.

(PS : Vivement que Lang accepte officiellement un poste, n'importe lequel).

Phersv a dit…

Ce qui est drôle avec Kouchner est que ses défenses de NS semblent toujours l'enfoncer (par exemple sur le discours de Dakar où il avait juste dit que c'était "maladroit"). Kouchner a certes 15 ans de plus que NS mais dire qu'il est "jeune et vivant" sonne vraiment condescendant. Finalement tout le monde voit NS en "adulescent" ou "kidulte" affligé d'un complexe de Peter Pan.

Lang fait sans doute plus de mal à l'opposition en restant dans cet entre-deux.

maruku a dit…

NS est devenu président à 52 ans. Il avait donc seulement 6 ans de moins que Pompidou en 1969 et 4 ans de plus que Giscard en 1974 (ainsi que 3 ans de plus que Mitterrand et Chirac à leur première tentative).

Dans mon souvenir tous ces personnages avaient une image au mieux d'hommes mûrs en tout cas pas d'ado.