Le poème a été traduit par Babelfish du français vers l'anglais, de l'anglais vers le chinois et du chinois vers l'anglais et enfin de l'anglais vers le français (je ne corrige que la ponctuation) :
Quand j'obtiens vers le bas du fleuve indifférent,
j'ai senti, ai guidé par la Tour de bateau :
A hurlé le rouge de peau, pour les adopter est le but,
est cloué rapide, nu par le poteau de couleur.
Je suis ; tout sert d' équipier,
le maïs bleu de barbelure de Porteur Bouddha
ou les cottons anglais - qui ne prête pas l'attention.
Quand a accompli ces derniers voix avec la tour de bateau de mine,
le fleuve laisse l'endroit qu'y descend moi pour vouloir.
Dans des clapotements de colère de marée,
I, un autre hiver, le cerveau sourd d'enfant de rapport,
je cours ! Et les débuts la péninsule n'a pas accepté
la victoire de tohu-bohus.
Le donner l' assaut à a béni ma mer pour se réveiller.
L'allumeur de cigarette me compare pour vous comparer à s'appeler la victime,
danse de dix nuits dans l'inondation arrêtant le rouleur éternel,
n'a pas regretté l'oeil par la lanterne de démenti !
En revanche, des réitération Français-Anglais plusieurs fois ne donnent pas auant d'amusement.
Tandis que j'approchais le fond des fleuves impassibles,
j'ai senti davantage guidé par bateau-tourne :
L'hurlement des Peau-Rouges les avait pris pour des cibles,
puis alors alors eus cloué leur nues avec les poteaux de couleurs.
J'étais insousiant de tout est utilisé avec lui en tant qu'équipe-membre flamand,
les grains du porteur ou les machines anglaises du tricotage.
Quand avec le mon bateau-tourne a fini ces vacarmes,
les fleuves laissent le congé avec moi au fond où j'ai voulu.
vendredi 29 février 2008
Est bu le navire de liqueur
Publié par Phersv à 13:14 1 commentaires
Libellés : poesie
mercredi 27 février 2008
IMPEACH!
J'ai un nouveau héros, ce juriste François Doutriaux (le même qui avait déjà écrit le très bel article contre les mythes sur les grèves) :
Au regard de l’article 68 de la Constitution, un manquement du chef de l’Etat à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat peut entraîner sa destitution. Celle-ci est prononcée par le Parlement, constitué en Haute Cour, sur proposition de l’une des deux assemblées. L’obligation pour le président de la République de veiller au respect de la Constitution est le premier et le plus sacré de ses devoirs.
Le manquement de Nicolas Sarkozy est à cet égard indiscutable.
Quant au fait de savoir s’il est manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat, il appartient à la Haute Cour d’en décider. Au regard de la Constitution française, celle-ci devrait être à tout le moins saisie pour débattre des conséquences de cette violation, inédite sous la Ve République, de nos institutions.
La question qui se pose est donc, au regard des récents événements, fort simple : la France se dirige-t-elle vers la possible destitution de son président ou vers la fin de l’Etat de droit ?
Je suppose que ce sera bien sûr la seconde solution.
(Voir aussi son autre article où il mentionne le précurseur de la Loi Dati voté en novembre 1933. Voilà où nous en sommes. Le gouvernement n'a même pas peur de passer le point Godwin sans qu'on l'attaque.)
Le silence de l'Opposition à ce sujet est un scandale presque équivalent au crime judiciaire et constitutionnel qu'ils n'osent dénoncer.
Publié par Phersv à 11:52 2 commentaires
Libellés : actualité
mardi 26 février 2008
Le bois du nord
Je ne connais rien à la philosophie argentine en dehors du jeune (j'appelle jeune toute personne encore en deça de l'Âge canonique) métaphysicien Rodriguez-Pereyra, qui a réfuté les critiques traditionnelles du Nominalisme de la ressemblance, et l'impressionnant Mario Bunge (dont l'oeuvre demeure obscure, en dehors de quelques fanatiques prêts à rentrer dans un système réaliste-scientifique abordant à la manière ancienne tous les sujets - on peut lire en ligne gratuitement certaines traductions).
Mais les forums de lutte contre la secte de Hubbard ont ressorti de derrière les fagots une étrange philosophie oubliée, la "scientologie" d'Anastasius Nordenholz (1862-1953). Né en Argentine d'un consul allemand (rien à voir avec la colonie pseudonietzschéenne paraguayenne de Nueva Germania), Nordenholz fit ses études supérieures de philosophie et d'économie en Allemagne mais revint en Argentine pendant la Première guerre mondiale. Il continuera de publier en allemand et non en espagnol. C'est en gros un idéaliste allemand tardif, inspiré de Kant, Hegel et Schopenhauer. Il défend aussi un eugénisme qui se fonde sur Spencer.
Je ne comprends pas bien pourquoi il a créé ce mot laid de "Scientologie" en 1934 (vingt ans avant le mauvais auteur de SF, qui n'est donc pas le seul à mélanger mot latin et racine grecque) alors qu'il y avait déjà depuis 1856 "épistémologie" (créé par l'idéaliste écossais James Ferrier), ou gnoséologie (sans parler de Critique, Wissenschaftslehre de Fichte à Bolzano, Erkenntnistheorie qui est le terme adopté à la fois par l'épistémologie marburgienne et les positivistes logiques). Cela aurait à la rigueur pu se comprendre s'il voulait limiter le domaine à la "scientia" au sens moderne (galiléen) alors qu'épistémologie (du moins tel que l'utilisent les anglo-saxons) comprend tout le problème de la connaissance, de la perception et de la cognition, bien au-delà de la méthodologie scientifique. Mais cela ne semble pas être le cas et il disait que ce préalable devait conduire à une Epistematik, une fois le système accompli.
Une des choses amusantes est son livre de 1927 (la même année que Sein und Zeit ou The Analysis of Matter), "Welt als Individuation - Entwurf eines Individuationismus". Le titre fait très schopenhauerien mais Nordenholz se réclame aussi de Darwin, disant que le concept d'individuation permettrait de résoudre la tension entre une critique idéaliste partant des sensations et une théorie naturaliste partant de la sélection naturelle. Le style nébuleux de Nordenholz ferait passer Hegel et Schopenhauer pour des empiristes rigoureux, mais ce terme d'"individuationisme" montre son goût pour former des néologismes (deux ans avant, Dietrich Mahnke avait publié son livre Leibnizens Synthese von Individualmetaphysik und Universalmathematik, mais je ne crois pas qu'il y parle d'individuationisme). On peut lire des extraits sur ce site.
Publié par Phersv à 21:32 0 commentaires
Indra
Une description du culte pour le jeu Bhāratavarṣa.
- Noms
Indra, Roi des Deva, est aussi souvent appelé Śakra (le Puissant) et Vāsava, chef des Huit Vasu (dieux de l'air et du feu). On l'appelle aussi Devendra (Indra des Deva), Vṛtrahan (tueur de Vṛtra) et Marutvat (Chef des Marut). - Capacités
Courage, Tir à l'arc, Charriot, Combat, Commander. - Vertus
Kshatra.
Note : Les adorateurs d'Indra qui veulent l'émuler peuvent aussi avoir des vices de dépendance au Soma et des passions guidées par Kama. - Affinités
Vajra (Appeler tempête, Eloigner nuées, Tir aiguisé, Pluie de projectiles, Lueur du ciel)
Śakra (Héroïsme, Autorité, Augmenter la force, Lutter contre les Asura) - Secret
Indrajala (le Filet d'Indra : la Magie) - Rites et représentations
Indra porte la Tiare royale, et diverses armes comme le Vajra (la Foudre-Diamant), un disque, une hache, un angkuśa (crochet à éléphant), un arc, le lacet Indrajāla, l'arc-en-ciel Indrayudha, l'étendard Vaijayanta.
Il est le Roi du Svarga (le Ciel), en haut du Mont Meru. Son palais Amarāvati est gardé par son éléphant Airāvata. - Aspects et avatars
Indra, maître des Eclairs, est parfois identifié à Agni (le Feu).
Selon certaines spéculations, il y aurait un Indra différent pour chaque ère du monde, comme il y a un Manu différent.
A l'époque actuelle, le héros Arjuna, des Pandava, est un avatar d'Indra. - Véhicule
Airāvata est un éléphant blanc à quatre défenses et sept trompes. Il serait le fils de la rivière sacrée Irāvatī (reliée aux nāga, une des descendantes de Kaśyapa et de Dakśa) et serait sorti du Barratage de l'Océan. Roi des éléphants et éléphant des nuages, il prend les eaux tombées sous la terre pour les remonter aux cieux. Un de ses fils aurait fourni la tête de Gaṇeśa. Il garde le palais d'Amarāvati dans le Svarga.
Il a aussi un char nommé Jaitra (le Victorieux), conduit par l'aurige Mātali. - Adorateurs
Le culte d'Indra est très répandu dans tout Bhāratavarṣa, mais il est surtout le dieu des Kṣatriya. Il est celui à qui on offre les sacrifices et qu'on invoque le plus, avec Agni et Soma. Cependant, son caractère intémpérant le rend inférieur à certains dieux plus purs comme Vishnu, et même certains avatars de Vishnu ont pu parfois humilier Indra.
La cité d'Indraprastha, capitale des Pandava, a été consacrée à Indra. - Relations
Son épouse est la Reine Indrāni, fille aux cent yeux du démon Puloman qu'Indra a tué. Il peut arriver à Indrāni d'être jalouse de son mari volage, qui se laisse souvent attirer par Kama l'Amour (il a parfois tendance aussi à abuser de Soma, ce qui a un effet ennivrant).
Il a eu plusieurs enfants, Jayanta, Midhusa, Nilambara, Rbhus, Rsabha et Sitragupta.
Indra est accompagné par les féroces Marut, dieux des tempêtes, chevaucheurs de cyclones. Ils seraient en grand nombre : 27 ou 49, voire 60. Les Marut seraient des fils de Rudra, mais une version dit qu'ils sont les fils de Dharma (Yama). Leur mère serait Diti ou Aditi, mère des Asura, et elle voulait donner naissance à un nouvel Indra mais Indra la foudroya et le foetus aurait été alors divisés dans la horde des Marut.
Tvashtri lui forge ses Foudres, mais il lui en veut d'avoir foudroyé son fils le pieux ascète Trisiras, dont Indra redoutait la puissance.
Indra est en relation d'antagonisme avec les Asura et il est souvent un guerrier luttant contre les démons. Indra est connu pour avoir vaincu l'Asura Vṛtra, dragon (Ahi) de la sécheresse qui gardait les eaux prisonnières. Il doit parfois faire appel aux dieux supérieurs comme Vishnu ou Brahma pour vaincre.
Publié par Phersv à 20:01 1 commentaires
Libellés : bharatavarsa, jdr, mythologie
relapsus
J'ai dû présumer à nouveau de mon état en sortant pour faire ma lessive. Je suis toujours égrotant, la fièvre est revenue et toute alimentation m'écoeure (ce qui ne m'a pourtant pas tellement fait maigrir pendant ces trois jours de requinquage alité où je me nourris de postings inutiles).
Il va falloir que je commence à faire attention à l'argent. J'ai enfin pris la résolution de payer mes nombreux impôts en retard, qui s'élèvent, semble-t-il, à 3978 euros (en y comptant les impôts locaux plus les suppléments divers de retard). Il faut ajouter le réajustement important du loyer et je commence à vivre dans le luxe avec un appartement (certes immense pour moi tout seul) qui va dévorer près de 50% de mes revenus. Heureusement que je ne pars jamais en vacances. Je vais aussi prendre la résolution de ne plus acheter au maximum que pour 50 euros de jeu de rôle + comics par semaine, ce qui va interdire de nombreux essais curieux, mais serait plus raisonnable (je crains d'être plus près de 100 euros par semaine en moyenne, et il faut bien manger).
Je me souviens que l'an dernier (peut-être plutôt en avril, je crois) j'avais écrit des correspondances se passant sous l'impératrice Zénobie mais le site 20six m'a effacé toutes mes notes de décembre 2006 à juillet 2007 (j'ai pu sauver seulement mai-juillet par la mémoire de iGoogle, mais janvier-avril échappe à tout recours, y compris la Wayback Machine). C'est dommage car pour une fois je n'en étais pas complètement mécontent et je ne me souviens plus des détails. Si je n'arrive pas à me lever demain matin non plus, je menace de recommencer, sur un autre thème, et personne ne voudrait subir cela, je vous préviens.
Comme ma tête ressemble à une cocotte-minute, on peut me déclarer irresponsable. En plus, c'est Internet, la lie fangeuse de l'humanité comme chacun sait. Donc je tiens à un erratum vigoureux : contrairement à des rumeurs sans aucun fondement, il est entièrement faux que Melle Sarcobruni aurait déjà elle aussi déposé une main courante pour violences conjugales d'un gros beauf qui restera anonyme. Je répète : cela n'a aucun élément de vérité.
Maintenant on pourra vérifier la théorie que le déni d'une rumeur équivaut à sa proclamation.
Publié par Phersv à 18:26 0 commentaires
Libellés : nombril
Est-il même utile de commenter tant d'âneries
Je ne lisais jamais le Figaro mais je crois que je manque vraiment quelque chose. Etienne Mougeotte est encore plus qu'à TF1 dégoulinant d'hypocrisie.
Que messieurs les assassins commencent
On admire déjà le titre, toute en nuance (citation du journaliste Alphonse Karr).
Cet amateur du Couperet feint bien sûr de ne pas se rendre compte que cette phrase (refusant le "désarmement unilatéral de la société" contre les assassins) implique qu'au-delà de cette loi inutile c'est donc bien la peine de mort dont il n'ose franchement réclamer le retour. Il jouera les étonnés et parlera de procès d'intention s'il se sert d'une phrase pro-Guillotine pour défendre la rétention de sûreté.
Il y a, à n'en pas douter, matière à controverses sur certaines initiatives récentes du chef de l'État sur la Shoah, la laïcité ou les sectes.
Controverses qu'on ne trouverait guère dans le Figaro.
Mais on reste confondu devant le procès en sorcellerie intenté à Nicolas Sarkozy pour avoir demandé à la Cour de cassation, dans un souci de protection des victimes, de lui faire des propositions pour permettre une application immédiate de la loi sur la rétention de sûreté.
Les députés et les sénateurs ont voté un texte qui autorise le placement, dans des centres médico-socio-judiciaires, de criminels dangereux condamnés à plus de quinze ans de prison à l'issue de leur peine et pour une durée indéfiniment renouvelable.
Le Conseil constitutionnel a validé la mesure, mais, en appliquant, sans le dire, le principe de non-rétroactivité des lois, il empêche l'application effective du texte à ceux qui ont été condamnés jusqu'à aujourd'hui.
La non-rétroactivité des lois plus sévères est une base de notre droit. Le Conseil constitutionnel a donc eu le mauvais goût de mettre le respect de notre droit au-dessus des caprices infantiles de notre majorité démagogique, toujours à la poursuite d'une ambulance ou d'un cercueil à exploiter. C'est en effet facheux.
S'étonner ensuite que le Président bafoue les lois, piétine notre République, détruise les principes, ce serait vraiment lui faire un "procès en sorcellerie".
Cette décision du Conseil a pour effet pratique de reporter au plus tôt dans quinze ans la rétention de sûreté, lorsque les criminels les plus dangereux aujourd'hui pourront être libérés à l'issue de l'exécution de leur peine. Et les autres ! Ceux qui, dans les mois ou les années qui viennent, vont sortir, alors qu'ils sont des récidivistes en puissance et ne s'en cachent pas.
La République a su survivre pendant quelques temps sans cette loi. Les rues n'étaient pas exactement à feu et à sang avant la promulgation. On peut penser qu'elle s'en passerait donc bien jusqu'à ce qu'il soit légal qu'elle le fasse. C'est assez curieux d'esprit d'urgence et de contradiction : nous inventons une nouvelle loi vaine mais toute la civilisation s'effondrerait sans doute si on n'avait pas le droit de faire passer l'innovation de manière illégale. C'est une droite révolutionnaire, plus des "réformes".
Au contraire, l'argument se retourne. La majorité reactionary (au sens anglais du faux ami, de "réagissant sur le moment, sans aucune initiative ou planification"), aussi impulsive et improvisée que leur Chef névrosé, a lancé un projet stupide en contre-coup d'un crime épouvantable. Mais on découvre qu'ils ficellent tellement mal leur loi qu'elle s'appliquerait au mieux en 2023. Voilà le contraste entre les caprices momentanés de l'opinion publique et le moyen terme des lois et des vies humaines. On dit vouloir agir dans l'urgence et on lance confusément un piège qui n'exploserait que quinze ans après.
Le président de la République, gardien de la Constitution, mais également en charge de la protection de nos concitoyens, a légitimement appliqué le principe de réalité et saisi la Cour de cassation pour trouver les moyens de protéger la société contre quelques dizaines d'individus prêts à violer, torturer et souvent tuer à leur sortie de prison.
Le principe de "réalité" au-dessus de la loi. Voilà où en est la droite française, à violer la constitution en se drapant dans ce qu'elle appelle le principe de réalité, terme habile pour l'angoisse, pour le petit tas de peurs et de névroses dont elle veut jouer et dont elle tombe parfois malgré elle victime, auto-intoxiquée par son poison, effrayée par son propre discours terrorisant.
Il a fallu quelques heures à la cohorte des déontologues pour déclencher un tir de barrage : contournement d'une décision du Conseil constitutionnel, mise en cause de la séparation des pouvoirs, atteinte à l'État de droit ! Voici ce qui est reproché à Nicolas Sarkozy, alors qu'il a tout simplement, comme il en a le devoir, recherché les moyens de protéger les Français contre ceux qui sont atteints de graves dérèglements de la personnalité et qui peuvent à tout instant passer à l'acte.
On ignorait que le Conseil constitutionnel était composé d'individus "atteints de graves dérèglements de la personnalité et qui peuvent à tout instant passer à l'acte".
Robert Badinter, mieux inspiré lorsqu'il présidait avec une grande hauteur de vue le Conseil constitutionnel, dénonce une période sombre pour la justice. On a envie de lui répondre que c'est plutôt une période de dérèglement de l'esprit public quand on cherche à opposer les grands principes du droit à la sécurité légitime des Français.
Oh, oui, Badinter, vous l'aimez tellement que de manière ignoble, vous prenez un titre en faveur de la peine de mort. Vous aimez tant les idées de gauche tant que vous pouvez les enterrer.
Une démocratie repose sur l'État de droit, mais le premier des droits du citoyen ordinaire est d'être protégé des psychopathes et des déviants. L'État de droit s'impose à tous ; que messieurs les assassins commencent.
Voilà la nouvelle hiérarchie hobbesienne qui vient servir à détruire l'État de droit. Des mesures contre des risques potentiels doivent autoriser qu'on s'assoie sur notre République. Nos droits ont moins d'importance que ce qui peut être expédient et commode pour un ancien avocat devenu démagogue en chef de la culture victimaire.
Et que veut dire ce dernier usage subliminal immonde ? Que les psychotiques devraient d'abord voter une mesure de non-rétroactivité avant qu'on n'applique le droit à des personnes humaines ? Qu'ils devraient eux aussi avoir saisi la Cour de cassation avant le Président ?
Mais en fait, je n'aurais qu'un seul commentaire, pour citer notre Président :
Pauvre con.
Publié par Phersv à 15:54 0 commentaires
Libellés : actualité
Rétroactivité
Non, je ne veux pas parler du coup d'Etat et la violation de sa charge selon l'article 5 de la Constitution (sans parler de l'article 62) qu'est en train de tenter le Président au nom des victimes et de la majorité des sondages. Il est temps de le destituer. Oh, on ne peut pas ? Tant pis. Au fait, s'il perdait encore plus la raison, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? [EDIT: Rectificatif, bien sûr s'il y avait une dissolution ou des députés moins godillots, on pourrait]
C'est juste à propos de Clinton.
J'avais encore quelques doutes sur Obama mais les réactions paniquées de Clinton depuis qu'elle se fait battre prouve rétroactivement qu'elle ne méritait vraiment pas de gagner.
En revanche, je trouve pour une fois l'article anti-Clinton de Rich assez raté. Il s'amuse à faire l'analogie entre l'Irak et la campagne et dit que Clinton avait aussi peu de plan que Bush. Mais c'est de très mauvais goût si Rich laisse insinuer dans sa comparaison le mème inconscient qu'Obama serait alors l'équivalent des insurgés irakiens, au moment même où les Républicains et les xénophobes de tout bord se servent tout le temps de ce sous-entendu sur son patronyme et son second prenom (Hussein)...
Publié par Phersv à 14:04 0 commentaires
Libellés : actualité
Les mensonges du Parisien
La seule chose que le Parisien a retenu de son interview du Président était « Au Salon, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre ». Or, non seulement il n'avait jamais prononcé cette phrase de regrets sans excuse, mais au contraire il aurait déclaré en gros "Si on me cherche, on me trouve", ce qui est quasiment l'inverse de ce qui a été corrigé ensuite.
Mais il y a encore plus amusant.
On remarque qu'il n'y a aucune question sur le pouvoir d'achat dans l'interview. Les interviewers ne s'y intéressaient donc pas ? En fait, l'un des interviewers a posé des questions à ce sujet (en osant même la vieille question-piège, "Quel est actuellement le prix d'une bouteille de lait ?") mais elles n'ont pas été conservées parce que le Président n'avait rien à répondre.
Il a aussi livré un nom de potentiel ministre :
Claude Allègre est un homme avec qui j'aimerais un jour travailler. C'est un grand scientifique. Il veut changer les choses.
Là, ce n'est plus une rumeur.
Cela prouve de manière définitive qu'il est vraiment complètement taré et qu'il va savoir s'enterrer lui-même. Allègre divisait la gauche quand il se disait encore socialiste, mais passé à droite il va rallier facilement tout le monde contre lui.
Publié par Phersv à 13:27 0 commentaires
Libellés : actualité
Our Shadowy Overlords
The Onion a rarement tapé aussi juste dans nos craintes actuelles.
J'aimerais bien comprendre comment ce petit journal satirique qui a commencé comme un tract de 4 pages dans l'université du Wisconsin en 1986, devenu national grâce au site web en 1996, peut à présent être assez riche pour se payer son quartier-général à New York avec plusieurs équipes d'auteurs, d'effets spéciaux digitaux et d'acteurs !
Ironic Times (dont le slogan était jadis "The Onion but with a Point") reste encore assez modeste.
Publié par Phersv à 12:12 0 commentaires
Libellés : spirit of '76
Die absolute Freiheit und der Schrecken
Zizek était à Culture Matins, ce qui changeait après le bon sens sans grand intérêt de Morin la veille. On ne savait si on devait être reconnaissant à Zizek de sa franchise provocatrice ou bien encore choqué que son auditoire le soit.
Il ne sert à rien d'isoler des énoncés ce Zizek, il dit généralement l'inverse quelques lignes plus tard. Mais dans la succession de la parole, cette magistrale dialectique ne marche pas aussi bien et on retenait plus les provocations en faveur de la Terreur et de la peine de mort que les euphémisations qui suivaient où il expliquait que la Terreur est le contraire de la Crainte, par la rationalité de l'autorité surveillante de l'Etat (en ce cas, il faudrait l'expliquer à toute la théorie de la crainte de Hobbes à Hegel).
Zizek justifiait donc la Terreur (en se réclamant de Hegel, ce qui était très curieux comme Hegel voit dans la Terreur le formalisme vide de la Volonté générale). Il dit d'une part que la Terreur était moins violente que la violence ordinaire, qu'elle était donc plus paisible, puis que la violence était utile et que c'était reconnaître la dignité du prisonnier que de le tuer, ce pourquoi il trouvait la Peine capitale plus respectueuse qu'un abolitionnisme déresponsabilisant (ce qui est un vieil argument de Kant, Rousseau et Hegel contre Beccaria). On aurait reconnu un argument du chaudron typique quand on est en situation de contradiction : ma thèse n'est pas du tout P et d'ailleurs P est juste, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de dire que P.
Il a ainsi dit qu'il fallait réhabiliter la violence, puis qu'il parlait de la violence métaphysique et qu'il n'y avait rien de plus violent que le Sujet cartésien (s'arrachant aux préjugés, j'imagine ?). Ali Baddou a compris "métaphorique" au lieu de "métaphysique" et Zizek a alors tenu à dire que non, cela n'avait rien de métaphorique (mais le Grand Autre seul sait ce qu'un Lacanien peut vouloir dire par là).
L'humour spéculatif est une ruse à double tranchant. C'est dire quelque chose et dire en même temps que vous êtes sot si vous le croyez, mais qu'il y a quelque chose de vrai si c'est drôle. Zizek dit en riant qu'il ferait des camps de rééducation pour qu'on le comprenne et je dois avouer que j'ai ri avec lui. Mais ce qui devenait plus drôle était que les autres ne riaient pas et qu'ils firent alors remarquer qu'on ne devait pas rire avec cela. La blague se retournait car c'était le fait qu'il trouve qu'on puisse en rire qui trahissait ce qu'il prétendait dénier.
Puis il redressait le cap et disait qu'il avait bien sûr toujours été anti-totalitaire et un dissident contre le régime yougoslave en Slovénie. Mais il faut lire de près ses textes. Il dit qu'il est bien sûr contre le totalitarisme mais qu'il est pour le volontarisme de Lénine en 1917 contre les Lois de l'histoire. Lénine était d'ailleurs le grand absent de l'interview qui se limitait à Robespierre (alors que Zizek vient aussi de publier un commentaire élogieux de ce qu'il considère comme le modèle du théoricien dans l'action). Or le jacobin rousseauiste présente quand même des différences avec le Russe marxiste, contrairement à ce que des analogies et des Livres noirs voudraient faire croire. On n'imagine pas Lénine militer pour l'abolition de la peine de mort comme le fit en un premier temps Robespierre.
[J'aurais cru que même les gauchistes les plus bornés auraient au moins tenu compte de l'argument de Luxembourg au sujet de ce despotisme éclairé. Elle expliquait qu'en voulant guider l'avant-garde léniniste conduisait toute révolution à la dictature - mais elle semblait croire à une sorte d'inventivité spontanée contre cette avant-garde qu'elle appelait parfois "empirisme", ce qui aurait été un gros mot pour tous les hégéliens. Il est vrai que cette critique théorique et pratique n'était peut-être en réalité que de circonstance.]
Zizek dit (en citant Badiou) qu'il est pour une "bonne Terreur", avec sa faculté émancipatrice. Il a repris l'argument des bonnes intentions au-dessus des retournements tragiques, mais il se contredisait aussitôt en disant qu'il ne croyait pas que ces échecs n'étaient que des accidents, ils étaient nécessaires. Or si on a l'intention de faire le bien mais que l'action qu'on suit conduit nécessairement (et non pas accidentellement) au mal, je ne crois pas que la doctrine de la "Bonne Volonté" aux mains propres puisse vous sauver.
Par la suite, il est devenu encore plus incohérent, citant de manière défensive certaines de ses analyses les plus fines, comme une sorte de florilège de ses sketchs de film studies, alors que ça n'avait rien à voir avec le débat. On voyait très bien qu'il faisait écran avec une abondance d'arguments brillants pour ne plus être entraîné dans un terrain dangereux. La stratégie rhétorique de Zizek est vraiment faite pour des colloques académiques. Il sait lancer des slogans qui vibrent chez les commentateurs de Hegel ("il faudrait d'abord partir de la question de la substance éthique"), sans donner une seule réponse.
Slama l'attaquait assez mollement en recyclant du Aron (et un peu de Gauchet). Ali Baddou semblait jouer l'effarement sarcastique devant l'éloge de la peine de mort mais n'avait pas de contre-argument. C'est souvent le problème de notre libéralisme moderne : nous appliquons les principes mais sans trop savoir pourquoi, sans en retrouver la rationalité, ce qui semble toujours donner l'avantage aux critiques de la démocratie.
Enfin, Adler était bienveillant, ce qui était encore plus condescendant, ramenant les théories de Zizek à du folklore balkanique (il l'a comparé à Kusturica, et malgré toute ma zizekophobie, j'ai trouvé ça très déplacé). Il prenait le ton protecteur d'un impérialiste émerveillé par les "marges", et un air grand-seigneur pour expliquer par l'irrédentisme de Trieste (cliché vraiment hors-sujet), l'auto-gestion et le commentaire de Heidegger sur le mot "Dieu est mort" ce qu'il venait d'entendre.
Mais là où France Culture, comme Libération la semaine dernière, commettent à mon sens une erreur, c'est dans l'interprétation précise de ces auteurs comme un simple retour à la radicalité totalitaire du XXe siècle. Ce qui est original est une volonté consciente de se réclamer de toutes les radicalités y compris conservatrices et fondamentalistes religieuses. Ils veulent parfois, au nom du rejet de la globalisation, prendre appui sur le conservatisme, ce qu'on n'aurait pas imaginé dit si franchement par des staliniens classiques (à la rigueur par des anarcho-syndicalistes et par des fascistes avant la Grande Guerre). Le stalinien post-moderne a un prolétaire plus fantomatique au lieu du Sujet de l'Histoire et il prétend s'appuyer avant tout sur "l'universel pur" dont le modèle pour les deux auteurs est la Communauté des Croyants, l'Eglise ou le Saint Esprit, façon confuse de faire passer sous ces spectres leur fausse monnaie.
Une innovation est de passer du prolétaire à l'exclu, du travailleur Sans Propriété à l'individu Sans Papiers. Alors que leur marxisme critiquait les droits formels au nom de l'égalité réelle, ils préfèrent défendre les derniers privés de droits civiques plutôt que les prolétaires-consommateurs qui commencent tous à être achetés par de petits pécules - voire des pécules imaginaires ou négatifs par les mécanismes du crédit. En défendant le non-citoyen dans l'étranger, ils sont donc passés dans la phase suivante du processus démocratique qui n'a pourtant pas encore obtenu l'égalité réelle pour les travailleurs et pour les femmes.
La gauche et la droite ont souvent joué à inversé leurs valeurs. La nation a commencé à gauche du Printemps des peuples à l'Internationalisme, l'idée d'Europe était à droite au XVIIIe et elle l'est redevenue (en gros) depuis les années 1980. Je me demande parfois si malgré la réaction conservatrice spéctaculaire (la Pologne, BerlusconiSarkozy, Benoît XVI intervenant directement dans les élections en Espagne), on ne se dirige pas paradoxalement vers l'idée que la laïcité deviendrait un jour une valeur contre une partie de la "gauche radicale" alliée à la droite conservatrice, en un étrange réalignement des communautarismes opposés contre les droits formels et abstraits. On peut constater déjà qu'au Royaume-Uni la laïcité est défendue par des conservateurs (parfois pour de mauvaises raisons, qui ne cachent que la xénophobie), mais c'est peut-être un signe d'une évolution future.
Publié par Phersv à 09:45 0 commentaires
Libellés : laïcité, philosophie
lundi 25 février 2008
Le repeat gag du mois
J'avais déjà parlé du surprenant gag entre Jimmy Kimmel et sa compagne Sarah Silverman sur Matt Damon. Cela rebondit à présent avec une démesure dont seuls les médias américains seraient capables - je n'arrive même pas à compter toutes les guest stars de ce sketch (Brad Pitt - le livreur de chez FEX -, Harrison Ford, Cameron Diaz, Joan Jett, Macy Gray, Robin Williams, Don Cheadle, Pete Wentz, Perry Farrell, Benji, Joel Madden, Lance Bass, Huey Lewis, Josh Groban, McLovin, Christina Applegate, Rebecca Romijn, Dominic Monaghan, Meatloaf).
Publié par Phersv à 18:40 0 commentaires
Achats de jeux de rôle
Vendredi, juste avant de tomber malade, j'ai acheté pas mal de suppléments de jeu de rôle.
Torg (qui est paraît-il un acronyme pour The Other Role-playing Game) est un vieux jeu de 1990, au moment de la mode du multi-genre et du cyberpunk. Le thème de Torg est une Terre dans un futur proche envahi par différents univers qui correspondent chacun à un genre de jeu : l'Angleterre et la Scandinavie deviennent une terre d'heroic fantasy, la France devient la Cyberpapauté, dystopie mélangeant Inquisition et informatique, l'Egypte devient une colonie d'un supervilain de pulps des années 30, l'Amérique devient en partie une jungle préhistorique, l'Indonésie devient une terre d'horreur du XIXe siècle et il y a d'autres invasions mais elles ont été plus cachées. Les lois de la nature varient selon les régions : la magie marche en Angleterre mais pas au Japon hypertechnologique. Les personnages ont le pouvoir d'annuler les lois de l'endroit où ils sont et ils luttent contre ces divers mondes envahissant la Terre en utilisant de ces pouvoirs "régionaux". Tous ces mondes ne sont d'ailleurs pas nécessairement mauvais (le monde médiéval fantastique et même le monde préhistorique peuvent avoir de bons côtés) mais le but est de restaurer la normalité autant que possible.
Terra est la description de la Terre parallèle des Pulps d'où vient le Pharaon Morbius de l'Empire du Nil. Moins utile que le supplément Nile Empire si on veut jouer des superhéros et l'univers n'est pas vraiment, contrairement à ce que j'espérais, un univers de superhéros clefs en mains.
En 1985, Gary Gygax, créateur du jeu D&D, du monde de Greyhawk et de la compagnie TSR, fut renvoyé de la compagnie qu'il avait inventée et perdit les droits d'utiliser son propre univers qui restait une propriété intellectuelle de l'entreprise. Il tricha un peu en changeant les noms et publia la série de romans Gord dans la cité du Faucon Gris. Mais en 2005, Gygax revint développer chez Troll Lords des suppléments qu'il a annoncés depuis 25 ans pour Greyhawk. La cité de Grisfaucon devient la cité d'Yggsburgh et le château de Zagig devient le château de Zagyg (oui, il ne s'est pas vraiment foulé à cacher ses anagrammes).
Je me sens un peu faussement nostalgique en ce moment de cette période que je n'ai jamais connue. Mais ce supplément n'est pas vraiment intéressant, même pour le nostalgique. C'est assez peu compatible avec Greyhawk et cela ne manifeste pas non plus une cohérence que vous ne pourriez pas faire vous-mêmes. Gygax n'a pas créé de mythologie et les habitants de l'East Mark adorent simplement les dieux scandinaves, ce que je trouve être une solution de facilité (il y a le même problème dans Blackmoor et dans les Wilderlands of High Fantasy). La carte est jolie.
Il reste qu'il serait peut-être mieux pour moi de boycotter cette compagnie Troll Lord Games pour qui travaille à présent Gygax. D'après une rumeur sur RPG.net, ils seraient des supporters de Bush et ne cacheraient pas que leur nostalgie ludique pour le dungeoncrawling traditionnel s'accompagne d'un conservatisme politique plus nauséabond. Et pour être franc, le sacrifice de ce boycott ne serait peut-être pas énorme, leur monde de Airhde semblant quand même moins intéressant qu'Oerth (qui est lui-même moins intéressant que Tékumél et Glorantha).
Ce gros scénario hardcover de 224 pages (2007) est en revanche une bonne surprise. Les auteurs, de vieux fans, savaient que l'univers de Greyhawk allait être "fermé" à nouveau par la compagnie Wizards (sans doute pour pas mal d'années). Ils voulaient un gros hommage qui reflète de vieux scénarios et nettoye en même temps quelques éléments controversés qui avaient été ajoutés après l'éviction de Gary Gygax en 1985. On a donc droit à un "retcon" : Lord Robilar n'est finalement pas le traître que l'on croyait depuis From the Ashes et Rary the Traitor. Si vous ne vous souciez pas tellement de l'honneur perdu du personnage Robilar (qui était un des personnages de Rob Kuntz), cela laisse un peu froid, comme la plupart des retcons en comics. Mais l'idée m'a amusé. Je ne sais pas encore ce que donnent les nombreux petits scénarios autour du Donjon dans le supplément, mais en tout cas il y a de la matière sur la cité de Grisfaucon et sur le château des ruines de l'Archimage Zagyg (même s'il vaut mieux avoir quand même l'Atlas). De nombreux PNJ sont décrits mais leurs interactions me semblent un peu vagues parfois. Un problème que j'ai souvent avec le dungeoncrawling est qu'il y a bien quand même une apparence de "role-play" mais sans assez de conseils pour qu'on comprenne les effets que cela peut avoir.
Ce recueil de 176 pages est une nouvelle version de la célèbre campagne de 1984. J'avais déjà acheté la version Dragonlance Classics 15th Anniversary Edition (1999), qui reprenait en un seul supplément de 256 pages toute la campagne originelle en 14 épisodes. Il couvre les 4 premiers modules sur 14, ce qui correpond en gros au premier roman de la trilogie Dragons of Autumn Twilight plus le roman intercalaire Dragons of the Dwarven Depths de 2006. L'intérêt principal est d'adapter le scénario à D&D3.5 (alors qu'il n'existait officiellement que pour AD&D1, AD&D2 et SAGA). A ce rythme, il aurait fallu encore au moins deux volumes et ils viennent de sortir le second, Dragons of Ice, mais vont bientôt perdre la License avec le passage de D&D à la 4e édition.
Cette version apporte assez peu par rapport à celle du 15e Anniversaire, en dehors d'une chronologie détaillée et de quelques conseils si vous ne voulez pas jouer les personnages pré-tirés (ils conseillent alors quelques stéréotypes qui peuvent suggérer qu'il serait aussi bien de garder les originaux : le Chef, le Prophète, le Filou, le Sage, le Ranger, le Mentor, le Protecteur, l'Ingénu, l'Idéaliste et le Faucon). Un des grands reproches que je ferais à cette version de la campagne tout autant que l'édition de 1999 est qu'il manque des pages détaillées sur ces personnages pré-tirés (je ne l'ai jamais vu mais il paraît que le scénario DL 5 Dragons of Mystery avait une page par personnage et c'est ce qu'il faudrait pour pouvoir le photocopier et le distribuer avec toutes les infos que doivent avoir les personnages avant le début de l'aventure).
Quelle déception !
J'adore les cartes et elles sont jolies mais je m'attendais à des cartes plus utiles pour le jeu. L'univers de DragonLance est un monde d'heroic fantasy post-apocalyptique et l'un des éléments intéressants de la campagne est que les personnages n'ont pas de carte du monde et ont une vision fautive de l'univers. Or, toutes les cartes de ce suppléments sont exactes, très détaillées et parfaitement objectives.
Voilà ma solution pour améliorer la situation. Prenez la carte d'avant le Cataclysme dans le hardcover Dragonlance Adventures, rajoutez seulement à la main la Nouvelle Mer à l'ouest de l'ancien continent, que les personnages doivent connaître, et vous aurez une carte assez fausse pour jouer la campagne de manière intéressante.
Je ne sais pas pourquoi j'ai acheté ça. Oh, il était seulement à 6 euros et ce n'est pas comme si j'avais une vie non plus.
Publié par Phersv à 17:44 0 commentaires
Libellés : jdr
Cadeau perso
Pour Kyrnos, (via) une affiche pour son cours qui mélange ses deux intérêts principaux :
Il reste à traduire les dialogues du film.
Publié par Phersv à 17:30 0 commentaires
Libellés : nombril
Abrutisier
On parle maintenant d'un site Note2bib pour noter les médecins. La "transparence totale" et l'évaluation anonyme risquent de conduire à une société de délation assez horrible.
De toute façon, le tête à claque Cola (politicien UMP même si Lellouche a pris ses distances) a déjà gagné. Même si le site est interdit, il ne doit faire cela que pour se faire de la publicité. Cette crapule démagogue m'apprend qu'il n'est pas le premier site de ce genre à avoir été interdit dans ce genre, donc il feint la surprise. Tout le sarkozysme est bien représenté. J'aime bien l'argument : pourquoi les patrons seraient-ils évalués par leurs employés si les élèves ne peuvent évaluer leurs enseignants. Il dit aussi que la faute principale vient des enseignants qui ont créé des faux profs pour décrédibiliser le site alors que les élèves, pauvres innocents, ne se loguent que pour chanter les louanges de leurs profs favoris. Cola se contredit à ce sujet puisqu'il reconnaît lui-même (dans une interview devant la comparution judiciaire) que c'est du ressentiment et une vengeance à l'égard du système qui l'ont conduit à créer le site.
Je laisse le soin aux Français de juger le Parti Socialiste qui se met clairement du côté des assassins et oublie toutes les victimes. C’est irresponsable de jouer avec la sécurité des Français.
Yves Jégo a ajouté que lui, contrairement aux socialistes, ne voulait pas des prédateurs sexuels dans les rues...
Fillon a déclaré que le vrai délit venait de cet homme qui avait osé refuser de serrer la main du Président...
Passé l’accablement, une logique apparaît : ce film-là avec cette performance est bien le passeport le plus juste de la France d’aujourd’hui. On peut s’en plaindre, mais aucune raison de s’en étonner. Cotillard et ses accessoires, latex, gouaille, guenille, perruques, toute la panoplie de l’actrice qui s’émerveille de composer, et qu’on place au milieu du plan comme un corps glorieux qu’on expose, du cinéma bling-bling, obscène, abusif et sans pensée. Du cinéma qui nous représente parfaitement. On peut toujours rêver aux autres actrices, celles qui font respirer un plan plutôt qu’elles ne l’étouffent, celles qui savent exprimer un sentiment en contrebande, les actrices délicates, tremblantes, celles qui restent au plus près d’elles-mêmes pour s’ouvrir à l’autre. On peut rêver et se mordre les poings pour ne pas hurler la honte qu’on ressent devant ce qu’on tente de nous faire passer pour du cinéma populaire et qui n’est que mépris du cinéma et mépris du peuple. Les mots n’ont plus de valeur, confusion absolue du sens, c’est la loi admise du temps présent.
C'est presque une autoparodie de la critique idéologique du genre Inrocks. Je n'aime ni le clinquant d'Olivier Dahan ni le snobisme mièvre de Honoré mais j'ai du mal à vouloir réduire toute controverse esthétique à une attaque contre la vulgarité au pouvoir.
Albanel avait dit qu'elle risquait d'être "évaluée" en fonction des succès du cinéma français et j'imagine que l'agence de notation de chez Mars & Co sera assez stupide pour intégrer cet Oscar dans les paramètres...
Publié par Phersv à 16:36 3 commentaires
Libellés : actualité
Le droit de ne pas avoir d'opinion
J'ai dû entrer dans des listings d'instituts de sondages, ils n'arrêtent pas de m'appeler. Il était assez satisfaisant d'avoir pu contribuer de la manière la plus négative que je le pouvais à l'opinion sur la politique actuelle (car je crains que le Nouveau Mème "c'est sa personnalité qui est critiquée mais non sa politique" ne finisse par faire des ravages). En revanche, l'un des questionnaires refusait les Sans Opinion, même quand je le demandais explicitement.
L'une des choses où je me sens le plus hésitant en ce moment est le Kosovo.
D'un côté, la Serbie oppressait clairement les Albanais depuis au moins 1989 et l'indépendance était devenue inévitable, soutenue par une large majorité de la population.
De l'autre, le Kosovo n'est pas un Etat (contrairement au Monténégro qui a pris son indépendance en juin 2006) mais une région de Serbie, rien n'empêcherait alors les Serbes de Bosnie-Herzégovine (Republika Srpska de Banja-Luka) et de Croatie (Republika Srpska Krajina) de se réclamer du même précédent pour demander leur indépendance (ou bien pourquoi pas, les Serbes du Kosovo), et cela entérine le nettoyage ethnique inversé fait par les Kosovars de l'UPK contre les Serbes.
Comme le dit bien Charles Crawford, ancien ambassadeur britannique en Yougoslavie, on n'a pas lutté contre une Grande Serbie pour ouvrir la voie à une Grande Albanie (mais Crawford ajoute avec une franchise peu diplomatique sur un support aussi consensuel que Radio Free Europe, que les Serbes ont ensuite montré par leur comportement qu'ils méritaient souvent ce qui leur arrivait).
La meilleure solution eût été une réconciliation des communautés en un Kosovo autonome. Mais cela n'était pas possible et on doit donc se plier à une mauvaise solution inévitable.
Publié par Phersv à 15:43 0 commentaires
Libellés : actualité
Garfield peut être plus déprimant que les Peanuts
Publié par Phersv à 14:52 0 commentaires
Libellés : comics
Comics de la semaine (20/02/2008)
Pour changer, je voudrais juste mentionner que j'ai tenté de lire quelques bd européennes à nouveau (en dehors d'Andreas, de Jul et de Florence Magnin, je n'en achète jamais). J'ai trouvé d'occasion Janus : La Compagnie des ombres (2003), scénario de Virginie Cady et dessins de Régis Van Winsen, et c'était vraiment surprenant et très réussi. C'est l'histoire d'un jeune homme de la haute bourgeoisie industrielle sous la Belle Epoque, Leopold de Gygès, qui se retrouve après une séance de spiritisme lié à un fantôme d'un chevalier français du XVIe siècle, Thomas de Lancret. Léopold apporte au couple une intelligence rusée et Thomas le courage et le goût de l'aventure. Mais cette fusion n'est pas une simple coïncidence et les deux âmes en un corps vont devoir lutter contre un autre homme mystérieux qui recherche le Masque de Janus. Le scénario a su etager les rebondissements (le seul défaut est que Léopold paraît un peu pâle au début) et le dessin est très maîtrisé. Hélas, la série n'a jamais eu de suite et l'éditeur Nucléa a disparu, mais elle pourrait donner des idées pour le jeu de rôle Mummy (où on joue aussi un immortel de l'antiquité incarné dans un corps contemporain).
Revenons aux récits graphiques périodiques mis en continuité fictive de langue anglaise.
- The Brave and the Bold #10
J'aime beaucoup cette série de revival nostalgique mais il y a un problème fondamental. C'est une anthologie d'histoires à différentes époques dans l'univers DC et il y a pourtant une histoire continue qui sert de prétexte pour faire se rencontrer des personnages sans rapport. Mais le lien artificiel se voit un peu trop.
On a dans ce numéro Superman remontant au Moyen-Âge pour y rencontrer le Chevalier Silencieux, une sorte de mélange de Prince Vaillant et de Zorro qui était apparu dans Brave & the Bold (volume 1), #1-22 (1955-1957) - ce titre était censé contenir surtout des bd pseudo-historiques avant que l'Âge d'Argent ne ressuscite les superhéros et que le titre ne devienne celui des team-ups.
L'autre team-up est plus naturel puisqu'il s'agit des Teen Titans originels ligués avec Aquaman & Aqualad (on a toujours tendance à oublier que Garth est l'un des fondateurs de l'équipe). Les deux histoires sont vraiment très quelconques mais les dessins de George Perez sont tellement splendides que le scénario de Mark Waid n'a finalement que peu d'importance. C'est Jerry Ordway qui remplacera Perez par la suite et il faut espérer que les détails resteront aussi attirants. - Countdown to Final Crisis #10
Je n'avais plus essayé cette série "phare" de l'univers DC depuis le #22 il y a donc trois mois. Le numéro me conforte dans l'idée que j'ai eu raison d'arrêter et il ne s'est pas passé grand-chose en 12 numéros. Mary Marvel a eu sa rédemption et sa corruption devait venir en gros du fait que les Nouveaux Dieux d'Apokolips avaient remplacé ceux de l'Olympe. Donna Troy et Kyle Rayner ont retrouvé Ray Palmer et Mary sur Apokolips. Karate Kid se fait vaincre par Una transformée en androïde OMAC. Les OMACs réussit à convertir toute la planète en un gigantesque "Brother Eye" vivant (l'élément que j'aimais déjà le moins dans Infinite Crisis). Le Pied Piper découvre qu'il a l'Equation de l'Anti-Vie. Toutes les histoires différentes convergent donc vers Darkseid et la sous-partie de l'univers DC qu'on appelle le Kirbyverse. C'est un retentissant Bof pour moi, je ne comprends toujours pas ce qu'ils y trouvent en dehors de la nostalgie pour les années 70. - Justice League of America #18
C'est bien la première histoire depuis la relance de cette série qui me paraisse intéressante, dans son idée, sinon dans son exécution. Les membres de la Ligue doivent s'opposer au gouvernement américain et à son Suicide Squad pour accorder un droit d'asile à des criminels qui sont exilés sans procès sur une planète sinistre. Même le sombre Batman - qui est donc plus attaché à la procédure que je ne craignais - a l'air indigné par cette dérive guantanamoesque (et le scénariste Burnett réussit à bien montrer son aspect de maître tacticien). On ne peut pas s'empêcher d'y voir aussi un reflet des histoires récentes de la Guerre civile dans l'univers Marvel.
La seconde histoire (7 pages) est une introspection dans Red Tornado, qui serait intéressante si elle n'avait pas déjà été faite pour la Vision dans The Avengers il y a près de trente ou quarante ans. De plus, la Ligue fait appel au Chef Caulder de la Doom Patrol pour réparer le corps de Tornade et lui permettre enfin d'avoir des sensations, ce qui est peu crédible quand on sait le manque de succès qu'il a eu sur Robotman. - Shadowpact #22
Le groupe magique du Pacte des Ombres retrouve leur ancien chef Nightmaster sur le monde fantastique de Myrra où il lutte contre une Pandémie de Zombies. L'équipe va bien sûr trouver un moyen de lutter contre ces millions de zombies et je continue à trouver ce cliché des hordes de morts-vivants sans grand intérêt. La seule originalité est que Nightmaster décide de rester sur place et de quitter l'équipe parce qu'il se considère comme le héros protecteur de Myrra. Pas enthousiasmant, malgré le talent de Winslade.
- Ex Machina #34
Le succès de cet épisode est de faire une histoire finalement assez mignonne en nous faisant croire tout le long qu'on va avoir une horrible conclusion pessimiste et déprimante. Après tant d'épisodes sombres, cette rupture de ton est la bienvenue et la chute m'a presque fait soupirer "awwww..." comme je ne l'avais pas vu venir.
En revanche, le récit recomposé en flash-backs commence à devenir un peu irritant. Au début, je pensais que cela ajoutait une dimension "historique", mais comme on n'a pas toujours de dates, cela risque d'être un peu confus. - Rex Mundi #10
C'est le retour de cette série dans un monde parallèle. Nous sommes en 1933 et le duc David de Lorraine a pris le pouvoir en France envahissant l'Espagne musulmane. Le héros, le jeune mage Julien, s'est enfui en Espagne (où la Reconquista est restée confinée à Navarre et Catalogne). Isabelle, la fille du nouveau tyran David qui l'a déshéritée, échappe à une vampire qui veut son sang sacré - la dynastie des Lorraine descendant de Jésus. L'histoire continue de mélanger de manière peu convaincante Lord Darcy et l'occultisme du genre de Dan Simmons. On ne voit toujours pas très bien où l'histoire se dirige mais il faudrait qu'il réussisse à faire de vrais personnages sans quoi on ne s'intéresse qu'aux événements principaux. La princesse Isabelle par exemple commence enfin à prendre un peu de relief mais Julien est toujours un héros aussi vide et sans personnalité. Les dessins de Juan Ferreyra sont en revanche parfois splendides, notamment les châteaux en Espagne. - Suburban Glamour #3
Ce titre, pourtant publié par Image, n'est pas facile à obtenir.
L'évolution est un peu trop prévisible. Astrid a découvert qu'elle était en fait une princesse fée, la fille de Titania et Obéron et que sa tante la Fée Morgane la cherche pour la tuer. On a déjà vu cela très souvent, dans Books of Magic (où le jeune Tim découvre qu'il est le fils de Titania), dans Gargoyles (où Titania adopte le petit Alexander), dans God save the Queen (où Titania doit lutter contre la Reine Mab). Il y a même tout un Genre entier de manga au Japon, le genre mahō shōjo ("fille magique") où des jeunes filles découvrent qu'elles sont en fait des princesses magiciennes d'un autre monde (ce qui doit être l'équivalent dans notre culture du Kryptonien pour les garçons). Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus décalé. Le seul mystère qui reste serait de savoir quel est le plan réel de ses Amis Imaginaires, qui semblent avoir leur propre programme, peut-être pour empêcher Astrid de rester sur Terre. - The Umbrella Academy: Apocalypse Suite #6/6
Gerard Way a énormément d'idées intéressantes mais cela ne suffit pas à en faire un vrai conteur d'histoires cohérentes. L'épisode final a un Deus ex machina particulièrement peu satisfaisant, qui confirme mes critiques sur les épisodes précédents. Umbrella Academy a été inventif et original, mais cela manque quand même d'une vraie histoire.
- Amazing Spider-Man #551
Je crois qu'on a compris que la nouvelle équipe de scénaristes devaient trouver que Peter Parker avait eu une vie trop heureuse ces temps-ci. Donc ici non seulement il est accusé d'être un meurtrier en série mais en plus il est indirectement responsable de la mort de la candidate sortante aux élections municipales de New York.
Le mystère de l'identité de Jackpot rebondit et j'espère qu'on ne va pas avoir droit encore une fois à une personnalité multiple ou une autre psychose de ce genre. - Mighty Avengers #9 et New Avengers #38
Ces deux comics sont tous les deux écrits depuis le début par le même auteur Brian Bendis et il faut reconnaître un talent à Bendis, il a été capable de changer complètement de ton entre les deux titres. Mighty Avengers (l'équipe qui a choisi Iron Man pendant la Guerre civile) est un titre tout en action et assez traditionnel. Ici, les héros viennent affronter Doctor Doom chez lui après avoir découvert que l'invasion de Symbiotes Venom avait été déclenchée par la Latvérie. New Avengers (l'équipe rebelle qui a choisi Captain America) est bien plus sombre et plus psychologique avec tout un épisode dilaté où Luke Cage expose ses griefs (de manière très, très répétitive) à sa femme Jessica Jones. Le style est un pseudo-réalisme entièrement éloigné des idéaux héroïques traditionnels. Cela sonne presque comme un exercice de style. Même si politiquement Iron Man paraît indéfendable, d'un point de vue esthétique, j'ai préféré la "Réaction", avec son nombre impressionnant de "double splashs". - Runaways #29
Cette histoire de voyage dans l'Amérique de 1907 ne marche pas vraiment. Il y a les clichés dickensiens et un nombre trop important de nouveaux personnages d'un seul coup. C'est dommage car ce duo de Joss Whedon au scénario et de Michael Ryan au dessin devrait être une réussite.
Publié par Phersv à 11:05 0 commentaires
Libellés : comics
dimanche 24 février 2008
***
je vais être bref, je suis assez malade et ai ddu mal à quitter le lit, j'ai l'impression qu'on pourrait faire cuire un oeuf sur mon front. ça doit être à cause des vacances.
Juste quelques liens :
Publié par Phersv à 20:38 0 commentaires
Libellés : nombril
vendredi 22 février 2008
Truth is anti-political because it precludes debate
Karl Rove face à la Métaphysique occidentale (via).
On pourrait remplacer Rove pas n'importe quel sophiste dans le gouvernement français actuel.
Publié par Phersv à 19:26 0 commentaires
Libellés : spirit of '76
Random clip of the day
Charlotte Savary, chantant "Our Dance" avec son étrange accent ("fools" sonne presque "foorrrs", je trouve), orchestré par Wax Tailor. Je découvre le trip hop avec sans doute une douzaine d'années de "retard" par rapport à l'époque où c'était à la mode.
Publié par Phersv à 17:19 0 commentaires
mercredi 20 février 2008
Speculative Attack & the War Bubble
Une des analyses les plus fécondes du concept de causalité est celle d'un conditionnel irréel proposée par le métaphysicien David Lewis. "A cause B" signifie "si A n'avait pas eu lieu, alors (dans un monde possible assez similaire, ceteris paribus et mutatis mutandis) B n'aurait pas eu lieu". On peut distinguer parmi les problèmes de cette théorie deux cas dont on entend souvent parler :
- la préemption : "A cause C, mais si A n'avait pas eu lieu, une seconde cause B serait intervenue qui aurait causé C", peut-on dire que A a quand même causé (préemptivement) C alors que si A n'avait pas eu lieu, C aurait eu lieu quand même, mais causé par B ?
- la double prévention : "si A a empêché B qui aurait empêché C", doit-on dire que A a causé C en prévenant ce qui aurait prévenu C ?
J'évoque ces deux problèmes à cause de ce mot d'esprit relevé par Hertzberg. On confond parfois guerre préemptive et guerre préventive dans le flou du para bellum.
- La guerre préemptive est attaquer le pays A parce qu'on croit que A va attaquer de toute manière et qu'on doit simplement se défendre pour l'empêcher d'attaquer le premier. La préemption suppose donc que la guerre aurait eu lieu quand même et donc n'est pas considérée comme injuste puisqu'elle implique que l'agresseur apparent n'est que le défenseur par anticipation.
- La guerre préventive est attaquer le pays A parce qu'on croit que si on attend A va gagner un avantage tactique futur. La prévention peut prétendre que la guerre aurait eu lieu quand même (aurait même eu plus de chances d'avoir lieu à cause de l'avantage que gagnait A) aussi mais surtout qu'il est nécessaire d'agir pour modifier la manière dont elle aurait eu lieu (empêcher la guerre potentielle par une guerre actuelle). Le problème de la guerre préventive est qu'elle est considérée comme une agression déguisée en Jus ad bellum et ne correspond pas à l'idéal de la guerre d'auto-défense.
Mais un correspondant fait l'argument que la guerre en Irak de 2003 (- ?) n'était ni préemptive ni même préventive :
To be preemptive, a war has to be about to happen anyway. You’d rather not have a war at all, but the other guy’s going to attack you any minute, so you beat him to the punch. But it’s not like Iraq was massing troops on the Mexican border, or even aiming its tin-can missiles at us. So you don’t hear much any more about Iraq being a preemptive war.
You still hear the war called preventive, meaning we attacked Saddam because he was (a) capable of attacking us and (b) planning to do so, though maybe not right away (and probably not via Brownsville). Neither condition has turned out to be remotely true. The Iraq war has prevented nothing, least of all itself.
Iraq is a speculative war. Its IPO was based on speculation about WMD’s, terrorist connections, and the desire and capacity of people we didn’t know to adopt a form of government they didn’t know. Subsequent offerings have been based on more speculation, this time about bad things that might happen if we don’t continue the war indefinitely.
Like recent forays into South Florida real estate, our speculative war in Iraq was leveraged with a hefty mortgage and a blind eye toward the market’s down side.
Les phénomènes de "spéculation" renvoient donc à des représentations (croyances, savoir commun et dilemmes de décisions) qui semblent bien plus susceptibles de comportements irrationnels que les décisions stratégiques de "préemption". La dissuasion peut aussi être un jeu où les réactions non-optimales vont l'emporter mais il n'y a pas autant de phénomènes de cercles vicieux que dans les apories économiques qu'il cite. Le bourbier (quagmire) ressemble sur ce point à des boucles comme l'hyperinflation (ou bien à l'inverse avec le piège à liquidité en déflation, même si la une comparaison est vague).
Publié par Phersv à 21:50 0 commentaires
Libellés : philosophie
mardi 19 février 2008
acronymes
Ce matin, je lis quelque part que Musharraf est déçu par le déclin du PMLQ et je m'étonne que le dictateur pakistanais se préoccupe tant du sort du Parti marxiste-léniniste du Québec.
En passant, le PMLQ parkistanais s'appelle le PML-Q pour le distinguer du PML-(N) de Nawaz Sharif et il y a aussi un PML-F, ce qui montre le factionalisme de la politique pakistanaise et leur goût pour maintenir des noms historiques un peu confus.
On retrouve le même goût pour les suffixes d'acronymes en Inde où l'Indian National Congress (INC) s'était divisé en New Congress (R) d'Indira Gandhi et en INC (O) moins socialisant, qui finit par rejoindre l'opposition dans le Janata Party (il y eut aussi en 75 un INC-(U)).
Depuis l'arrivée de Sonia Gandhi (la veuve de Rajiv) à la tête de l'INC en 1999, l'aile droite est partie fonder le Nationalist Congress Party et le Parti du congrès s'appelle INC-(I), I comme Indira, je crois.
Publié par Phersv à 11:39 0 commentaires
Libellés : actualité
lundi 18 février 2008
La fête à Neuneuilly
Via Libé et l'émission Un Café, l'addition, d'abord la très réussie chanson "Trahis sur Seine" de Pierre Pochart, une des choses les plus réjouissantes que j'ai entendues sur la dynastie régnante.
Et la nouvelle vidéo où Monsieur l'Héritier Présomptif Jean Sans Terre se prépare déjà à trahir son père (il ne peut vraiment pas s'en empêcher), comme ce fut fait pour un Lion en Hiver. J'adore la scène où il justifie son coup de poignard par le concept weberien d'"éthique de responsabilité" ! On pourrait sans doute alimenter Neuilly avec l'énergie obtenue par les rotations de Max Weber se retournant dans sa tombe...
Publié par Phersv à 20:37 0 commentaires
Libellés : actualité
dimanche 17 février 2008
Une introduction à Grisfaucon
Note : Greyhawk (ainsi nommé à cause d'une cité dans ce monde, que j'appelle "Grisfaucon", même si ce devrait plutôt être une sorte d'épervier) est le plus ancien monde de Donjons & Dragons. La traduction française de 2000 disait "Faucongris". La version que je propose n'est pas entièrement officielle et c'est une légère simplification pour les joueurs débutants. Le monde s'appelle Oerth (Taerre) et la région équivalent à l'Europe s'appelle les Flanaess, du nom des indigènes flans.
- Présentation générale
La région des Flanaess (ou Flannesse) est à peu près à un niveau technologique médiéval, avec des zones urbaines qui atteignent la Renaissance et des régions rurales plus arriérées avec un culte de la nature par les Druides. Il y a des écoles de magiciens mais la magie reste rare.
La race principales des Flanaess sont les Humains (de race flan, suel, baklunie ou oeridienne). Les Flans (ou Flannas) sont la population indigène des Flanaess (un mélange de celtes et d'amérindiens) et ils forment souvent les populations nomades ou roturières. Les Suels sont un ancien peuple pâle, aux cheveux clairs qui avait un grand Empire corrompu et qui sont devenus barbares (ce sont aujourd'hui l'équivalent des Scandinaves). Les Bakluni à l'Occident sont l'équivalent des peuples du Moyen-Orient (ou d'Asie centrale). Les Oeridiens à l'Orient sont les envahisseurs qui ont constitué la classe féodale et le Grand Royaume d'Aerdie, ils sont basanés de peau mais plutôt germaniques dans leur langue (formant la noblesse saxonne/normande). Le Grand Royaume d'Aerdie est en déclin depuis plusieurs siècles et on dit que son Grand Sur-Roi est corrompu par le commerce avec les démons.
Il y a aussi des races non-humaines qui ont des enclaves importantes dans plusieurs royaumes comme les Olve (Elfes), les Dwur (Nains), les Uroz (Orcs), les Hobniz (Demi-hommes) et les Noniz (Gnomes). - Géographie
Au centre des Flanaess se trouve la cité-Etat de Grisfaucon, Etat neutre, capitale de la diplomatie et université de magie (le Gris Collège) qui domine la bande entre le grand Lac des Profondeurs Inconnues au nord et la Baie laineuse au sud, entre la chaîne des Abbor Alz à l'est et la Forêt noueuse à l'ouest. La Cité Franche de Grisfaucon appartenait jadis au Grand Royaume d'Aerdie, loin à l'orient, mais a déclaré son indépendance il y a 80 ans. La population y est un mélange de plusieurs peuples, surtout oeridiens et suelois, avec des éléments flans. La Cité a environ 50 000 habitants (plus cent mille dans le domaine autour de la ville), dont 80% d'humains, 10% de Hobniz, 5% de Noniz, 3% d'Olves, 2% de Dwurs. Le Conseil oligarchique de la Cité Franche est dirigé par le Lord Maire Nerof Gasgal.
Au nord de Grisfaucon se trouve le Royaume de Furyondie. Les Furyondiens sont en guerre depuis des siècles contre les marches du nord peuplés de divers petits Etats barbares dont celui d'Iuz le Vieux. A l'ouest de la Furyondie se trouve l'Archevêché de Véluna, siège de l'Eglise du dieu de la Raison Rao. Plus loin au nord-ouest se trouvent la Lande Noire, la terre de Neige Noire et les domaines barbares glacés des descendants des Suels, exilés de leur antique Imperium écroulé.
A l'est de Grisfaucon, au-delà des Abbor-Alz se trouve le Duché d'Urnst, le Comté palatin d'Urnst et le Royaume de Nyrond. Au nord de Nyrond se trouve la sévère Théocratie Pâle qui adore Pholtus l'Aveuglant, un aspect oeridien plus inflexible de Pelor. Au-delà de Nyrond se trouve ce qui reste du Grand Royaume d'Aerdie qui gouvernait jadis tous les Flanaess et qui est tombée en déclin en perdant successivement la Furyondie, Grisfaucon et le Nyrond.
Au sud-est de Grisfaucon il y a le Désert Brillant et au sud-ouest la Côte sauvage avec de petits Etats comme la gynocratie d'Âprebaie (Hardby) et plusieurs enclaves de monstres comme la Marche de Pomarj, peuplée d'orcs.
A l'ouest, c'est la cité de Dyvers, une rivale de Grisfaucon. Au-delà de la Forêt noueuse se trouve le Royaume elfique de Célène. Plus à l'ouest, au-delà des Monts Lortmil, c'est les trois Etats d'Ulek, un Duché olve, un Etat dirigé par les Druides de l'ancienne religion et le Prince d'Ulek qui est un Dwur. Au-delà, c'est le Royaume de Kéolande, autour de la vallée de la Sheldomar, l'un des plus grands Etats et l'un des seuls qui ne soit pas issus du déclin du Grand Royaume d'Aerdie. Loin au nord-ouest sont les anciens Califats des Baklunis comme Ekbir, et la Mer de Poussière qui était l'ancien Empire déchu des Suels. - Histoire
Nous sommes environ en l'an 580 depuis la fondation du Grand Royaume d'Aerdie.
Il y a environ 1000 ans, 500 ans avant le Grand Royaume : Les Cataclysmes Jumeaux. L'Imperium des Suels et le Califat Bakluni s'entredétruisent. Les Suels invoquent des démons qui ravagent les Baklunis et les Baklunis maudissent leurs ennemis par leur déesse Istus, la Tisseuse du Destin. Les Baklunis survivants fondent les Califats d'Ekbir, les Suels rescapés s'enfuient plus loin dans les terres désolées du nord (mais certaines branches sont aussi allées ailleurs comme en Kéolande).
Après le Cataclysme Jumeau, c'est une phase de migrations avec de nouveaux Etats. Un Flan nommé Vecna invente la nécromancie et se transforme en un Mage mort-vivant, une Liche, qui domine les Flanaes pendant quelques années, détruit les Etats des Olves avant d'être finalement assassiné.
An 1 : Le premier Sur-Roi d'Aerdie est couronné à Rauxes. Le Grand Royaume domine toutes les Flanaess lors de la Grande Paix.
250 : La Vice-Royauté de Furyondie devient indépendante du Grand Royaume. La démonologie commence à se répandre dans le Grand Royaume.
350 : Le magicien Zagig devient Lord-Bailli de Grisfaucon (vassale du Grand Royaume) et commence à développer la ville. Il fonde la Château de Grisfaucon un peu au nord de la ville et y fait ses expériences démentes.
A la même époque, le Nyrond fait sécession du Grand Royaume. Urnst et la Théocratie Pâle font de même.
420 L'Archimage Zagig, Landgrave de Grisfaucon disparaît. Le Conseil de Grisfaucon devient de facto la force dirigeante et le Grand Royaume d'Aerdie ne peut pas vraiment intervenir avec le Nyrond et l'Urnst indépendants.
430 La Maison de Naelax gagne la guerre civile dans le Grand Royaume et remplace la Maison des Rax sur le Trône de Malachite. Ils auraient eu le soutien de démonologues. Le Sud du Grand Royaume fait sécession et fonde la Ligue de Fer.
498 La Cité Libre de Grisfaucon, dernier vassal d'Aerdie à l'ouest, déclare son indépendance du Grand Royaume.
Vers 500 Le Dieu vivant Iuz unifie des tribus au nord de la Furyondie mais est vaincu par la mage Zagig, qui disparaît ensuite. L'Archimage fou Zagyg serait lui-même devenu un demi-dieu.
526 La cité de Dyvers à côté de Grisfaucon devient indépendante du Royaume de Furyondie.
556 Ivid V devient Grand Roi, après avoir assassiné son père. La rumeur dit qu'il est insensé et dévoré par la maladie.
Il y a dix ans, vers 570, le demi-dieu Iuz le Vieux réapparaît et recommence à former son domaine au nord de la Furyondie.
Une société de puissants magiciens nommés le Cercle des Huit s'installe à Grisfaucon. Le Cercle compte quelques mages célèbres comme Mordenkainen, son apprenti Bigby, Drawmij de Kéolande ou Rary de Ket.
Une rumeur parle d'autres sectes adorant les anciens dieux suelois (la "Fraternité Ecarlate") et même le nécromancien Vecna la Première Liche. - Mythologie
Les panthéons humains sont divisés selon les principaux groupes ethniques mais à présent ces panthéons, notamment flan et oeridiens, ont eu tendance à se mélanger.
Les anciens Flannas adoraient des dieux de la nature comme Beory (la terre), Obad-hai (force neutre de la végétation), Pelor (le soleil), Rao (Raison, dieu principal de la théocratie de Veluna), Nerull (la mort), Berei (foyer). Les Druides de l'Ancienne religion adorent l'Obad-Hai, qui est aussi populaire chez les Olves des bois.
Les Oeridiens du Grand Royaume ont Procan (océans), Zilchus (prospérité), Velnius (ciel), Heironeus (Vaillance), Hextor (Haine), Pholtus (Lumière de la Loi, dieu de la Théocratie Pâle d'Arbonne), Celestian (étoiles), Ehlonna (forêts), Fharlanghn (voyages). Depuis la corruption morale du Grand Royaume, la Maison du Grand Sur-Roi se tournent plus vers le cruel Hextor que vers son frère le noble Heironeus ou l'inflexible Pholtus.
Les Baklunis étaient plutôt des astrologues fatalistes et adorent la Dame Istus l'Incolore, Tisseuse du Destin.
Les Suels avaient un panthéon assez différent, avec des dieux souvent inflexibles, avec Lendor (le Temps), Cyndor (l'Eternité), Boccob (magie - il est devenu un dieu universel) mais ils adorent à présent des dieux plus martiaux comme Kord (force), Wee Jas (mort et magie), Bralm (travail), Osprem (mer), Syrul (mensonges).
Les Olves adorent les Seldarine (dont Corellon Larethian). Les Dwurs adorent Moradin le Forgeron des âmes. Les Hobniz adorent Yondalla (fécondité). Les Noniz adorent Garl Or-brillant le Tricheur.
[J'aime bien cette mythologie, une bonne variante de Hadès/Perséphone où dans le panthéon oeridien Velnius le Ciel épouse successivement les trois filles de Telchur (hiver), Atroa (printemps), Sotillion (été) et Wenta (automne) - l'hiver est la saison où Telchur garde ses filles. Atroa enfante les frères Celestian et Fharlanghn, puis Delleb et Pholtus. Sotillion enfante les frères Heironeous et Hextor. Wenta enfante Zilchus et Erythnul. Mais la version n'est pas officielle et dans la description canonique, Procan est le père à la fois de Velnius, Telchur et des trois autres saisons.] - Calendrier
Le monde a deux lunes, la plus grande la pâle Luna a un cycle de 28 jours, la plus petite Célène (qui a donné son nom au royaume des Olves) a un cycle plus lent.
Le calendrier suit un cycle de 12 mois de 28 jours avec une semaine intercalaire de festival à la fin de chaque saison, soit 364 jours.Doufoyer (janvier)
Semailles (février)
Froidure (mars)
Regain (équinoxe vernal)
Plantain (avril)
Migreplume (mai)
Coeurazur (juin)
Chaudenoce (solstice d'été)
Moissonier (juillet)
Moibéni (août)
Vendangier (septembre)
Brassine (équinoxe automnal)
Soufflebise (octobre)
Closeporte (novembre)
Longuenuit (décembre)
Froidenoce (solstice d'hiver)
Publié par Phersv à 17:35 2 commentaires
I See Dead People
D'un côté, je trouve qu'on exagère un peu dans certains arguments contre la dernière idée idiote du Président. Je ne pense pas qu'on "traumatiserait" toute une génération de CM2 non plus ou qu'un enfant de 10 ans soit l'innocent qu'on semble s'imaginer. J'ai entendu un pédopsychiatre de plus dire que cela gênerait la structuration de l'enfant. On a rarement vu des specialistes se contenter d'intuitions vagues à ce point - et je dis cela sans du tout partager le dogme canguilhemien habituel des Français contre la scientificité de la psychologie.
Le problème n'est pas qu'on instaurerait un "Devoir de Névrose" chez les enfants (même si ça a été ma première réaction). Ce n'est pas une crise psychologique mais politique, un gadget inutile de plus, un simple effet d'annonce pour faire scandale, pour jouir du plaisir narcissique d'être au centre d'initiatives crétines prises sans concertation. Ce n'est même plus la monarchie, cela devient l'arbitraire. On passe de l'histoire au devoir d'empathie, à un jeu de rôle obligatoire où on doit non pas comprendre son passé mais vivre le Chemin de Croix des émotions nationales. C'est à nouveau le même cirque totalitaire de Môquet. La preuve qu'il lance ces idées comme des diversions chaque semaine est qu'il aurait pu prendre le temps d'en parler pour la classe de 4e par exemple (qui, elle, a la Seconde Guerre mondiale au programme). Tout cela sera enterré et ridicule, une fois de plus (Darcos a déjà dit que ce serait facultatif).
Et là où ça devient indécent est que l'Agité frénétique de l'Elysée réussit à faire de la polémique même avec ce qui devrait être le plus consensuel. Après avoir critiqué l'expiation, il joue avec le génocide. Ce type est vraiment l'inverse de Midas, il salit et corrompt tout ce qu'il touche.
Il n'y a rien à reprendre à la très belle démolition par Henry Rousso contre le "Marketing Mémoriel".
Une fois encore, seule émerge du passé une mémoire mortifère, seule est digne d’être remémorée avec éclat une histoire criminelle. De l’Histoire, de sa profondeur, de sa complexité, on ne nous montre plus aujourd’hui qu’un usage utilitaire. Le passé est devenu un entrepôt de ressources politiques ou identitaires, où chacun puise à son gré ce qui peut servir ses intérêts immédiats. Il est inquiétant de voir qu’une fois de plus, le - mauvais - exemple est donné au plus haut niveau, que la «mémoire» et la défense de bons sentiments ne servent qu’à faire passer les ombres de la politique réelle.
Publié par Phersv à 11:32 0 commentaires
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samedi 16 février 2008
СТАЛИН ПРОТИВ ГИТЛЕРА
Staline contre Hitler (via scans daily), le comic d'Alexeï Lipatov (2000) avec traduction anglaise... Il y a une influence visible des vieux Doctor Strange, j'ignorais que les Russes (un des peuples les moins bédéphiles qui soit jusqu'ici) avaient eu accès à des comics aussi obscurs. Le russe de Staline est rempli de fautes que je ne comprends pas, ça doit être une blague intraduisible sur son accent géorgien.
Publié par Phersv à 20:13 0 commentaires
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