Le vote crucial sur la réforme de la Santé approche et les choses sont devenues si obscures que même Ezra Klein, sans doute le blogger qui connaît le mieux le dossier, dit qu'il ne sait plus du tout où en sont les choses.
Everyone agrees that the White House wants Snowe on the bill, feels the trigger offers a safer endgame, and isn't convinced by Reid's math. But whether officials expressed a clear preference for the trigger, or were just worried about the potential for 60 votes, is less clear. One staffer briefed on the conversation says "the White House basically told us, 'We hope you guys know what you're doing.'"
En simplifiant à l'extrême, on sait en gros :
Je comprends leurs doutes sur l'Option publique mais pas tellement l'argument de l'importance de Snowe. Même si Snowe vote une Réforme neutralisée, les Républicains diront qu'elle n'est qu'une RINO (Republican In Name Only). Mais Snowe menace de soutenir un vote de "filibuster" de la minorité des 40 Sénateurs républicains si on ne lui cède pas.
Cet Opt-out Clause proposée par Charles Schumer pourrait avoir un effet de cercle vertueux : les Etats les plus progressistes disposeraient de ce programme et les Etats les plus conservateurs (qui sont souvent relativement plus pauvres et qui en auraient donc plus bénéficié) resteraient au début hors du système jusqu'à ce qu'ils finissent par admettre l'institution honnie.
Sur le papier, les Démocrates ont une majorité claire. Au Sénat, ils ont 58 Démocrates plus deux Indépendants, le plutôt à gauche Bernie Saunders et le très centriste Joe Lieberman. Si le Parti démocrate avait une sorte de discipline de Parti, cela donnerait donc 60 voix sur 100.
Le problème est que Harry Reid semble optimiste. Même avec la Clause de Schumer, on se demande comment tous les Sénateurs démocrates "modérés" (conservateurs) comme Max Baucus (Montana, Président de la Commission des Finances), Evan Bayh (Indiana), Kent Conrad (Dakota du Nord, Président du Comité du Budget), Mary Landrieu (Louisiane), Blanche Lincoln (Arkansas) et Ben Nelson (Nebraska) pourraient accepter l'Option publique.
Il y a aussi le problème de Joe Lieberman (Connecticut), ex-Démocrate devenu "Indépendant", qui était déjà archi-conservateur sur les questions de sécurité et de politique étrangère, plus proche de Dick Cheney que d'Obama, mais qui semble devenir conservateur aussi sur les questions sociales, peut-être seulement parce qu'il envie la position d'arbitre d'Olympia Snowe.
Cela dit, Klein disait aussi que même les Démocrates de droite semblent préférer une Option par Etat que le plan de Snowe d'une Option conditionnelle différée. Mais l'Administration Obama met la Républicaine Snowe au-dessus même des Démocrates de droite.
Le Bi-camérisme américain est curieux. Je ne me rendais pas compte à quel point le Sénat est finalement la seule Chambre qui compte. La Chambre des représentants va voter un projet de Réforme avec Option publique mais tout le monde s'en fiche. Tout sera suspendu uniquement sur la décision d'une poignée de Sénateurs opposés à l'Option publique comme Olympia Snowe ou Mary Landrieu.
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