Via l'écrivain Charles Stross, une étude italienne d'une nouvelle forme d'idéologie transhumaniste à l'extrême droite, le Surhumanisme (Sovrumanismo). Le Surhomme au-dessus des masses ne serait plus le créateur post-moral nietzschéen ni la Brute Blonde aryenne mais une élite génétiquement modifiée.
Le transhumanisme se définit avant tout comme une forme de "technophilie" prométhéenne, où l'homme s'auto-construit et peut améliorer sa nature (ce qui est dans toute l'histoire de l'humanisme depuis l'idée que son essence est la perfectibilité entre la Bête et l'Ange). Il est amusant que, de même que le fascisme avait attiré dès l'origine certaines branches du "futurisme" italien, certains aspects de la Nouvelle droite anti-chrétienne soit intéressée par ce mouvement d'origine pourtant très moderniste / Aufklärer, mais l'adoration du pouvoir technologique ou au contraire la haine technophobe peuvent traverser tous les courants politiques.
Le transhumanisme a quelque chose de parfois naïf philosphiquement (même s'il y a aussi une discussion de certaines objections évidentes contre l'idolatrie technophile) mais en tant que Genre (ou sous-Genre) de la Science fiction, il faut reconnaître que son apparition avait permis de sortir des clichés du Cyberpunk des années 80 en les inversant.
Le Cyberpunk répètait des satires politiques (hausse des inégalités et injustice généralisée, contrôle inhumain de toute la société par des entreprises pires que la Bureaucratie étatique, perte graduelle de notre humanité dans la technologie) alors que le Transhumanisme, dans sa valorisation du "post-humain", permet au moins d'explorer de manière positive des thèmes plus spécifiquement scientifiques (e.g. Greg Egan) ou anthropologiques.
En passant, le roman de science fiction publié sous license CC Blindsight par l'ancien biologiste Peter Watts est une bonne introduction à la Philosophie de l'Esprit (peut-être meilleure dans sa vulgarisation que le roman Thinks... de David Lodge).
L'idée de naïveté technophile n'a jamais défini le Transhumanisme littéraire (malgré tous les manifestes). Au contraire, tout récit a besoin de conflit et les romans transhumanistes utilisent donc presque toujours des risques technologiques (Virus informatique, grey goo nanotechnologique, etc.), ce qui suffirait à éviter l'accusation d'utopisme.
Le jeu de rôle TransHuman Space avait le défaut d'être un peu trop "réaliste" et sans grande menace (même s'il y avait quelques tensions subtiles entre les Etats-Nations du XXIIe siècle), et on peut se demander si le jeu post-Singularité Suffisamment Avancée échappe à ce problème d'utopisme.
Le nouveau jeu de rôle de SF Eclipse Phase fait en quelque sorte la synthèse du cyberpunk sombre et des mèmes transhumaniste avec du transhumanisme "post-apocalyptique" : les Transhumains viennent de subir un "Humanocide" de masse perpétré par des Intelligences artificielles et les survivants sont dispersés à travers divers habitats dans notre système solaire en tentant de sauver la Transhumanité sous ses multiples formes post-biologiques. C'est une innovation aussi dans le genre du Post-Apocalyptique puisque on n'a pas de perte de technologie ni même de Culte du Cargo comme dans le Post-Apo habituel, au contraire la phase Post-Apo est aussi en même temps la phase où l'Humanité arrive à la Singularité technologique. C'est donc la superposition des deux sens d'apocalypse comme Cataclysme final (la SF pessimiste des années 70) et comme Chiliasme ou Révélation (la SF millénariste / gnostique des années 90).
Theatre: A Very Wooster Holiday
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*Happy Christmas, Jeeves* by Heidi McElrath and Nathan Kessler-Jeffrey,
directed by Karen Lund, based on the stories of PG Wodehouse Taproot
Theatre Com...
Il y a 2 heures
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