mardi 24 janvier 2012

Super-scripts


(Superman est trop sérieux pour blogguer et il ne perd jamais son temps sur un réseau social)

Dans les années 1950-1960, Superman passait son temps dans sa Forteresse de Solitude au Pôle Nord, à écrire son "Super-Spicilège" dans sa langue maternelle devenue idiolecte privé, le "Kryptonais".

Au début, il rédigeait ce journal en le gravant sur du métal de ses doigts invulnérables.


Puis il a dû trouver le procédé manuel trop primitif car il l'écrit directement de ses yeux, avec son rayon thermique.


Et enfin, il décida de passer par un instrument technologique, mais pas une vulgaire plume d'un Roc kryptonien ou par une machine à écrire comme dans son métier civil de journaliste.

Il s'agit d'un enregistreur télépathique qui imprimait toutes ses pensées, y compris sans doute celles qu'il aimerait dissimuler, comme une sorte d'impression directe de ses flux de conscience.


Dans toutes ces versions, Kal-El ressent le besoin d'écrire ses hiéroglyphes dans un super-livre grand comme un monument ou comme des Tables de la Loi, dernière Arche d'Alliance de l'Homme de Demain et de son monde disparu.

Mais il est vrai que tout est gigantesque dans la Forteresse de Solitude, notamment la Clef de la Porte, déposée au seuil au vu de tous puisque Superman pense qu'il est de toute manière le seul être capable de la soulever, comme une sorte de Mjolnir.

Comme il est le dernier survivant de Krypton, il doit considérer tout son Journal en Kryptonien comme une Pyramide dédiée à son monde mort, comme l'indiquent les nombreuses statues de ses parents et le musée associé. Superman lui-même était une arche envoyée dans le vide et son journal doit se voir comme une autre bouteille à la mer.

Le Superman de l'Âge d'argent est surtout une projection d'un enfant américain vivant dans son "micro-monde" réimaginé dans une cabane dans les arbres. Et c'est pourquoi le héros doit les imiter et recréer une simulation autour de lui. Et de même que les enfants peuvent rêver d'autres parents, Superman porte le deuil de ses parents célestes. Cette nostalgie a en partie disparu par la suite pour insister plus sur le lien avec la Terre, les USA et ses parents adoptifs.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

La vie quotidienne de Superman est en somme compliquée par des pouvoirs qu'il est obligé d'utiliser, en mode pre-geek fan d'ASCII.

Rappar a dit…

ah, esprit critique, quand tu nous tiens! :)

Comment Superman a-t-il appris le kryptonais (avec un k minuscule, comme toutes les langues), puisque c'est comme bébé qu'il a quitté Krypton? Il a les gênes de la lecture/écriture du kryptonais? Ou bien il a appris à le lire tout seul, comme le Tarzan de E.R. Burroughs? ;)

Dans la troisième image, Superman écrit ses mémoires confortablement installé dans son fauteuil; que sont ces bouteilles près de lui? Se détend-il avec du super-whisky? ;)

Et si la Pyramide de Superman était une projection de la manie américaine de créer des Fondations et des musées* pour le moindre sujet, comme un pays qui a peu d'histoire mais se pique de culture? :)

*(fort bien faits, d'ailleurs; je trouve que les musées américains sont les mieux conçus du monde)

Phersv a dit…

> Anonyme
Et Superman fabrique même ses Légo en assembleur et sa machine à écrire en langage machine (volé au Chuck Norris Facts).

> Rappar
Il a dû avoir un Assimil dans un cristal laissé par son papa Jor-El et comme il a une Super-Mémoire Eidétique, il a acquis toutes les langues rapidement (il parle aussi toutes les langues terrestres d'après un épisode).

Mais en fait cela dépend des versions : dans certaines des années 60, il parlait déjà petit sur Krypton. Dans les versions récentes et, je crois, dans Smallville, (conformes à certaines versions des années 1940 d'ailleurs), c'est l'inverse, il ignorait même dans son adolescence ses vraies origines et a découvert l'existence de Krypton plus tard.

Les alambics rappellent quelque chose d'autre sur "l'Homme de Demain" qui a disparu des versions récentes : il passait ses loisirs à faire de la recherche scientifique (notamment pour trouver un jour un remède à l'empoisonnement au plomb de Mon-El, qui avait été mis dans la Zone Fantôme pour arrêter la progression de sa maladie et qui ne sera délivré de la Zone Fantôme qu'au XXXe siècle par Brainiac V).

Et si la Pyramide de Superman était une projection de la manie américaine de créer des Fondations et des musées* pour le moindre sujet, comme un pays qui a peu d'histoire mais se pique de culture? :)

Oui, comme les USA se voient comme Le Monde en miniature (avec une "périphérie barbare ou archaïque"), il y a un côté Las Vegas ou Xanadu de récapitulation en miniature.

D'ailleurs, rien ne symbolise cela mieux que la si jolie idée de La Cité dans la Bouteille de Kandor, une cité rescapée de Krypton gardée le temps de pouvoir rendre une taille normale à ses habitants miniaturisés.