Via Jean-Daniel Flaysakier, un article sur le documentaire Le Mur.
Le film, par Sophie Robert, reprend la critique de la psychanalyse sur l'autisme en France et ridiculise certains psychanalystes interrogés dans le film.
Mais même Roudinesco, qui occupe un peu la position d'avocate de la tradition freudienne en France, ne tente pas vraiment de les défendre vraiment :
“The film is unfair,” Élisabeth Roudinesco, a French historian of psychoanalysis at the University of Paris VII, said. “It is fanatically anti-psychoanalysis. But I don’t think she’s manipulated the film to make them look ridiculous; rather, I think she chose to talk with very dogmatic psychoanalysts who come across as ridiculous.”
Ce sont pourtant des psychanalystes connus qui sont interrogés, comme Daniel Widlöcher (peu Lacanien), ou le pénible Naouri. Mais les Lacaniens sont les plus drôles dans le documentaire dans leur dogmatisme.
Le documentaire montre qu'au moins certains psychanalystes continueraient encore aujourd'hui, comme au temps de Bruno Bettelheim, à culpabiliser les mères des enfants autistes (théorie dite des "Mères réfrigérateurs de Leo Kanner). Les partisans de la causalité non-génétique prétendent même que ce serait un lobby politique des parents qui voudraient imposer l'origine "naturaliste" génétique, largement acceptée aux USA.
Mais une des faiblesses du film est de se fonder sur une sorte de "morale" ou d'anecdote, avec la comparaison de deux enfants et le succès des PECS sur l'un d'eux, ce qui donne une impression de simplification.
3 commentaires:
Pour info, une chronique radio de Caroline Eliacheff très tranchée sur le sujet.
Comme Caroline Eliacheff est elle-même psychanalyste, je trouve que sa réponse est de toute manière prévisible.
Mais au moins elle fait référence au débat vers la "Cippa" (et le site Rue89 en parle aussi) contre l'association de parents anti-psychanalyse Vaincre l'Autisme et Soutenons le Mur.
Le Docu a l'air en effet simpliste (j'imagine que certains psychanalystes ne sont pas complètement enfermés dans tous ces dogmes lacaniens) mais certaines des théories répétées dans le documentaire (la Mère n'a pas accès au symbolique) ne le sont pas moins.
Ce serait drôle si ce n'était pas aussi triste. Que les autorités sanitaires les laissent faire me dépasse totalement. Mais le pire, c'est que c'est peut être eux les autorités sanitaires en l'occurrence.
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