dimanche 14 septembre 2008

Spores & Prismes



  • Le jeu en réseau Spore (par Will Wright, l'auteur de SimEarth et des Sims) permet de créer ses propres créatures & écosystèmes. Il y a déjà 18 millions de créatures dont une tentative de quelques participants pour y reconstituer la faune de Tékumel, le monde du vieux jeu de rôle Empire of Petal Throne. On peut y voir par exemple des Ahoggya.

  • En lisant mon webcomic favori Order of the Stick p. 591, je me rends compte à quel point je connais mal D&D.

    The Most Excellent Prismatic Spray est un sortilège vraiment très hasardeux et puissant puisqu'on jette 1d8 et qu'on peut obtenir sept résultats qui vont d'un équivalent d'une boule de feu de 5e niveau à une pétrification ou un bannissement (ce qui semble assez fort pour un sort de 7e niveau) :

    1 Red 20 points fire damage (Reflex half)
    2 Orange 40 points acid damage (Reflex half)
    3 Yellow 80 points electricity damage (Reflex half)
    4 Green Poison (Kills; Fortitude partial, take 1d6 points of Con damage)
    5 Blue Turned to stone (Fortitude negates)
    6 Indigo Insane, as insanity spell (Will negates)
    7 Violet Sent to another plane (Will negates)
    8 Struck by two rays; roll twice more, ignoring any “8” results.


    Voir aussi Prismatic Wall (8e niveau) et Prismatic Sphere (9e niveau).

    Ce sortilège excessivement aléatoire (au nom pris directement chez Jack Vance) a été assez modifié dans la 4e édition de D&D. C'est maintenant un pouvoir Wizard, Niveau 25 Quotidien (il y a une version plus faible au niveau 15), Player's Handbook p. 168 et la cible doit faire trois jets de sauvegarde (Fortitude, Reflex, Will) ou subir le poison, le feu ou un éblouissement paralysant. C'est dommage car on abandonne toute la poésie des 7 couleurs de l'arc-en-ciel et le code du spectre n'est même plus mentionné dans ces trois attaques simultanées.

    A l'origine, il n'y avait que le Prismatic Wall dans Original D&D Supplément I Greyhawk p. 29. Puis dans AD&D 1e édition, Prismatic Sphere était pour les Magiciens (9e niveau de sort) et Prismatic Spray et Prismatic Wall étaient réservés à la classe spécialisée des "Illusionnistes".

  • 4 commentaires:

    Anonyme a dit…

    Marrant, l'évolution de ce sort dans D&D4 résume ce qu'une partie des grognards déplore avec cette dernière édition: la perte des sources littéraires du jeu originel. En définitive, à part l'emprunt des elfes et des halfings, Tolkien a eu beaucoup moins d'influence sur D&D que des auteurs comme Vance ( système de magie) ou Howard ( l'exploration de ruines d'antiques civilisations).
    La dernière édition se coupe de plus en plus de ces sources, signe d'une volonté de l'éditeur de "rajeunir" le public de D&D. C'est du moins ce que pensent ces grognards que l'on trouve à foison dans des sites comme EnWorld( sans parler des sites old school à la Dragonfoot).

    Quand à moi, je réserve mon jugement pour l'instant...

    Phersv a dit…

    Oui, tout à fait, l'abandon de la Magie Vancienne a été une rupture majeure. Je dois pourtant reconnaître que c'est un des rares points que je soutiendrais plutôt dans la 4e édition. Je n'aimais pas vraiment les mages avec quelques sorts par jour qui devait à chaque fois se recharger. Cela conduisait à ces donjons étranges où j'avais l'impression que les personnages devaient faire des razzias courtes et aller tout le temps se recharger (ce qu'ils ont appelé "la Journée de Travail de 15 minutes par jour"). En un sens, comme le dit cet article, la 4e édition a certes atténué les Sorts Quotidiens mais en généralisant en même temps les Pouvoirs Quotidiens à toutes les classes.

    Le Grognard Jeff Rients a une très bonne défense de la vraie Magie chez Vance, où les Sorts doivent être réappris quotidiennement parce que chaque sort est une entité "vivante" (comme chez Terry Pratchett), ce qui est assez cool.

    Anonyme a dit…

    Spore n'est pas un jeu en réseau, si?

    Les espèces créées par des joueurs peuvent apparaître chez d'autres joueurs, mais je crois que c'est tout.

    D'ailleurs, si c'était en réseau, il serait sans doute plus difficile d'y voir une illustration de l'intelligent design.

    Phersv a dit…

    Effectivement, mon expression de jeu en réseau est vague. On peut juste emprunter les designs des autres alors, pas littéralement jouer dans la même planète ? L'auteur l'appelle un "massively single-player online game", un "hybride", donc cela reste un jeu avec joueur unique en effet mais participation collective.

    Cela aurait pu être plus didactique sans Designer mais quand même moins ludique si ce n'était que des algorithmes sur des générations. J'ai lu des posts de joueurs assez déçus que ce soit aussi peu sérieux scientifiquement comparé à certains Sims comme SimEarth. On m'a dit qu'il y avait d'ailleurs assez peu de contraintes de "survival of the fittest", il est presque difficile d'y créer une espèce peu viable à moins de les créer sans membres et sans yeux.