mardi 8 juillet 2008

Contes du Vampire (9)



  • 9e conte : Comment le roi fut embarrassé en présence des quatre prétendants à la main de sa fille


    Le roi Vīradeva d'Ujjayinī obtint grâce à ses pratiques ascétiques pour le dieu Śiva un fils vaillant nommé Śūradeva et une fille nommée Anaṅgarati. Il voulut la marier mais elle ne voulait pas choisir par elle-même (svayamvara) et demandait seulement qu'on choisisse un mari beau et possédant un Art particulier.
    Le premier prétendant était de caste śūdra et était le meilleur tailleur. Le second était de caste vaiśya et pouvait comprendre le langage des oiseaux. Le troisième était un kṣatriya et était le meilleur pour manier l'épée. Le quatrième était de caste brāhmaṇa et connaissait l'art de ressusciter les morts. Le roi Vīradeva fut perplexe devant tant de talents.

    L'énigme du Vetāla-Narrateur est donc de savoir qui méritait d'épouser Anaṅgarati.

    La réponse du roi Trivikramasena est on ne peut plus prévisible : elle est de caste kṣatriya et il n'y a donc pas à hésiter, seul le troisième prétendant convient.


  • Le 5e conte se déroulait dans la même ville et était aussi une histoire de choix de prétendants, mais plus subtile que cette morale simple sur le système des varṇa et l'interdiction (théorique) des mélanges de classes sociales.
    On a du mal à comprendre la perplexité du père (ou alors il hésite surtout entre les deux derniers ?). Le conte, un peu ennuyeux, n'aurait-il pas pu être meilleur et plus paradoxal si les basses classes avaient possédé des talents bien supérieurs à ceux du kṣatriya ou si ce dernier avait eu un talent insignifiant lié à sa classe comme celui de chasseur ? La seule pointe est que le roi Trivikramasena, visiblement excédé, dit que le prétendant brāhmaṇa, qui a le pouvoir le plus puissant, est le plus coupable de tous car un brâhmane n'est pas censé ignorer la lettre des lois des Vedas.

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