Le 25 Descartes de l'an 233, jour de Condorcet.
Cela fait 11 ans que j'ai tenté mon dernier NaNoWriMo et après ce retour de la fabuleuse convention des Utopiales et d'hommage aux décédés, je vais donc essayer de ressusciter un autre roman. Les vrais écrivains disent que cela ne sert à rien pour devenir écrivain mais il y a beaucoup de satisfaction pour un procrastinateur qui laisse tout inachevé d'avoir au moins un second roman derrière moi, même s'il reste sous la critique rongeuse des souris (surtout qu'on dit toujours que c'est le second roman qui est le plus bloqué).
En revanche, je laisse tomber mes contraintes de réalisme du premier projet (qui avait triché en mettant des personnages qui ne cessaient de rêver hors de la réalité). C'est peut-être une erreur comme les contraintes stimulent paraît-il la discipline créative sur le long terme, mais j'ai envie de faire de la fantasy, sans aucune documentation historique et sans perdre mon temps à toujours me perdre d'abord dans le background avant de commencer à écrire.
On verra bien si ça marche mais pour l'instant, j'ai environ 1700 mots (3,4%). Je ne crois pas avoir beaucoup de matériau et il va falloir ajouter des personnages. Comme d'habitude, je n'ai pas de conclusion et de dénouement en tête et chacun sait que c'est le défaut de tous les écrivains ratés.
Voilà en gros l'accroche : c'est de la fantasy urbaine même si je ne me suis même pas amusé à créer la ville d'abord pour apprendre à la découvrir au fur et à mesure en l'écrivant. Je viens d'acheter le premier livre du roman partagé de La Tour de Garde de Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian qui m'a fait penser à tant de villes comme cadres partagés (Sanctuary, Liavek) et cités de jeu de rôle. Je suis aussi visiblement influencé directement par The Spire, Pax Elfica, par le Prieuré de l'Oranger mais aussi par les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan, Liberté de Grouazel & Loucard.
Pour en finir avec les noms toujours anglais, gallois ou germanique de d'habitude, j'utilise le finnois. Nous sommes dans la Cité de Ranta, capitale du Royaume vapaani. "La Salamandre", l'héritier de l'Arbre de Pierre, est encore jeune et c'est sa mère, la Régente (Puhdashya) qui a le pouvoir. Mais une vieille sorcière mystérieuse, "Mummo", commence à manipuler des factions diverses contre la Régente. Pourquoi ? Par ambition ou pour d'autres raisons ?
Ou un pitch plus transparent : et si Baba Yaga était une Olympe de Gouges alors que règne Catherine de Médicis.
Je n'ai pas encore choisi de titre. Pour l'instant, le projet s'appelle faute de mieux, Mummo. Je ne suis pas du tout satisfait de la mythologie (je me suis contenté d'inverser le Catholicisme avec la Triple Hécate mais pour ne pas perdre trop de temps).
2 commentaires:
Ça sonne bien, Mummo.
C'est "mamie" en finnois mais c'était pour qu'on ne reconnaisse pas directement un nom du genre Baba Yaga.
Au début, l'idée était de prendre Baba Yaga comme la Protagoniste héroïque contre la Monarchie (selon la règle de Moorcock d'inverser le cliché du Jeune Héros Mâle) mais je me demande maintenant si je ne vais pas faire du Royaume le domaine des Sorcières tyrannique et de Mummo la rebelle contre le pouvoir des Hecatae, telle Médée se rebellant contre Circé. Si ça se trouve, je ne connais même pas assez les nouveaux clichés, cela a peut-être déjà été trop fait.
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