Déjà trois semaines que je n'ai pas annoté les titres de bandes dessinées de la semaine parce que je m'occupais trop de séries télévisées comme Pushing Daisies ou de voir tous les huit épisodes de Firefly. Comme mon site d'hébergement imgred a l'air en rade, je ne vais pas télécharger de couvertures désolé, même si je sais bien que psychologiquement on ne lit une note de Blog qu'à cause de l'illustration qui simule un article de magazine. :)
A part le graphic novel d'Artemis Fowl dont je parlais l'autre jour et en partie Runaways, mes lectures ne m'ont pas vraiment emballé.
- the Brave & the Bold #7 : On pourrait distinguer en gros 4 sortes de comic books : 1) ceux qui semblent bien pour les enfants mais qui ne peuvent pas tellement intéresser un adulte (la majorité des comic books classiques), 2) ceux qui sont bien pour adultes mais ne pourraient pas plaire à des enfants, 3) ceux qui réussissent à plaire à deux niveaux, à la fois assez apparemment classiques pour plaire aux plus jeunes mais assez originaux pour plaire aux adulteset enfin 4) ceux qui sont nuls à tous les niveaux. Ce titre assez traditionnaliste me paraît vouloir être de la troisième catégorie mais rester en fait de la première (et il n'y a rien de mal à cela, en un sens, cela devient de plus en plus rare). B&B est un titre de "team-up", c'est-à-dire un titre qui fait se rencontrer deux personnages de l'univers DC (classiquement Superman & Batman) et joue sur leur contraste. Ici, c'est Wonder Woman & Power Girl (la cousine de Superman sur Terre 2) et elles luttent contre un alchimiste. Rien que du très classique mais très bien réalisé, avec des dessins somptueux de George Perez. Dans les dialogues, Power Girl me paraît encore plus impétueuse et incontrôlée que d'habitude et son hostilité envers WW me paraît un peu exagérée mais après tout c'est aussi une habitude des team-ups et cela nous change de la vénération générale envers l'Amazone. B+
- Countdown #29-27 : J'arrive à un carrefour avec 27 titres de Countdown sur 52 et je suis un peu gêné. C'est un paradoxe des fictions en feuilleton que de se croire obligé de suivre une série dont on ne tire plus de plaisir, dans l'espoir que les choses vont s'améliorer. Je me laisse sans doute influencer par les autres sites très critiques contre cette série, mais j'ai toujours du mal à trouver quelque chose de positif à dire. Je n'aime pas Jimmy Olsen. L'histoire avec Karate Kid et Brother Eye réanime des aspects de l'univers DC disparus il y a 30 ans et qui ne manquaient absolument pas. D'ailleurs toute l'histoire semble répéter "Back to 1979", peut-être parce que c'est la période dont les auteurs ont la nostalgie. La corruption totale de Mary Marvel me paraît une des pires idées de DC depuis la corruption de Hal Jordan en 1994 et la corruption d'Iris Palmer en 2003. Ah, si, j'ai bien aimé la nouvelle Forager dans Countdown #28 (mais elle avait été créée il y a déjà 20 ans dans New Gods, Vol. 2, #2 (mars 1988). Le fait que Red Robin passe encore plus du Côté Obscur avec Monarch-Captain Atom laisse penser que (1) au moins ils ne vont pas trop nous casser les pieds avec sa rédemption (2) les auteurs DC n'ont plus d'idées à part transformer des ex-héros en vilains. D
- Legion of the Super-heroes in the 31st Century #6 : Ce n'est pas le titre "régulier" de la Légion (qui s'appelle en ce moment Supergirl & the Legion of the Super-Heroes) mais l'adaptation du dessin animé pour enfants, et c'est donc une autre vision du Futur de l'univers DC. Les dessins sont donc presque aussi moches que dans ce dessin animé (surtout ce pauvre Brainiac 5 devenu un cyborg qui ressemble à un des Robonic Stooges). Mais cet épisode où la Légion lutte contre le Corps des Green Lanterns qui existe toujours au 31e siècle est plus plaisant à lire que tout ce qu'on trouve dans le titre normal... Rien que Gen'ma le Green Lantern Panda (le petit masque "domino" lui va bien) a suffi à me rendre l'achat indispensable. B
- Green Lantern #24 & Green Lantern Corps #17 & Superman-Prime : Les Green Lanterns se retrouvent dans le combat final contre la coalition de leurs ennemis sur Terre. Hal Jordan délivre Kyle Rayner de Parallax (toute cette scène n'aura sans doute servi qu'à expliquer aux fans de Kyle qu'ils ne devaient pas en vouloir à Hal d'avoir cédé au mal ?) et le Daxamite-dont-je-refuse-de-donner-le-nom devient le nouveau "Ion" à la place de Kyle, totalisant donc les deux plus grands pouvoirs de l'univers DC, ceux d'un Kryptonien et ceux de toute la Batterie centrale des Gardiens. Cela traîne un peu et je ne comprends pas bien pourquoi les Kryptoniens alliés Superman, Supergirl et Power Girl craignent tant Superman-Prime (on n'a plus le droit de l'appeler Superboy à cause du procès de la famille Siegel). Mais Geoff Johns a assurément réussi sa recette du "Combat épique". B
- Justice League of America #14 : pffff... attention, décompression narrative... tout un épisode rien que pour Superman se fasse capturer lui aussi par la Ligue d'injustice. Dire que ce genre de choses aurait pris une page il y a quelques années. Si je reprends les 4 catégories dont je parlais plus haut, ce titre est entre la première et la quatrième. C
- Superman: The Bottle City of Kandor : Un album de 195 pages réunissant 11 histoires de l'Age d'argent dans la dernière cité de Krypton, de 1958 (origine de la Cité) jusqu'à 1979 (la libération des Kandoriens). Depuis mon enfance, j'adore Kandor et elle a toujours représenté la métaphore de tout ce que j'aime dans les comics DC pour enfants : tout un monde en miniature, toute la naïveté et le nonsense de tropes de science fiction transformés en conte de fées.
La couverture le symbolise bien en n'utilisant pas un dessin mais une "action figure" de Superman. On n'est pas dans une histoire normale mais bien dans un boîte de jouets, la base même du faire-semblant enfantin.
Un des bons côtés de la période actuelle de nostalgie est qu'on réunisse de telles histoires du passé. Un des mauvais côtés est de se dire que cette époque de fraiche naïveté soit si révolue. B+ - Wonder Woman #13 : Ce n'est qu'un épisode de "remplissage" avant l'arrivée de la nouvelle scénariste Gail Simone et dans cette contrainte, c'est plutôt honnête mais pas renversant.
Le scénariste intermittent J. Torres me semble même ironiser un peu sur les faiblesses des histoires récentes sur le retour d'Hippolyta. Mais toute l'intrigue sur le nouveau travail de Diana avec Nemesis ne me paraît pas une transformation vraiment féconde pour le mythe de Wonder Woman.
J'espère que la nouvelle Guerre des dieux qui se prépare entre Olympiens et les Apokaliptiens va réussir à relancer un peu le concept. B
- Casanova #8 : Casanova Quinn est une canaille qui travaille comme Agent spatio-temporel d'une agence interdimensionnelle dirigée par son père (ou par le père alternatif d'une autre dimension, je ne suis pas sûr). On me l'a vendu comme une sorte de Valerian américain en noir et blanc (oh, en bleu et blanc). Il y a une ambiance nonsense et l'impression que n'importe quoi pourrait arriver mais je ne suis pas encore convaincu que Casanova soit assez sympathique pour ne pas être éclipsé par son entourage (cela dit, c'est aussi un problème avec Valérian qui a été complètement éclipsé par Lauréline). B
- Empowered #2 : Tiens, j'avais dû autocensurer la review du #1, je crois. Empowered est une bande dessinée noir & blanc (dans un style "mangamericain") qui pastiche les superhéros avec des scènes de bondage. Mais ce n'est pas franchement "érotique" - bien que cela fût vraiment le but initial - et les personnages sont assez développés pour que cela soit vraiment une bd humoristique. L'héroïne a reçu un costume collant de latex très fragile et perd ses pouvoirs si le costume est "filé" (comme un collant). Elle passe donc son temps à perdre le dit costume - costume trop étroit pour qu'elle puisse porter quoi que ce soit d'autre. Elle vit maintenant un grand amour avec un ex-homme de main de Grand Vilain, mais aussi avec leur Grand Tyran Galactique domestique. Le second volume m'a moins fait rire que le premier, cela dit. B
- Ex Machina #31 : Hundred va à Rome pour Noël 2003 et Vaughan ne peut s'empêcher de nous mettre des topos sur la Foi et la Raison, la science et la religion (même si cela me semble mieux fait que dans le numéro précédent). J'ai beaucoup d'admiration pour Vaughan mais il manque parfois un peu de subtilité quand il veut traiter un Grand Thème dans ses histoires. Le suspense est réussi mais je ne comprends pas encore l'utilité du flashback. B
- Rex Mundi, vol. 2, #8 : Le plan du roi de France David Ier s'écroule complètement. Il a reconquis l'Espagne du Califat de Cordoue mais sur le front ouest les Austro-prussiens l'ont écrasé et les Britanniques l'abandonnent. Il se retrouve assiégé par les Austro-prussiens à Carcassonne et il ne semble pas que sa Restauration mérovingienne tienne bien longtemps. A part ça, on se désintéresse toujours de celui qui est censé être le héros, Julien Saunière. B-
- The Sword #1 : Une nouvelle série "fantastique". Dara, une étudiante paraplégique trouve une épée magique qui peut la rendre valide. L'ennui est que ceux qui cherchent l'épée viennent aussi de massacrer toute sa famille pour la reprendre. J'attends encore pour voir mais au moins le dessin ne fait pas du tout penser à un remake des titres de babexploitation comme Witchblade. Voir le site des Frères Luna. B
- The Umbrella Academy #2 : Les sept ex-enfants continuent de se réunir pour les funérailles de leur père adoptif - pour lequel ils ont des émotions très opposées. Un des enfants revient d'un Futur apocalyptique et a rajeuni en voyageant (paradoxe que je trouve incompréhensible, mais soit). En deux épisodes, ces petits héros sont déjà plus intéressants que la plupart des X-Men auxquels nous sommes habitués depuis 45 ans...
A-
- The Mighty Avengers #5 : Il est dommage que le dessinateur Frank Cho n'arrive pas à tenir le rythme mensuel (le #1 est paru en mars et le retard s'est accumulé). C'est un titre qui réussit à concilier tradition et innovation. Le seul défaut est ce gimmick des bulles de pensées redondantes qui ont cessé d'être drôles depuis au moins 4 épisodes. Ici, le vrai héros est Arès, qui malgré sa brutalité conçoit la stratégie parfaite pour vaincre Ultron. Il est finalement plus amusant que l'Asgardien Thor. B
- Black Panther #31 : Ah, enfin, il n'y a plus de zombies, mais on a droit à une série de "bonds" interdimensionnels sans grand sens. Ce passage dans le micro-monde de Psycho-Man sert surtout à entrer dans la psychologie de T'challa et Ororo, dans une scène très "psychanalyse claremontienne" (avec un peu de regrettable Cyclopophobie). Très beaux dessins de Francis Portella et quelques gags assez réussis comme le clin d'oeil aux dirigeables sur l'Empire State Building (on dit toujours qu'un zeppelin suffit à comprendre qu'on est dans un monde parallèle). B
- Nova #6-7 : Tout ça pour ça ? Nova (Richard Rider) semble mourir dans le #4, est remplacé dans le #5, sa remplaçante (Ko-Rel) meurt dans le #6 et Nova revient à lui dans le #7... Dommage, j'aimais bien Ko-Rel (en fait, je crois que c'est un des rares cas où je préférais la remplaçante à l'original) et la facilité avec laquelle Richard Rider met le Virus en quarantaine m'étonne un peu (même s'il est aidé par le Worldmind et s'ils tentent de nous dire que le sacrifice de Ko-Rel n'a pas été inutile). Vivement que toute cette histoire de Virus et de Phalange techno-organique soit derrière nous. J'aime bien le fait que ces "Borgs" croient avoir progressé en conservant toute leur individualité, c'est une modification intéressante du cliché sur les Berserkers et tous ces "esprits collectifs de termitière. B
- Runaways #28 : Un des meilleurs comics du mois. Zut, Whedon mérite en fait vraiment sa réputation démesurée chez les Geeks. Le seul défaut peut-être est qu'il me semble un peu exagérer le côté dickensien de cette Amérique de la prétendue "Belle Epoque" (le voyage dans le temps est en 1907). Mais dans le nouveau Genre de Marvel steampunk ou de Marvel déplacé chronologiquement, je trouve qu'il se débrouille finalement mieux que le décevant 1602 de Gaiman. A
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire