Oui, je me contredis, je disais il y a quelques jours que je n'aimais pas les histoires dont les héros étaient des enfants (à part Alice, bien entendu). Les jeunes sidekicks comme Jimmy Olsen ou Robin sont même une des choses qui m'agacent le plus dans les comics.
Mais il faut avouer qu'Artemis Fowl, le jeune héros des aventures d'Eoin (prononcé Owen) Colfer, est complètement différent.
D'abord il y a le fait qu'il ne se comporte presque jamais comme un enfant, mais plutôt comme un mélange de Vulcain froid à la Mycroft Holmes, ou plutôt Arthur J. Raffles, et de Diabolik. Et mon anglophilie pardonne sa juvénilité parce qu'il est plus mûr que les adultes, agissant plus comme un Lord excentrique génial typique de la fiction anglaise.
Je me souviens que lorsque j'ai commencé à entendre parler d'Artemis Fowl, je l'ai écarté comme une imitation de Harry Potter (le premier Artemis Fowl est de 2001, 4 ans après le premier Potter). A cause de son prénom, je pensais d'ailleurs que c'était une petite sorcière.
En fait, le jeune Artemis Fowl, Deuxième du nom, est un jeune homme génial de douze ans et l'héritier d'un Empire du crime, basé en Irlande. Il n'a aucun pouvoir particulier en dehors de son intelligence démesurée et il vit dans une Terre parallèle où les dernières sociétés de créatures féériques se cachent sous terre.
Les Faeries du monde de Fowl sont très différentes de celles qu'on voit d'habitude. Ils craignent les humains mais ont adopté une haute technologie mélangée avec leur magie.
Fowl n'est pas vraiment montré comme impitoyable ou cruel, mais il n'hésite pas au chantage et à la manipulation pour sa vie de parrain du crime. Il vit dans un petit monde restreint, comme Arsène Lupin et Grognard, avec un garde du corps et majordome gigantesque et super-espion nommé Domovoi Butler (qui est clairement le bras de Fowl, dans une scène Fowl ne se défend pas face à un coup et prend un air surpris parce que Butler a toujours été là pour le protéger de tout assaut physique).
La bd (128 pages, dont des pages de présentation des personnages) adapte le premier volume, où Fowl tente un plan complexe pour voler un trésor aux Fées ("Die Hard avec des Fées, dit Colfer, mais à condition de préciser qu'on est du côté des voleurs).
Contrairement à une impression superficielle, le dessinateur Giovanni Rigano n'a pas vraiment un style trop mangaifié. Le problème en revanche est que je trouve le format du Graphic Novel un peu trop petit (22 x 15 cm, avec souvent 8 cases par page). Je conseille aux lecteurs patients d'attendre la traduction française qui aura peut-être un album de type français (plutôt dans les 30x20) où on appréciera mieux ses dessins.
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