jeudi 6 août 2009

Senicide



Heureusement que le Parti oligarchique et les assurances santé sont là pour expliquer au peuple américain qu'un plan santé avec un peu plus d'intervention de l'Etat est en fait un plan pour exécuter vos grands-parents.



Et comme le dit Jon Stewart, l'argument le plus idiot est aussi le plus invincible, et Obama ne peut le contrer en le ridiculisant.

Bien sûr, ce sont les retraités, qui sont déjà couverts par le Medicare depuis 1965, qui sont les premiers à s'opposer à une extension de la couverture médicale aux personnes non-assurées (un peu comme nos retraités qui étaient la majorité qui voulaient que les autres "travaillent plus pour gagner plus"). C'est un bon argument contre les réformes graduelles car si les retraités n'avaient pas déjà eu Medicare, une réforme globale serait peut-être passée plus facilement.

La popularité de ces plans de réforme (ou du moins des rumeurs ou de l'image associée aux plans actuels) serait en train de baisser très vite et on peut penser qu'Obama et les Démocrates se résigneront à une avancée minimale (plus de droit à retirer la couverture en cas de découverte de "conditions préexistantes").

Un des arguments que j'aime bien chez les Démocrates de droite ("Blue Dogs") est qu'il ne faut pas aller trop vite. Les autres pays industrialisés l'ont fait en 1945-1965. Comme le dit Jonathan Alter :

We've only been debating it for 97 years, since Theodore Roosevelt put national health insurance in the Bull Moose Party platform of 1912.


Il est urgent de se donner un autre petit siècle de réflexion.

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