Après avoir repris la critique de certains psychanalystes, je vais être un hypocrite complet et me féliciter (via ce portail de Scriiipt) que Serge Tisseron (amateur de BD mais critique des images violentes dans les médias) défende le jeu de rôle.
Pour lui, non seulement l'activité ne nuirait pas à l'équilibre psychique (dans la critique traditionnelle depuis Don Quichotte, l'excès d'activité imaginaire éloignerait du réel) mais pourrait même être positif pour apprendre la vie sociale et la communication dès le plus jeune âge.
Mais cela dit, même si on croit à l'argument de Serge Tisseron sur les plus jeunes, cela ne prouve pas que le jeu de rôle ne soit pas nuisible pour de vieux trentenaires/quadragénaires qui veulent continuer des veillées à se raconter des histoires.
J'ai parfois tendance à croire dans mon pessimisme constant que le jeu de rôle a vraiment une valeur de développement mais qu'ensuite pour les gens comme moi, il peut finir par s'accompagner de certaines pathologies légères, comme de simples obsessions. :)
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Il y a 11 heures
5 commentaires:
pour les gens comme moi, il peut finir par s'accompagner de certaines pathologies légères, comme de simples obsessions. :)
bah; un obsédé du foot ne sera pas considéré comme "atteint" parce que son loisir à lui est mainstream et pas sous-culturel... ;)
Faisons confiance à la personne qui a le plus les pieds sur terre : l'épouse (non-rôliste) du rôliste.
"Mais pourquoi avoir honte ? Je me souviens de la femme d’un rôliste qui disait, « Tous ses vieux copains sortent dans des boites de strip-tease le vendredi soir, dépensent une centaine de dollars, regardent d’autres femmes et rentrent ivres à la maison. Mon mari sort et s’assoit pour avoir une discussion avec ses amis, dépense dix dollars et rentre content et sobre à la maison. Je suis bien contente qu’il soit un nerd ! » (extrait de "trouver un groupe de JdR et le garder")
Oui d'acc avec Rappar et chais' pu ce que je voulais dire :) euh, oui... Bah dis-toi que t'es loin d'être le seul avec ces tares mineures... Regarde mon fils avec ses Beybaldes :-)
Nan franchement il y a des activités ou des loisirs plus graves, plus anti-sociales....
Discours intéressant qui fait, ce qui est rarement fait, le pont entre la conception ludique du JdR et son utilisation psychothérapique. On pourrait continuer son analyse sur le plan philosophique en insistant sur le changement de référentiel. Mais il manque quand même l'intérêt purement imaginaire de notre activité préférée, et l'absence de comparaison avec la lecture par exemple montre que la valeur du "se raconter des histoires" n'est pas perçu. En un sens, son interprétation demeure en deça de la théorie des scénarios de l'analyse transactionnelle. Le jeu de rôle est aussi une activité qui permet la démultiplication imaginaire des généalogies et des chemins de vie, ce qui permet le recul par rapport à la programmation familliale (qu'est-ce que je ne ferais pas, moi aussi, pour justifier mes vices... :)
Goodtime.
J'ai depuis longtemps une petite théorie, basée sur l'observation de la difficile cohabitation en jeu de 2 types de joueurs: ceux qui jouent d'abord en référence à un matériau préexistant (livres, films…), qui jouent à "mimer du récit" (jeu très méta-), tels des acteurs de répertoire ou des chanteurs de karaoké - ce qui n'empêche pas un accès à la vérité de l'émotion; & ceux qui "inventent" leur perso & le récit "personnel" qui va avec (jeu très psy-) - ce qui n'empêche pas d'arriver via l'expressivité à la formalisation… Reste le maître de jeu… Alors là, c'est un peu plus grave - à part dire qu'il y a sans doute chez lui forte érotisation à la fois des structures & de l'ouverture au potentiel. Et donc tolérance aux lubies des joueurs de type A & B… Le jeu de rôle est un humanisme.
Non, c'est sûr, il y a pire, j'essayais juste de me faire l'avocat du diable, comme souvent.
Le jeu de rôle est très "chronophage" par son caractère "sans fin déterminée", mais il y a quand même moins de compulsion ou d'addiction que pour un jeu répétitif en ligne, je pense.
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