DC
- Booster Gold #6
Michael Jon Carter remonte au début d'Infinite Crisis et change le passé en sauvant son ami Blue Beetle. Oui, ils viennent de nous faire croire dans le numéro précédent que le passé était fixe et à présent ils multiplient des exceptions ad hoc. Mais je ne pense pas que cette exception dure longtemps. Non seulement ils ressuscitent un héros mort il y a à peine un an mais en plus ils vont le faire mourir à nouveau (j'imagine que le Blue Beetle du futur a son propre sombre agenda). Le scénariste Geoff Johns veut juste jouer avec nos perceptions sur le voyage dans le temps.
Le prochain numéro (appelé Booster Gold #0 en hommage aux "numéros zéro" de chaque titre en 1994) sera peut-être plus amusant avec le retour à la Crise temporelle où Extant (Monarch/Hawk) et Parallax (Hal Jordan possédé) modifiaient le passé. La révision du passé est devenu le péché (pas "originel") par excellence dans les comics fondés sur le Principe de continuité.
- Justice League of America #17
Je suis assez surpris par l'histoire. L'univers de DC Comics a toujours été moins "réaliste" que l'univers Marvel et ce dernier est devenu plus sombre depuis la Guerre civile puis la Guerre contre Hulk qui a déchiré leurs héros. Ici, la surprise (que je me permets de gâcher comme c'est le concept d'introduction) est que les vilains de l'univers DC viennent demander asile auprès des héros de la Ligue de Justice contre le gouvernement qui les exile sans procès. Batman est montré comme le plus "libertarien" et Wonder Woman comme la moins "légaliste", ce qui me semble être une caractérisation assez figée à cause de l'exécution récente de Maxwell Lord pendant Infinite Crisis.
Le numéro a aussi une courte histoire sur le mystère des pouvoirs de Vixen. Elle avait auparavant les capacités de n'importe quel animal, elle peut maintenant absorber les pouvoirs, même artificiels, de n'importe qui autour d'elle (comme Mimic), ce qui paraît infiniment plus puissant.
Indépendants
- The Sword #4
Récapitulons : une jeune fille paraplégique voit sa famille se faire massacrer par des inconnus surpuissants qui demandent qu'on leur rende une épée, elle la retrouve, acquiert des superpouvoirs et tue les assassins envoyés contre elle. A présent, la police la croit coupable du massacre de ses parents et elle est poursuivie par les forces de l'ordre. C'est donc une BD de "fantasy contemporaine" et non de "superhéros", mais la direction de la série est encore peu claire. On ne sait toujours pas pourquoi le père de l'héroïne n'a pas utilisé l'épée pour se défendre et on ne sait si la BD évoluera dans un sens plus traditionnel.
- Umbrella Academy #5/6
Il y a toujours un charme particulier dans le mélange d'atmosphère mignonne et de bizarrerie sinistre, un peu comme dans un film de Tim Burton (ou presque comme l'humour noir de Perry Bible Fellowship). Mais je n'accroche plus tellement. Il y a de l'humour, mais aussi des images qui sont censées être drôles par elles-mêmes comme des chimpanzés intelligents qui ne me font pas rire. [Une convention des blogs de comics que je lis semble être de s'extasier sur le concept de singes intelligents. Non. Les zeppelins sauvent tout, mais pas les singes.]
Marvel
- Amazing Spider-Man #547
Je suis vraiment impressionné par les dessins de Steve McNiven (encré par Dexter Vines), qui ne m'avait pas autant marqué pendant Civil War. Il fait un bon équilibre entre la version de Spider-Man en freluquet maigre de Steve Ditko, la version dynamique de John Romita Senior et les maniérismes introduits par Todd McFarlane. L'histoire en revanche en rajoute dans l'hommage au passé. L'intrigue reprend des idées des numéros #68-75 (1969, repris au début d'Essential Spider-Man volume 4), plus un petit voyou qui découvre déjà (au bout d'un numéro !) l'identité nouvellement secrète de Peter Parker. Le scénariste Dan Slott ne vient que pour quelques numéros mais je ne sais pas si je vais rester pour voir son successeur.
Il y a désormais un blog officiel des éditeurs de Spider-Man : Spider-Office.
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