lundi 5 janvier 2009

Du haut de ces 40 siècles, Badinguet vous contemple



« Avec moi, il faut être sarkozyste jusqu’au bout des globules.
C’est une question d’efficacité et de méthode. »
Elle se défend d’être « sarkolâtre »,
mais se laisse facilement emporter par sa fougue :
« Qui lui arrive à la cheville ? Pour l’instant, personne.
Pour moi, il y a Napoléon, De Gaulle et [Badinguet].
Entre, c’est peanuts. N’écrivez pas cela,
sinon on va dire que je suis sarko-barge. »
— Nadine Morano in Le Parisien

Badinguet, c'est un peu comme Guy Lux, une idée à la seconde, un réseau en parallèle comme une douzaine de cerveaux virtuels, Monsieur 100 000 volts. Ah, non, 100 000 volts, c'est Guy Béart ou la baignoire de Claude François, je ne sais plus. Bref, c'est le Génie de l'Histoire de Notre Temps, le Zeitgeist à cheval en bicyclette, le Didier Barbelivien de la géopolitique, héraut des droits de l'Homme et de Lagardère.


Et il est parti, Lux Ad Orientem, pendant que dans les Indes occidentales, Obama est trop occupé à baisser les impôts et mettre des initiatives cléricales pour rompre avec 8 ans de Bush.

Il a avec lui Henri "Le Fardeau de l'Homme Blanc" Guaino et un ensemble de conseillers dont on n'a pas vu la pareille depuis les Douze Pairs de Charlemagne, les Douze Chevaliers du Zodiaque ou les Douze Apôtres.

Badinguet : Bon, je vais voir Hafez el-Salade et je vais lui proposer qu'il installe le Damas dans le Caucase pour qu'ils tuent les Tchétchènes. Comme ça, on règle les problèmes avec Poutine et l'Ossuarie du Sud en même temps, hein Guéant ?

Guéant : Exactement, oui, c'est Bachar el-Assad, Monsieur le Président.

- Ah, oui, le fiston à Hafez, c'est vrai, je vais lui envoyer Jean alors pour qu'ils en discutent. Ils sont musulmans ou assyriens, déjà, Guéant ?

- Musulmans, exactement, Monsieur le Président.

- Tu es sûr qu'ils ne sont pas hittites ?

- Exactement, le gouvernement est alaouite et allié au Hezbollah chiite libanais pro-iranien mais le Hamas palestinien est sunnite comme les Frères musulmans égyptiens, Monsieur le Président.

- Bon, tout ça, c'est kif-kif bourriquot.

- Heu... Exac-te-ment, Monsieur le Président.

- Alors l'UOIF ne peut pas s'en occuper ? Ou je vais proposer une grande Union pour le Jourdain. Je pourrais en être le Président d'honneur tant que l'autre Tchétchène a la Présidence de l'Europe. Hein, qu'est-ce que vous en pensez, Guaino ?

Guaino : Nous pourrions la rebaptiser du nom de "La Terre Sainte", qui résonne en nos coeurs et nos âmes comme une promesse et une injonction, Votre Altesse. Les Francs ont autorité souveraine sur ce sol béni, comme nous détenons toujours la Sainte Couronne d'Epines en la Sainte Chapelle. Comme le prédisait Déroulède, ces fellahs abrutis par ce soleil nous accueilleront en libérateurs. Nous construirons des aquéducs et des dispensaires pour nos missionnaires.

Badinguet : Elle a des superpouvoirs, comme dans Indiana Jones, la Couronne ? Il faudrait essayer, hein, vous voyez, les autres manquaient d'imagination, tu me prépares le scénario, Louvrier. Ou alors j'envoie un texto à Benny et il nous prête ses Gardes suisses d'interposition. Ou on leur propose du Hashish pour qu'ils arrêtent d'assassiner tout le monde avec leurs ninjas voilés avec leur nunchakus.

Guéant : Exactement, Katyusha, Monsieur le Président.

Badinguet : Ou alors j'ai une autre idée, on organise un passage de la Grande Boucle du Tour de la Méditerranée et on demande qu'ils arrêtent de bombarder la Bande de Gazoduc pendant le passage ? Balkany, tu t'occuperas que tout soit propre et transparent.

Balkany : Avec plaisir, Nicolas.

Badinguet : Je ne sais pas ce que j'ai, mais j'explose d'idées, ça jaillit comme une fontaine de champagne à Monte Carlo. Ah, il va voir, Obama, là, si j'ai pas le Prix Nobel du Processus de Paix avant lui. Louvrier, et si on en profitait pour rapporter le Saint Graal ? Si Céci... Carla n'est pas impressionnée après ça, je ne sais pas ce qu'il lui faut. Mais moi, ne rien faire, je m'y refuse : on déclare publiquement que le Damas est un mouvement terroriste avec qui on ne peut pas négocier et que el-Salade doit leur faire la leçon, puis on dit aux Israéliens qu'ils doivent négocier avec le Damas tant que le journal de Laurence Ferrari en parle et que je suis sur place. Je commence à bien la sentir, cette tournée de la région, moi.

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