samedi 28 mars 2009

Hyperspéculation virtuelle



J'avais cru que Charles Stross exagérait dans son roman cyberpunk Halting State quand il imaginait une convertibilité entre monnaies virtuelles et monnaies réelles qui finissait par transformer les mondes virtuels en de nouvelles nations émettant monnaie (avec une économie entièrement basées sur le "cyber-tourisme").

Mais je vois via Second Life Herald et Ars Technica qu'un monde-casino en ligne suédois, MindArk va devenir une Banque réelle.

Le jeu Entropia de MindArk (où on joue des colons sur une autre planète) a en effet une conversion possible de son Dollar, le "PED" et du $ réel. Le jeu a aussi été choisi contre SecondLife pour se développer en Chine (où EVE Online est déjà très implanté) où on attend plusieurs millions de joueurs.

Un jour, on pourra se demander quelle part des PIB ou de l'inflation est altérée dans ces cyberbanques et s'il faut des CDS doublement virtuels.

2 commentaires:

A. a dit…

En passant, que vaut Halting State selon vous ?

La page Wikipédia de ce dernier, en affirmant la prégnance du vocabulaire technologeek, m'a bien refroidi. J'ai en général beaucoup de mépris pour les romans « informatiques » à outrance, étant donné mon statut de relatif spécialiste. Par exemple, ayant suivi des études plutôt pointues en informatique fondamentale, j'avais trouvé « La Cité des Permutants » d'Egan particulièrement indigeste et puérile.

Par contre, j'apprécie le coté anarcho-capitaliste dystopique et l'archétype du (cyber)punk génial mais aliéné, surtout quand il est lié à une bonne dose d'humour comme chez Stephenson.

Phersv a dit…

Je suis trop nul en informatique pour juger si c'est sérieux ou ridicule. Je crois que c'était plutôt bien vu comme hard science mais il en fait en effet beaucoup dans le jargon. Je me suis un peu ennuyé dans Halting State mais surtout parce que je n'aime pas les polars, or c'est vraiment le genre parodié.

Au contraire, j'ai adoré La Cité des Permutants par exemple, à cause de ses spéculations philosophiques, donc prenez mon avis avec des pincettes.