Sur le site de la Scénariothèque, une longue et souvent touchante interview (plus de 75 pages, quand même) de Tristan Lhomme, l'un des plus prolifique traducteur et auteur de scénarios du Casus Belli des années 90 (Gregory Molle avait déjà fait l'interview de Didier Guiserix).
Un des éléments qui m'a le plus intéressé est son hypothèse en passant que l'échec final de CB avait peut-être une sorte de "nécessité" : le magazine pouvait prospérer tant que tout le monde jouait aux mêmes jeux et la diversification a fait que progressivement les joueurs étaient de plus en plus insatisfaits par les offres du magazine.
Mais l'autre raison pourrait simplement être l'Internet, comme dans beaucoup d'autres secteurs, des agences de voyage aux guides de cinéma. Les Nouvelles des sorties et les Critiques de jeu sont disponibles partout gratuitement avec plus de rapidité que dans un mensuel (par exemple sur RPG.net). Mais le support papier peut encore offrir notamment des scénarios, des plans, des aides de jeu (à condition que les joueurs aient encore assez de références communes).
Theatre: A Very Wooster Holiday
-
*Happy Christmas, Jeeves* by Heidi McElrath and Nathan Kessler-Jeffrey,
directed by Karen Lund, based on the stories of PG Wodehouse Taproot
Theatre Com...
Il y a 4 heures
5 commentaires:
Dans mes souvenirs, CB a disparu avant la généralisation de l'internet. Pour ce qui est d'aujourd'hui, on peut peut-être comparer avec la bonne fortune de son pendant wargamiste Vae Victis. Mais je ne sais pas si leurs financements s'opéraient pareillement.
Et merci pour le lien sur l'ITW de T. Lhomme !
Comme le remarque Anonyme, internet c'est la bonne excuse. Pour moi CB est mort parce qu'il n'était plus *le* magazine francophone des rôlistes.
Détail amusant, j'ai exactement le même souvenir que TL à propoos de Guiserix rédacteur, ce papier où il s'insurgeait contre des lecteurs qui supputait que Casus se réjouissait de la disparition de Runes et se repaissait sur "ses ruines encore fumantes" si je me souviens bien...
Goodtime.
> Anonyme et Gianni V.
Il y avait certes la concurrence d'autres revues et le facteur objectif de la diversification. Casus remarque d'ailleurs dans leurs sondages qu'ils voient un phénomène similaire dans les wargames : d'abord tout le monde semblait jouer au moins à Squad Leader puis la base se diversifie et finalement ils n'ont plus de jeu commun. Chez Casus, il y avait surtout D&D, plus AdC et ensuite Warhammer ou JRTM.
Mais je continue à penser que l'Internet rend difficile tout magazine pour le jeu de rôle (c'était plus visible pour la seconde version Multisim).
Vae Victis avec des jeux en encart ne peut pas être remplacé aussi aisément.
C'est aussi une raison pour laquelle les jeux de rôle commerciaux utilisent plus des cartes luxueuses ou des figurines : pour ne pas être facilement remplaçables par des pdf.
> Goodtime
Oui, je me souviens du moment où les Balcezak de Rune sont venus vers Jeux Descartes. Je suis convaincu par l'argument de Lhomme qu'il n'y avait pas un lien si étroit entre la compagnie et le magazine mais à l'époque, on avait tendance à toujours les soupçonner de partialité.
Enregistrer un commentaire