La vague actuelle des jeux de superhéros est de ne plus seulement simuler ce qui serait raconté dans les comics mais aussi les conventions autour du genre lui-même. C'est pourquoi j'aime beaucoup ce système aléatoire gratuit de création de superhéros, par Zak, pour déterminer non pas seulement ce que serait le personnage dans le récit mais ce qui serait arrivé dans la "réalité" où ses aventures seraient écrites - on le génère donc de manière bi-dimensionnelle, sur deux mondes possibles à la fois, le monde intra-diégétique et un monde qui serait un homologue de notre monde actuel, comme DC Comics distinguait "Terre-1" où se déroulaient la plupart des histoires et "Terre-Prime" qui était censée être le double normal de notre monde qui pouvait interagir avec le monde fictif.
Par exemple, un des avantages qu'on peut acquérir et qui doit être convoité est "avoir été repris par un créateur britannique comme Alan Moore ou Grant Morrison", ce qui doit assurer plus de longévité et éviter que votre série soit arrêtée.
On a donc une méta-fiction particulière puisqu'une des conséquences est qu'un personnage peut savoir qu'il est un personnage fictif - comme les héros modernes, Animal Man, Howard the Duck ou She-Hulk qui brisent le Quatrième Mur, et comme d'auvres héros d'oeuvres métafictives.
Existential Road Tripping – Review: Electric State RPG
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Stålenhag, the force behind Tales from The Loop and Things from The Flood –
both...
Il y a 3 heures
4 commentaires:
Assez hors sujet : avez vous vu ceci ? Les commentaires des gens qui n'ont sans doute jamais lu de comics de leur vie mais qui appellent néanmoins au boycott, au motif qu'évoquer en fiction un sujet social, c'est mal, sont priceless !
J'avais suivi la polémique américaine (où des hystériques appellent à boycotter DC Comics parce que l'acolyte français de Batman a le mauvais goût d'être d'origine immigrée) mais je ne m'imaginais pas que les Français conservateurs seraient vexés aussi. Je croyais naïvement que les Français se montreraient plus détachés ou ironiques.
C'est une leçon : à force de lire des trucs sur Glenn Beck, j'ai vraiment tendance à surestimer notre pays...
Le malentendu ne provient-il pas plus encore, pour le Français moyen, de la méconnaissance des comics (cf. les considérations sur Batman, créature de Stan Lee) que des choix politiques ? Moi qui ai été nourrit exclusivement de BD franco-belge et qui attends toujours Buck Danny au Vietnam ou Tintin au Congo - après l'indépendance, j'ai découvert avec une certaine stupéfaction que le sujet du racisme et de la tolérance avait été abordé en pleine lutte contre la ségrégation dans des publications plus ou moins destinées à la jeunesse qu'en 2000, au moment de la sortie du film X-Men. A nouveau, il n'est pas de tradition en France d'aborder des débats sociaux par l'intermédiaire de la fiction, alors que c'est l'usage aux États-Unis.
Oui, les comics US visaient pourtant aussi un public adolescent mais on trouvait normal d'inclure un peu de politique (surtout Marvel, qui essayait dans les années 60 de rester "cool" en mettant des allusions à l'actualité, à la Guerre du Vietnam et les mouvements étudiants contestataires, même s'ils n'étaient pas toujours représentés de manière sympathique).
[De même, les héros avaient toujours des relations amoureuses, (sauf Batman, qui a Robin à la place) alors que c'était quasi-inexistant dans la bd franco-belge que ce soit dans les médias chrétiens ou plus laïcs, du moins avant, mettons, Valérian et Laureline]
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