Je n'arrive plus à modérer l'usage des points d'exclamations ! Cela ! devient ! inquiétant !
Mais il est imprortant d'avoir une hiérarchie pour tenter de sortir les rares pépites du torrent de la loi de Sturgeon.
Je pourrais utiliser l'échelle de Savage Critic : Excellent, Good, OK, Meh (= bof), Awful, Crap mais en pratique cela revient au même : A+ (une oeuvre d'Alan Moore), A (bon, pourrait même supporter d'être relu), B (un comic moyen, distrayant, sans plus), C (acceptable, des problèmes), D (les problèmes deviennent dérangeants, presque illisible), E (tiens, une lacune, je ne crois pas que je l'utilise, disons alors une couverture par le défunt Mike Turner), F (une réfutation de l'idée bibliodoule que les auto-da-fe ne sont jamais justifiés).
Les premiers posters pour Watchmen (6 mars 2009, plus que 216 jours) !
Je crains que vous n'allez pas échapper à un rant (soliloque déréglé ?) sur mon personnage favori, Ozymandias, alias Adrian Veidt.
Alan Moore voyait dans Nite-Owl, le loser honnête mais un peu dépassé le vrai héros de Watchmen, mais il fut surpris et un peu écoeuré de voir que les lecteurs adolescents rebelles s'identifiaient plus dans le personnage du psychopathe Rorschach, qui est pourtant clairement une caricature.
Dr Manhattan est Dieu et transcende graduellement toute humanité, c'est donc un cas un peu à part.
Ozymandias est plus particulier en tant que le Surhomme Nietzschéen, ayant dépassé notre moralité, ou plutôt en tant que Le Dernier Homme de Compassion. Dans une satire politique anti-Reagan où Nixon est toujours Président après avoir fait assassiner Woodward et Bernstein, le vrai méchant est révélé comme un idéaliste "de gauche" qui suit un peu trop aveuglément un Utilitarisme naïf (alors que Rorschach est la réduction par l'absurde de la Déontologie kantienne).
Bien sûr, son plan est idiot et on ne voit pas comment il peut y croire. Mais ce qui le rend attachant est justement son incroyable côté enfantin sous ses calculs utilitaristes dénués de tout sentiment. Il est le rêve de l'enfant prodige autiste qui se crée entièrement son monde, fabrique ses propres espèces d'animaux domestiques et vit dans sa Forteresse de Solitude. Rorschach et le Comedian sont les comics des années 90 dans leur rejet cynique (dans les deux sens opposés) des normes, Ozymandias et Nite Owl sont les comics des années 60 dans leur escapisme si exagéré qu'ils ont une certaine innocence poignante.
Voilà la fin de l'Acte II, Brand New Day! :
He's got a PhD in Horribleness.
Mais c'est seulement parce que c'était les biscuits préférés du Martian Manhunter dans les JLA de Keith Giffen.
Je me demande si c'était un product placement déjà à l'époque...
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