Voilà qui me donne de nouveaux prétextes pour procrastiner des mises à jouer de Bharatavarsa Alpha 0.2.
Et puisque je parle de ma paresse (19M3 au moins), je me suis demandé l'autre jour si je pourrais adapter directement des scénarios ultra-classiques pour Bharatavarsa. L'Ennemi Intérieur (pour Warhammer) peut marcher avec des démons infiltré dans le royaume (en plus, l'univers épique de Bharatavarsa n'a que deux cadres : des villes civilisées et des forêts pleines de monstres et d'ascètes, ce qui est très proche de l'étrange univers de Warhammer avec ses grandes villes entourées de jungles sans réseau de villages). La Reine des Araignées, de même, en remplaçant les Drows par des rakshashas. Je ne crois pas que les Masques de Nyarlatothep marcherait en revanche, zut...
Mais je dois avouer que l'un des rares concepts un peu nouveaux qui m'intéresse est Mutant City Blues (de Robin Laws) où on joue des policiers aux superpouvoirs dans un monde où 1% des gens est devenu un mutant. Oui, c'est Hill Street Blues + X-Men. Ce n'est donc pas exactement l'univers de Top Ten (où tout le monde a des superpouvoirs) mais plutôt celui de District X. Cela sera, j'imagine, moins sombre et moins réaliste que le jeu français C.O.P.S. qui ne m'a jamais attiré (même si quelqu'un m'a dit que les règles sur la Police des Polices y étaient très amusantes).
Un problème des jeux où on fait partie d'une organisation un peu rigide comme la Police (ou l'Armée, ou les Services secrets) est que les joueurs peuvent avoir l'impression d'avoir très peu de liberté (la Police est encore pire que les autres puisqu'elle doit rester dans une juridiction et n'a donc pas l'autonomie relative d'un James Bond).
C'est pourquoi les univers plus anarchistes ou "libertariens" sont mieux adaptés au jeu de rôle malgré leurs aberrations politiques. La dystopie de Traveller, Serenity ou Star Wars, où on joue des contrebandiers Chaotiques-Neutres dans la marge, est plus "jouable" que l'utopie de Star Trek, où on incarne l'Esprit de l'Etat à la Fin de l'Histoire. Le critère de l'endroit où on voudrait vivre (en gros, un gentil Etat social-démocrate paisible) est donc un peu l'inverse de celui où on veut jouer (un état de guerre de tous contre tous où on peut espérer implanter un peu d'ordre).
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