samedi 23 août 2008

Comics de la quinzaine (13/8-20/8 / 2008)



  • Univers DC


    • Booster Gold #11
      Le concept serait-il déjà épuisé ? L'histoire où Booster agit dans le passé de Batman et doit empêcher un paradoxe ressemble un peu trop à ce qu'on a déjà vu dans les épisodes précédents. Mais la Batgirl originelle mutilée il y a vingt ans me manque assez pour que j'apprécie ces retours dans le passé où on la revoit. B-


    • the Brave & the Bold #16
      Superman allié avec Catwoman. Oui, c'est un exercice de style difficile, le noble boy scout omnipotent et la kleptomane un peu nymphomane sans aucun pouvoir. Non, ça ne marche pas vraiment, à part pour nous rappeler à nouveau le cliché DC de l'écart d'atmosphère entre l'optimiste Metropolis et la sombre Gotham City, les deux faces apollinienne et dionysiaque de New York City. C

    • Final Crisis: Legion of 3 Worlds #1 / 5
      Je vais être très biaisé, j'ai vraiment beaucoup aimé ce comic book même s'il n'est sans doute pas lisible par un public peu averti.

      Mais je dois rappeler à nouveau les bases : la Légion des Superhéros est une énorme équipe (de 20 à 30 membres) créée en 1958 et qui vit dans un lointain futur, au XXXIe siècle, le jeune Superboy en est membre en voyageant dans le temps. En 1985, Superman fut recréé et dans la nouvelle continuité n'avait jamais été Superboy. La Légion, qui accumulait des paradoxes temporels, fut donc finalement rebootée en 1994. Puis les ventes déclinantes la firent rebooter une seconde fois en 2004 (dans ce qui me parut l'une des idées les plus consternantes de stupidité).

      Dans cette histoire, le Superman actuel va donc rencontrer par un nouveau paradoxe ces trois versions de la Légion à la fois comme trois Légions de trois Terres alternatives : 1) la Légion des années 80 (qui est plus celle de la période où elle était écrite par Paul Levitz et non celle de Giffen & les Bierbaums) ; 2) la Légion post-reboot des années 90 (avec mon Légionnaire favori Gates) et 3) la plus récente (et la moins intéressante) la Légion actuelle des années 2000 re-rebootée par Mark Waid comme un mouvement de révolte de jeunes.

      C'est dessiné par mon dessinateur favori George Perez, ce qui suffit à atténuer quelques défauts comme le fait que tout repose ici sur le vilain Superboy-Prime, qui est tout aussi insupportable que pendant Infinite Crisis. On apprend que la Légion des Supervilains a désormais été inspirée par ce Superboy-Prime tout comme la Légion des Superhéros venait de Superboy. Mais on peut espérer une rédemption du personnage, non pas qu'on se soucie vraiment de lui mais sa rédemption permettrait peut-être qu'on ne le voie plus autant...

      Je ne comprends pas bien aussi le Time Trapper, équivalent DC de Kang/Immortus, inévitable ennemi principal de la Légion (et qui fut autrefois dévoilé comme le fondateur de la Légion, Cosmic Boy, avant le premier reboot) est ici associé à des cafards.

      R.J. Brande, le sponsor de la Légion, se fait assassiner et la thématique de la Légion est recentrée sur sa composition multiraciale et universelle, comme une lutte contre la xénophobie (ce qui était particulièrement clair dans le Premier Reboot, et non comme un mouvement de jeunes rebelles sans cause comme dans le Second Reboot).

      L'exposition par un Jimmy Olsen artificiel dans le Musée Superman est une bonne réussite, les hommages à toute l'histoire de la Légion fonctionnent bien et je crois que relativement à la complexité du background, Geoff Johns a réussi à écrire un comic très accessible, même si on peut se demander s'il y a des lecteurs vraiment novices qui se laisseront attirer par l'un des titres les plus habituellement hermétiques de toutes les continuités de superhéros. A-

    • Final Crisis Revelations #1/5
      Qu'est-il arrivé au brillant scénariste Greg Rucka ? Cette histoire, qui doit servir à expliquer ce que fait l'ominipotent Spectre pendant le nouveau cross-over, m'a vraiment paru pénible à lire, peut-être parce que l'auteur hésite entre une histoire de simple magie (ce qui n'est pas son fort) et une ambiance de thriller policier (ce qui ne cadre pas avec l'idée, mais avec ses talents). C


    • Justice League of America #24
      Les 19 premières pages sont toujours le combat commencé dans le numéro précédent. Les deux dernières sont l'annonce d'une nouvelle intrigue mise sur la couverture, le lien entre Animal Man et Vixen, idée qui m'intéresse à peu près autant que de lire les souvenirs d'entomologue de Fabre. C

    • Green Lantern Corps #27
      Guy Gardner crée son propre bar pour Green Lanterns sur Oa (je ne comprends pas bien si les Green Lanterns sont censés maintenant être rémunérés pour payer leurs dépenses sur la planète...). Mongul, dont on se croyait enfin débarrassé le mois dernier, est déjà hélas de retour. On voit un nouveau Green Lantern, le medium Saarek, qui peut communiquer avec les défunts et qui va accompagner le Gardien de la Crypte Morro (GL #12). La fin est un événement de bd d'horreur qui doit faire revenir sans doute un assassin en série de Green Lanterns ou un membre du Sinestro Corps. B


    • Manhunter #33
      Kate continue son enquête sur les crimes d'une entreprise américaine de l'autre côté de la frontière mexicaine et tombe sur le nouveau Suicide Squad. Un peu Batman, mais avec une héroïne intéressante. B+


    • Tangent: Superman's Reign #6/12
      Le rythme devient un peu glacial. Le Batman de l'univers DC continue sa visite de la Terre-Tangent dont le Superman est devenu le dictateur bienveillant. Vivement qu'une vraie histoire commence parce que cela fait quand même 6 numéros d'exposition à présent. C

    • Wonder Woman #23
      Enfin la conclusion de cet arc assez raté où WW recontrait divers personnages de fantasy qui semblaient pris au hasard avec une histoire qui n'avait aucun sens. WW perdait son âme comme Stalker et prenait la main démoniaque de Klaw. Pourquoi ? Juste parce que la scénariste trouvait cela amusant, aucune autre justification qui tienne dans ce récit, tout comme dans All-New Atom, tout aussi écrit n'importe comment dans une pure succession d'idées intriguantes sans lien. Au moins, c'est dessiné par Aaron Lopresti, qui fait presque aussi bien que les Dodsons. C




  • Indépendants


    • Rex Mundi #13
      Deux brèves histoires dans l'univers alternatif de Rex Mundi (la Terre en 1933, avec de la Magie et où il n'y eut ni Reconquista, ni Réforme ni Napoléon). L'une doit sans doute être les origines de Julien Saunière, dix siècles avant, et suit un enfant juif issu de la famille de Lorraine (et donc du Christ), qui mélange un peu brutalement le mythe de Kronos dévorant ses enfants et le sacrifice d'Isaac par Abraham. Julien, dont on vient de découvrir qu'il était juif, et le nouveau roi néo-mérovingien David seraient donc cousins et tous les deux issus du Sang du Christ et de Marie-Madeleine. La seconde histoire a une enquête qui fait allusion à la Révolution française mais je ne l'ai pas vraiment comprise. Je pensais que justement une des déviations dans l'uchronie de Rex Mundi était que la Révolution française n'avait pas eu lieu ?? Il faudra que je vérifie mais il est possible que la déviation ait été une Restauration anticipée, puisque Napoléon en tout cas n'a jamais eu lieu (le roi David de Lorraine étant une superposition de Napoléon et d'Hitler).

      Il y a une mise au point intéressante du scénariste Arvid Nelson à la fin où il rappelle (heureusement) qu'il ne croit à aucune de ces théories idiotes de The Holy Blood and the Holy Grail et autres billevesées dignes de la revue Planète ou de Dan Brown, et qu'elles lui paraissent seulement amusantes du point de vue narratif. Rex Mundi est plus une synthèse de tous ces clichés superposés, plus proche en cela d'un Pendule de Foucault, en moins ironique. B



  • Univers Marvel


    • Amazing Spider-Man #568
      Après la conclusion de la lutte contre la nouvelle Kraven dans le #567, la nouvelle histoire voit le retour des plus canoniques des ennemis de Spider-Man.

      On a en effet le retour de Venom avec la guérison d'Eddie Brock (le Venom originel) et l'arrivée de Mac Gargan (le Venom actuel, ex-Scorpion), membre des nouveaux Thunderbolts, ce qui permet de dévoiler aussi le retour du Green Goblin originel, la résurrection de Norman Osborn.
      Il reste à voir si le nouveau vilain Menace a ou non un lien avec Harry Osborn ou avec les Osborns en général (je suppose qu'il y a aussi une allusion au Grey Goblin, alias "Gabriel Stacy (fils de Gwen Stacy et de Harry Osborn, dont j'espère vraiment qu'il a été retiré de la continuité).

      Peter Parker - qui n'échappe pas à son métier de photographe alors que je m'étais habitué à le voir en professeur de physique - part travailler pour Frontlines, le nouveau concurrent du Daily Bugle (qui a encore empiré comme tabloid mensonger depuis qu'il a été racheté par Dexter Bennett). L'histoire, écrite par Dan Slott, a rarement été aussi intéressante, même si on est vraiment dans un retour au statu quo et qu'on a l'impression de remakes améliorés des histoires dessinées par John Romita Senior dans les années 60/70.
      A

    • Captain Britain & MI:13 #4
      Les Britanniques battent les Skrulls par magie - ça tombe bien, je ne peux plus les voir non plus -, mais Pete Wisdom, en imitation de John Constantine, paye un prix ridicule en libérant le démon Satannish. C

    • Fantastic Four #559
      Heu... non, non, non, Mark Millar, une histoire où Hulk (ou bien plutôt une version alternative de Hulk) a réussi à capturer Galactus pour l'utiliser comme une sorte de batterie me paraît une très, très mauvaise idée. Comme si ce pauvre Galactus, qui était censé être un Dieu terrifiant dans ses premières apparitions, avait vraiment encore besoin d'être trivialisé et humilié. Bon, on va peut-être voir au numéro suivant que ce n'est pas vraiment Galactus (en tout cas, pas "notre" Galactus), sinon la série a vraiment "jumped the shark". D

    • Guardians of the Galaxy #4
      Zut, juste quand on espérait être débarrassés des Skrulls, ils envahissent aussi ce titre, situé pourtant à des milliers d'années-lumière de la Terre aux bords du Big Crunch. L'équipe (composée du soldat terrien Star-Lord, des dieux Warlock, Quasar - Phylla-Vell -, Gamora, Mantis, du raton-laveur Rocket Racoon, de Cosmo le Chien télépathe, et enfin de ce qui semble être Vance Astro(vik) et Starhawk) va devoir chercher qui est le Skrull parmi eux. Il semble clair que ce doit être Astro(vik) - qui a déjà une vie presque aussi compliqué qu'un membre de la famille de Scott Summers - mais ce pourrait être une fausse piste. B

    • Secret Invasion: Inhumans #1/4
      La mini-série m'apprend que le frère maléfique Maximus est redevenu (pour la 42e fois) le monarque accepté par les Inhumains (allusion à la mini-série Silent War où les Inhumains ont été vaincus par les Etats-Unis lors de la Guerre pour les Cristaux de la "Brume Terigène"). Le goût des comics américains pour les monarchies d'opérette n'a toujours pas cessé. Je ne comprends pas bien si Maximus est toujours au pouvoir par ses pouvoirs psioniques ou s'il a été en quelque sorte amnistié - ce qui serait curieux étant donné son passé qui doit en faire le criminel le plus haï des Inhumains, avec ses multiples coups d'Etat, ses trahisons en faveur des Kree, sa manipulation de la culpabilité collective des Inhumains envers la sous-classe génétique des "Alphas".
      Blackagar, the Black Bolt, a été remplacé par un Skrull depuis plusieurs années mais Namor vient de tuer l'usurpateur. Les Skrulls ont décidé d'utiliser le vrai Eclair Noir comme une arme sonique. L'idée paraît peu utilisable. Les Skrulls n'ont-ils pas déjà des armes tout aussi puissantes ? De plus, l'arme ne peut être utilisée dans le vide, à moins de la modifier profondément. B-

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